Forum Grand Corps Malade et slam

nicole a écrit:

J’ai ri quand il ne fallait pas
Je me suis fait des amis eternels
J’ai aimé et je l’ai été en retour,
Mais j’ai aussi été repoussé
J’ai été aimé et je n’ai pas su aimer
J’ai crié et sauté de tant de joies
J’ai vécu d’amour et fais des promesses eternelles
Mais je me suis brisé le cœur
Tant de fois !!

J’ai pleuré en écoutant de la musique ou en regardant des photos
J’ai téléphoné juste pour entendre une voix
Et je suis déjà tombé amoureux d’un sourire
J’ai cru mourir par tant de nostalgie et…
….J’ai eu peur de perdre quelqu’un de très spécial
(que j’ai fini par perdre)
Mais j’ai survécu !
Et je vis encore
Et la vie, je ne m’en passe pas
Et toi non plus, tu ne devrais pas t’en passer. Vis !!

Comme ça me parle !!!

Merci nicole pour ce superbe texte !!!

Après le meveilleux texte de Charlie......un autre grand monsieur:


Léo Ferré
LA FORTUNE


Si tous les crayons
Que l'on vend à Paris
Écrivaient des chansons
Comme Monsieur Lully
Et si toutes les plumes
Avaient Verlaine au bec
Et chacun sa chacune
On ne vivrait plus qu'avec
La fortune
Quelques tunes
Deux bouquets, trois chansons et la lune
Si tu rêves
Ta vie brève
Passera comme passent les rêves.
la fortune
Quelques tunes
Et de quoi s'en aller dans la lune
Si tout passe
Si tout casse
Si tout lasse
Passe passe

Si tous les vauriens
Qui ne valent rien à Paris
Ne valaient qu'un refrain
De Villon ou de qui
Et si toutes les épines
Avaient la rose avec
Et chacun sa chacune
On ne vivrait plus qu'avec
La fortune
Quelques tunes
Deux saluts trois au revoir et la lune
Si tu chantes
Ta vie lente
Filera comme une étoile filante
La fortune
Quelques tunes
Et de quoi faire briller cette lune
Cette lune
Qui s'allume
Et consume
L'infortune

Parce qu'il est temps de dire que c'qui nous fait c'est toi
Que te rencontrer c'est faire le plein de joie
Voilà pourquoi je n'tourne pas ma langue 7 fois
Pour te dire ceci : merci.

Merci

Pour fêter la fin de mes corrections de caractères bizarres dûs au bug, je recite ce texte que j'adore, parce qu'il parle de tisser des liens d'amitié...

A tous mes amis du forum qui ne l'auraient pas lu

nicole a écrit:

Voici le texte d’une chronique de Vincent Roca, que j’ai entendu sur France-Inter dans l’ émission « Le Fou du Roi « le Vendredi 29 juin 2007, c’est un jongleur de mots !
C’est un plaisir de l’écouter...j’espère que vous aurez plaisir a le lire..
C’est un texte sur l’amitié..
le plus marrant, c’est que j’habite moi aussi dans la banlieue d’Angoulème, mais pas à Soyaux


