Forum Grand Corps Malade et slam

Ce slam est pour toi, le quelconque, la personne du commun,
l'inconnu ce jour, et qui sait, sûrement la vedette de demain,
pour que tu restes ainsi, face à l’importance des choses,
aucune notoriété, tu sais, ne change la couleur des roses.

Ce slam est pour toi, le bénévole, le chevalier servant,
toujours près à aider, même si des fois t'as pas trop l'temps,
qui préfère aux bruits des froissements de billets,
le repassage des regards, toujours empreints d’amitié.

Ce slam est pour toi, l’artisan pêcheur, l’éleveur, le paysan,
qui crève de faim, quand ton métier c'est de nourrir les gens,
sans empêcher les multinationales de prospérer opiniâtrement,
tu fais tout pour tenir, mais pour encore combien de temps.

Ce slam est pour toi, le saltimbanque, le paumé, le voyageur,
qui partage les cultures, et redécolle, avant l'éclosion des fleurs,
les bribes d’acquis t’effleurent, et tu ne perçois rien totalement,
mais les mots mis en banque, créditeront ton cœur fatalement.

Ce slam est pour toi, le fauché de galérien, le pauvre étudiant,
qui gère ses quatre sous, juste pour manger son pain blanc,
n’hésitant pas à le partager, à la vue du mendiant qui a faim,
alors que tu viens de l'acheter, et que t'es à sec pour demain.

Ce slam est pour toi, le vaillant pompier, le soldat du feu,
arrosant les braises et les réanimant tous, sans distinction jeunes ou vieux,
grimpant par tout temps, en haut de l’échelle des valeurs,
laissant en bas de ce monde, la gloire, mais aussi ta peur.

Ce slam est pour toi, l'Homme en noir, l’arbitre du dimanche,
chantant du sifflet sur le terrain, quand tu n'es pas contente,
pourtant en dehors, les gens, ne te trouvent "plutôt" pas méchante,
faire régner les règles, ici, c'est une autre paire de manches.

Ce slam est pour toi, le pote, la personne chère, l’ami fidèle,
présent parfois pour le meilleur, mais toujours là pour le pire,
tu donnes ta chemise à vêtir, car ça te tient à cœur, et tu fais fis d’elle,
tel le défibrillateur, ce vêtement réamorçant le cœur, et c’est peu dire.

Ce slam est pour toi, l'anonyme, celui qu’on ne voit pas,
inconnu dans la foule, le mouton, s’il ne lève pas le bras,
qui a le miroir pointé sur le firmament, est-ce vraiment là l'important,
retourne le en toi, et si t’aimes ce qu'tu vois, c’est pas ça qui est bon, nan ?

Dernière modification par austral-didjeridu (27-12-2015 15:08:47)