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SON PARFUM
Déjà dans l’ascenseur confiné menant à l’étage, son parfum mêlé à l’arôme du café.
Ce doux mélange délicieux s’étire nonchalamment dans l’air immobile du pallier.
Inimitable, il caresse mes narines trop habituées à profiter de cette senteur boisée.
Les pas guidés par la narcotique fumée ambrée du visiteur, enchantement de muscs,
Le nez en l’air, reniflant comme ensorcelée, la vie ralentit sans que nul ne s’en offusque.
Disparaît soudainement l’empreinte olfactive du bien-aimé, dans une chute trop brusque.
L’homme parfumé a déposé sur moi les traces indélébiles de sa délicieuse fragrance.
Il laisse sur son passage un effluve mystérieux, aussi fort que fragile. Quelle élégance !
Une seule inspiration de cette essence signée réveille tous mes sens, presqu’en transe.
Comme une émanation hantée de baisers fougueux, de corps enlacés, de subtiles caresses.
A chaque respiration instinctive, frémit malheureux le cœur déchiré de la belle Princesse.
Survivra l’extrait exhalé des souvenirs partagés lors de ces quelques jours d’allégresse.
Dissipées les volutes odorantes d’ambre et de cèdre, avec tant de passion dégustées.
Envolés les atomes subtilement mélangés afin d’obtenir ce nectar olfactif si parfait.
Oubliés les soupçons de cardamone et de muscade, flottant après s’être tant aimés.
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Je le sens bien ce texte
Sérieusement il est bien écrit, tu arrives à nous faire suivre le parfum et le parfumé.
A bientôt
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