J’ai un ami. Il s’appelle Michel. Il habite Soyaux, dans la banlieue d’Angoulême. Son magasin s’appelle le Gairidon. Il est pépiniériste. Il cultive les amis. Chez lui, les amis prolifèrent. On y voit de tout : des amis en herbe, des vieilles branches qui prennent racine, des amis carnivores, des amis vivaces, des amis cultivés, des amis sauvages, des amis d’intérieur, des amis décoratifs, des potes âgés, des jeunes pousses, des amis qui dépérissent, qui se fanent, des amis qui germent, d’autres qui gerbent, des empotés... Il a même des amis du dimanche, et des amis de rechange. Il faut dire qu’il ratisse large ! Il sème à tout vent. Il a des amis à la pelle. Michel dit : je n’ai pas d’ami du 2 mai deux mille. Par contre j’ai des amis du vingt-et-un-dé-cem-bre-mille-neuf-cent-quatre-vingt-dix-neuf : ce sont des amis de longue date. L’hiver, il rentre ses amis sous sa véranda. Pour qu’ils ne gèlent pas. Au printemps, il les sort dans le jardin. Il les arrose régulièrement, avec du Pineau ou du Cognac, ou les cale avec un petit pot de confiture en forme de coeur. Ce n’est pas qu’il est fleur bleue, Michel, il est fleur, point barre. Il est ami, mais il étamine, aussi. Il se soigne aux amis : un pistil matin, midi et soir... Il est clochette, safran du collier, un peu narcisse, colchique, lis. Bien sûr, il bêche un peu au milieu de ses amis ! Il a un côté tuteur, il les mène à la baguette. Il les aligne, en rang d’oignons, toute une haie d’amis, il les renifle, leur titille le bourgeon, et que je te caresse les pétales par ci, et que je te relève la tige par là... et une petite crotte en chocolat, en guise d’engrais ! Il les pique, les repique, parfois. Il les bassine aussi ses amis ! Il est un peu généreux de l’arrosoir si vous voyez ce que je veux dire !  Il arrive aussi que ses amis le plantent. Alors il pousse. Une gueulante. Il leur rentre dans le chou. Il les laboure. C’est ça l’amitié : labour, toujours labour ! Et s’il le faut, il fait le tri, il élague. Il ne prend pas de gant. Il jette les amis parasites. Il dit qu’un ami qui s’incruste, c’est une amibe... Les seuls amis qu’il n’aime pas mettre en terre, ce sont les amis de deuil.  Michel dit que dans un ami, le meilleur morceau, c’est l’épaule. Il n’a pas tord. Il vaut mieux avoir une épaule d’ami qu’une épaule démise.  Mais en bon pépiniériste, Michel soigne les pieds d’amis. Il leur met des charentaises, pour les garder au chaud près de lui. Et le soir, dans son lit, il compte ses pieds d’amis, et il s’endort. Et puis les charentaises, quand ses amis s’en vont, c’est un peu de Michel qu’ils emportent... L’amitié entre charentaises... Il essaime les pieds d’amis partout... C’est sa façon de laisser une trace... Michel, avec ses amis, il fait salon. Ah, son salon !... Ça carbure tellement dans ce salon, ça refait le monde, ça boit du côte de neurone, on pourrait l’appeler un salon des arts méningés... un salon de quoi faire... Toutes les trois semaines, il y expose ses plus beaux amis d’ornement. Il entasse quatre vingt personnes sur des chaises de jardin, six soirs de suite, et c’est comme un spectacle ! Un défilé de mottes...  Michel, il parle engrais première langue. Il dit souvent : j’ai des amis et terreau. Le terreau... l’humus...  On dit les amis de mes amis sont mes amis. Ce n’est pas vrai pour Michel. Il demande toujours à voir. A sentir. A humer le parfum. A toucher de visu, si j’ose dire...  Michel, il a inventé un verbe, pour ses moments de solitude. Le verbe amettre. Parce qu’au passé, ça fait « amis «. J’amis, tu amis, il amit... vous amittiez... Au plus-que-parfait, ça fait : que j’eusse amis... il dit qu’il faut toujours espérer. Et quand il n’a vraiment pas le moral, il conjugue le verbe amettre à la première personne du présent : j’amets.  Michel dit : l’amitié grandit, l’amour rapetisse. Quand on fait l’amour avec son ami, il devient un petit ami.  Pourtant un jour, deux de ses amis se sont mis à la colle. Elle, elle était sur une chaise de jardin, dans le salon, et lui, sur scène. Pour reprendre le verbe de Michel, ça faisait un moment qu’ils s’amettaient... qu’ils s’amettaient l’eau à la bouche. Le verre de l’amitié, c’est bien joli, mais comme dit l’autre, amitié vide ou amitié plein ? Ils ont craqué. Ils sont passé à l’acte. Michel dit, l’amitié, c’est l’amour sans les doigts. Eh bien ils ont mis les doigts. La main, le bras. Et tous les membres, ils n’étaient pas manchots !  L’amour rapetisse, l’amitié tisse. Il ne faut jamais cesser de tisser des liens d’amitié. Cent fois sur l’amitié remettez votre ouvrage...

VINCENT ROCA

De rien Natty, après tout c'est du partage .

whoo!! Merci à toi , ma grande, et bravo à lui!!
comme tu dis, c'est un vrai travail, qu'il fait!

nicole a écrit:

Pour fêter la fin de mes corrections de caractères bizarres dûs au bug, je recite ce texte que j'adore, parce qu'il parle de tisser des liens d'amitié...

A tous mes amis du forum qui ne l'auraient pas lu

nicole a écrit:

Voici le texte d’une chronique de Vincent Roca, que j’ai entendu sur France-Inter dans l’ émission « Le Fou du Roi « le Vendredi 29 juin 2007, c’est un jongleur de mots !
C’est un plaisir de l’écouter...j’espère que vous aurez plaisir a le lire..
C’est un texte sur l’amitié..
le plus marrant, c’est que j’habite moi aussi dans la banlieue d’Angoulème, mais pas à Soyaux


