Forum Grand Corps Malade et slam

Voilà, ce que ça donne quand 2 poètes se rencontrent à 6h du matin ... En gras, c'est mon texte.
Sinon, on a écrit ça sans sujet de départ, l'histoire se construisait de fil en aiguille, de vers en rimes. Le rendu est assez marrant

> Kidd
> EwiZz

Bonne lecture.

C'est l'histoire d'un mec, à l'air mélancolique
Qui n'avait pour simple valeur, que le mérite
Toujours seul, toujours près du fossé
Mais toujours debout, même si souvent affamé

Ne voulant pas d'une vie où tout s'achète
Mais plutôt d'un empire où tout serait conquête
Chaque jour est son aventure, et chaque aventure est un bout de son histoire
Il vit au jour le jour, il ne connait rien à part la date de son prochain départ

Durant toute sa vie, il aura vécu le doute
Désormais plus aucun mystère ne croisera sa route
Des décennies d'expériences, et faits divers par dizaine
Il aura tout connu, l'amour, l'amitié mais surtout la haine

Et malgré cette haine, il n'en voudra jamais à personne
Car c'est grâce à tout ça qu'il est devenu cet homme
Parce que les défaites et les échecs ont fabriqué sa vie
Elles font presque l'intégralité, mais personne ne l'a aidé à l'agonie

Il s'est tellement débattu pour sortir du cauchemar
Que seul il s'est décidé à affronter chaque soir
Il faisait sombre dans son moral, une éclipse sans fin
Alors quand on lui parlait de bonheur, il ne voyait rien

Bonheur ? Ouai, ce mot qui ne lui parlait plus
Depuis qu'il avait pris cette balle dans le cuir chevelu
Il s'en rappelle encore, c'était une veille, la veille de Noël
Il achetait des cadeaux pour sa fille, qui reçut une balle qui lui fut mortelle

Deux balles d'un pistolet et puis deux vies gâchées
Quand on sait que sa fille était encore le seul être dont il était aimé
Et pour la première fois de sa vie, en larme il s'est mis à fondre
Mais c'était trop tard, ça ne servait à rien de se morfondre


Le roc qu'il était, à l'épreuve des vagues
Avait finis par dévoiler son cœur de grain de sables
Comme si quelqu'un avait donné l'ordre qu'on élague
L'ange qui raccompagnait son âme à l'étable
A chaque fois, les mêmes pensée le traverse
Il pensait que ça allait passer avec le temps
Mais toujours pas de soleil après les averses
Et de pire en pire étaient les évènements


Il avait en tête toutes les causes et conséquences qui formaient son histoire
Et c'est pour ça qu'un de ces soirs, il décida enfin d'ouvrir son tiroir
Caché pendant des années, à cet instant se révéla son coté dingue
Tout autant câché, il sorti de ce tiroir un putain d'poussiereux flingue

C'était pourtant l'objet de toutes ses insomnies
L'objet qui lui avait fait perdre toute raison d'être en vie
C'était ce qu'il lui avait enlevé, une veille de Noël toute sa raison de vivre
C'était exactement celui là qui lui a fait perdre son équilibre

Lui qui avait pourtant tout construis de ses propres mains
Lui qui avait pourtant mérité moins de mal que de bien
Il n'avait fait le mal qu'une seule fois, et il l'a payé au pris cher
Depuis il est maudit, de la mort de sa fille à la mort de sa mère

Ce fameux magasin appartenant à l'assassin
De sa fille a qui il voulait simplement atténuer la faim
Cette faim de ressembler aux autres, de dormir sous un toit convenable
L'a obligé à avoir ce soir là, une idée abominable

Rentrer dans un magasin et braquer une vielle dame
Il ne l'aurait jamais fait, ni à l'arme ni à la lame
]Mais c'est la santé de sa fille qui est en jeu
Et de ne pas pouvoir la nourrir, c'est de ça qu'il s'en veut

Alors il pensait risquer sa vie, pour valoriser celle de sa fille
Mais il ne savait pas que ça tournerait au drame, et qu'avant lui elle serait partie
Partant d'un pas solide, tout en pensant réellement bien faire
Il l'a finalement envoyé au paradis, transformant sa vie en un enfer

Et c'est ce dernier mot qui malheureusement rime
Avec Revolver, son juste synonyme
Cette arme aura donc tué sa vie en tuant sa fille
Puis l'aura achevé, en mettant un terme à cette chienne de vie

Car en effet, après l'avoir pointé
Sa tampe explosa, laissant l'homme s'écrouler


Le roc qu'il était, à l'épreuve des vagues
Avait finis par dévoiler son cœur de grain de sables
Comme si quelqu'un avait donné l'ordre qu'on élague
L'ange qui raccompagnait son âme à l'étable
A chaque fois, les mêmes pensée le traverse
Il pensait que ça allait passer avec le temps
Mais toujours pas de soleil après les averses
Et de pire en pire étaient les évènements

Dernière modification par EwiZz (06-08-2009 18:45:01)