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Quand avec le temps
On redevient amant
Et que l'on se souvient
De ce qu'on a peint
On reprend le pinceau
Pour peindre à nouveau
Sur une nouvelle toile
Et relever les voiles
On est assis par terre
Avec les yeux en l'air
Rivés sur le tableau
Que l'on sait haut
Et l'on ressent
Ce sentiment
De ces années lumières
D'où l'on retrouve l'atmosphère
On se laisse alors
A quitter le fort
Et croquer des instants
D'intimes frottements
Sans perdre une couleur
Emise par les cœurs
Au rythme des balades
De nos anciennes peuplades
Debout à présent
Avec le regard enfant
On suit la main glisser
Vers un vieux potager
Que l'on avait oublié
A la fin de l'Eté
De couvrir pour l'hiver
Jusqu'à la primevère
Et voilà que la grâce
A chassée les voraces
Pour laisser place aux vivaces
Qui ne sont plus en disgrâce
Depuis qu'on a lavé sa crasse
Et su tirer la chasse
A l'eau pure des whiskies
Pour reprendre ses esprits
Et à côté
De ce verger
On a les copains
De tous les coins
Qui portent la blonde
Autour de ce monde
Dans des pinces fesses
Pleins de tendresse
Puis au travers d'un hublot
Situé au milieu du tableau
On découvre une clenche
Sur une nappe blanche
Posée par on ne sait qui
Pour prolonger le croquis
De ces amants enfants
Plus loin que le présent
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