Forum Grand Corps Malade et slam

Le temps perd ses heures


Le soleil éclatant, l’esprit latent… j’attends
Là, patiemment, combattant contre le temps,
Contre le décompte palpitant créé par le tambour,
Chantant sa fugacité lorsque le temps bourre.

Toujours partant pour écrire par temps de pluie
Par température glaciale ou par tempête sans bruit,
Je passe le temps pour inverser la dite tendance
Pendant que, pour me narguer, le rusé temps danse.

Depuis tant de temps, je tempère dès le printemps
Je limite mes heures quand je vis à plein-temps,
Histoire d’être distant d’un puissant tempérament
Car le vrai bien-être, le temps en paie rarement.

Je vis ma vie en la tétant, entêté mais toujours tâtant,
Tentant de deviner ses contours et son style épatant,
Je l’entends, en temps et en heures, et puis tant pis
Si un bref instant est excitant et puis que le temps nie.


Le soleil ravageur, l’esprit voyageur… je demeure
Là, heureux, pendant que les feuilles se meurent,
Pas de douceur pour une douce heure manifeste
Juste des leurres pour dire que l’heure fait la sieste.

Toujours vainqueur face à la rancœur jasant en chœur
Je gagne haut la main même si j’en ai des haut-le-cœur,
Car les heures passent, et les heurts prennent l’espace
Que je me suis donné avant que les caresses passent.

En ce cas, rêveur, sans-cœur sans fin face à ses foutus peurs
Buveur de toute saveur, détracteur de torpeurs et stupeurs,
Je deviens auteur pour prendre de la hauteur et j’écris
Exploitant les heures, l’instant de bonheur avant l’âge aigri.

Je vis ma vie en la tétant, entêté mais toujours tâtant,
Tentant de deviner ses contours et son style épatant,
Je l’entends, en temps et en heures, et puis tant pis
Si un bref instant est excitant et puis que le temps nie.