Vous n'êtes pas identifié.
Elle se dévoile au bord du chemin,
avec peur de rougir en pleine lumière,
tout près du mur qui la soutient,
elle se souvient de sa vie d’hier.
Ancrée au sol dont elle tient,
la tête levée tout droit au ciel,
elle suit le vol d’un pigeon nain,
à moins que ce ne soit une tourterelle.
L’oiseau tient dans son bec une branche,
qui lui sert sûrement pour son nid,
mais comme il est en habit de dimanche,
cela signifie l’arrêt de la pluie.
L’arbre majestueux où sis le nid,
est couvert de jolies petites feuilles,
où d’ovales verts, marrons ou noirs fruits,
attendent mûrs qu’on ne les cueille.
--------------------------------------------------------
Quand l’aigle saladin et la huppe faciée,
se transformeront en blanches colombes,
le couple vivra en associés,
tendant l’aile à l’autre par peur qu’il ne tombe.
Quand tous échangeront leur feuillage,
afin que chacun détienne son logis,
les terres réparties à égal partage,
formeront deux pays sans colonies.
Quand la date de la plantation du dernier palmier,
comblera les consommateurs de ses fruits,
son ancêtre l’honorable olivier,
prêtera des rameaux à la colombe en usufruit.
Le coquelicot rouge du souvenir des guerres,
se décolorera alors en drapeau blanc,
shalom, salam, paix entre frères,
cordialité d'Israël et de la Palestine au Levant.
Hors ligne
un joli texte plein de fraicheur , aubade à la nature
bravo ami
Hors ligne
Magnifique et doux texte de paix, pourvu qu'elle advienne aussi joliment que tu le souhaites. L'espoir demeure toujours au coeur des rêveurs.
Que la lumière de la paix se lève !
Hors ligne
Ta poésie est un baume apaisant. Les images sont magnifiques, du vol d'un pigeon nain à la "paix entre frères, cordialité d'Israël et de la Palestine au Levant", en passant par l'arbre majestueux, la transformation de l'aigle saladin et de la huppe faciée en blanches colombes, les terres réparties à égal partage et le coquelicot rouge.
"le couple vivra en associés,
tendant l’aile à l’autre par peur qu’il ne tombe"
Hors ligne
Je fais chorus avec les commentaires précédents, une grande douceur émane de tes textes, et j'aime tout particulièrement la première partie, dont "elle" est l'héroïne.
Tu as vraiment une plume poétique !
Hors ligne
Oui très beau texte sur un sujet plus que douloureux !
Au-dessus des colombes il y a les rapaces et charognards de toutes les sortes ....
Sinon je suis d'accord il n'y aura de possibilité de paix qu'entre une équité de droits et sans doute l'égalité.
Toujours un vrai plaisir de te lire !
Hors ligne
Bonjour, je vous remercie toutes et tous pour vos très tendres commentaires sur ce texte et je souhaitais apporter quelques explications à celui-ci.
j'ai tenté dans la première partie de désacraliser tous les symboles de la paix, que ce soit pour le "elle", qui évoque la fleur de la paix (le coquelicot blanc), l'oiseau pour la colombe, la branche pour le rameau et l'arbre pour l'olivier.
Dans un second temps je souhaitais évoquer un conflit qui me tient à coeur et qui sera bientôt une nouvelle guerre des 100 ans, en replaçant les éléments décrits précédemment d'une façon juste visuelle sous leur prisme idéologique de symbole, en les introduisant dans chaque part des deux parties, sous un angle neutre (celui du drapeau blanc) et en remplaçant les souvenirs de la guerre, significationimage du coqulicot rouge dans les pays anglosaxons (comme peut l'être le bleuet pour nous), par sa perte de couleur en image de paix.
L'aigle Saladin est l'emblème des pays arabes du golfe arabopersique et des pays du levant dans lequel les couleurs de chaque pays sont insérées par blason, tandis que la huppe faciée est l'oiseau emblématique d'Israël.
Il y a peu, j'ai été surpris d'apprendre que la colombe n'était pas une race d'oiseau à part entière, mais seulement un symbole, car l'oiseau qui la représente peiut être soit un pigeon blanc de petite taille, ou plus souvent une tourterelle blanche.
Le palmier (dattier) peut vivre 100 ans environ (soit presque la durée du conflit jusqu'ici), quand l'olivier lui vit 2 000 ans, soit depuis la bible (nouveau testament). Les livres religieux prônent en fait tous la même chose : la paix et l'amour de l'autre (quand on se focalise juste sur leur divergeance), quand les arbres ont la même longévité que l'histoire des gens... et incitent à la paix en vivant ensemble sur de mêmes territoires.
Comme tu dis Daniel, les rapaces du monde se battent par l'intermédiaire des 2 acteurs du terrain pour mieux exister. Tant de populations déplacées vivent aujourd'hui "emprisonnés" dans des camps frontaliers, ou même au sein de leur pays et cela depuis une vie (plus de 70 ans) sans qu'aucun pays du monde ne se manifeste, sauf à condamner verbalement sans aucune autre sanction qu'elle soit politique, diplomatique ou économique. Je connais l'univers de camps de réfugiés et la goutte d'eau qu'y apportent les associations humanitaires. Il est incrompréhensible qu'on ne puisse contraindre chaque partie depuis le temps à trouver une solution équitable, sans favoriser l'un au détriment de l'autre, et en stimulant les extrêmes de chaque bord, quand ces 2 populations ont bien plus d'éléments rapprochant que divergeant...
Hors ligne
Il n'y a là rien d'incompréhensible.... Tout est très clair pour qui sait y voir.
L'origine même du problème est clair.
Après sortir de ce noeud est une autre affaire, la passion de la religion rend sourd et aveugle.
Sans compter le côté "armement" ! Un rien !
Sans doute que la solution surviendra avec le changement climatique, mais pas sûr que ce soit une "bonne" solution. Ou alors de la chute d'un météor quelque part sur la Terre que certains interpréteront comme la "punition divine".
Sinon j'avais à peu près suivit ton idée et sa progression dans ton texte.
Quand certains coupent des oliviers, on se demande si il y a un espoir quelconque.
Peut-être que là , ce seront les femmes qui changeront la donne. Comme d'hab quoi !
Hors ligne
Merci Austral pour ce complément d'informations et ton témoignage! Comment ne pas être bouleversé-es?!
Hors ligne