J’ai un ami. Il s’appelle Michel. Il habite Soyaux, dans la banlieue d’Angoulême. Son magasin s’appelle le Gairidon. Il est pépiniériste. Il cultive les amis. Chez lui, les amis prolifèrent. On y voit de tout : des amis en herbe, des vieilles branches qui prennent racine, des amis carnivores, des amis vivaces, des amis cultivés, des amis sauvages, des amis d’intérieur, des amis décoratifs, des potes âgés, des jeunes pousses, des amis qui dépérissent, qui se fanent, des amis qui germent, d’autres qui gerbent, des empotés... Il a même des amis du dimanche, et des amis de rechange. Il faut dire qu’il ratisse large ! Il sème à tout vent. Il a des amis à la pelle. Michel dit : je n’ai pas d’ami du 2 mai deux mille. Par contre j’ai des amis du vingt-et-un-dé-cem-bre-mille-neuf-cent-quatre-vingt-dix-neuf : ce sont des amis de longue date. L’hiver, il rentre ses amis sous sa véranda. Pour qu’ils ne gèlent pas. Au printemps, il les sort dans le jardin. Il les arrose régulièrement, avec du Pineau ou du Cognac, ou les cale avec un petit pot de confiture en forme de coeur. Ce n’est pas qu’il est fleur bleue, Michel, il est fleur, point barre. Il est ami, mais il étamine, aussi. Il se soigne aux amis : un pistil matin, midi et soir... Il est clochette, safran du collier, un peu narcisse, colchique, lis. Bien sûr, il bêche un peu au milieu de ses amis ! Il a un côté tuteur, il les mène à la baguette. Il les aligne, en rang d’oignons, toute une haie d’amis, il les renifle, leur titille le bourgeon, et que je te caresse les pétales par ci, et que je te relève la tige par là... et une petite crotte en chocolat, en guise d’engrais ! Il les pique, les repique, parfois. Il les bassine aussi ses amis ! Il est un peu généreux de l’arrosoir si vous voyez ce que je veux dire !  Il arrive aussi que ses amis le plantent. Alors il pousse. Une gueulante. Il leur rentre dans le chou. Il les laboure. C’est ça l’amitié : labour, toujours labour ! Et s’il le faut, il fait le tri, il élague. Il ne prend pas de gant. Il jette les amis parasites. Il dit qu’un ami qui s’incruste, c’est une amibe... Les seuls amis qu’il n’aime pas mettre en terre, ce sont les amis de deuil.  Michel dit que dans un ami, le meilleur morceau, c’est l’épaule. Il n’a pas tord. Il vaut mieux avoir une épaule d’ami qu’une épaule démise.  Mais en bon pépiniériste, Michel soigne les pieds d’amis. Il leur met des charentaises, pour les garder au chaud près de lui. Et le soir, dans son lit, il compte ses pieds d’amis, et il s’endort. Et puis les charentaises, quand ses amis s’en vont, c’est un peu de Michel qu’ils emportent... L’amitié entre charentaises... Il essaime les pieds d’amis partout... C’est sa façon de laisser une trace... Michel, avec ses amis, il fait salon. Ah, son salon !... Ça carbure tellement dans ce salon, ça refait le monde, ça boit du côte de neurone, on pourrait l’appeler un salon des arts méningés... un salon de quoi faire... Toutes les trois semaines, il y expose ses plus beaux amis d’ornement. Il entasse quatre vingt personnes sur des chaises de jardin, six soirs de suite, et c’est comme un spectacle ! Un défilé de mottes...  Michel, il parle engrais première langue. Il dit souvent : j’ai des amis et terreau. Le terreau... l’humus...  On dit les amis de mes amis sont mes amis. Ce n’est pas vrai pour Michel. Il demande toujours à voir. A sentir. A humer le parfum. A toucher de visu, si j’ose dire...  Michel, il a inventé un verbe, pour ses moments de solitude. Le verbe amettre. Parce qu’au passé, ça fait « amis «. J’amis, tu amis, il amit... vous amittiez... Au plus-que-parfait, ça fait : que j’eusse amis... il dit qu’il faut toujours espérer. Et quand il n’a vraiment pas le moral, il conjugue le verbe amettre à la première personne du présent : j’amets.  Michel dit : l’amitié grandit, l’amour rapetisse. Quand on fait l’amour avec son ami, il devient un petit ami.  Pourtant un jour, deux de ses amis se sont mis à la colle. Elle, elle était sur une chaise de jardin, dans le salon, et lui, sur scène. Pour reprendre le verbe de Michel, ça faisait un moment qu’ils s’amettaient... qu’ils s’amettaient l’eau à la bouche. Le verre de l’amitié, c’est bien joli, mais comme dit l’autre, amitié vide ou amitié plein ? Ils ont craqué. Ils sont passé à l’acte. Michel dit, l’amitié, c’est l’amour sans les doigts. Eh bien ils ont mis les doigts. La main, le bras. Et tous les membres, ils n’étaient pas manchots !  L’amour rapetisse, l’amitié tisse. Il ne faut jamais cesser de tisser des liens d’amitié. Cent fois sur l’amitié remettez votre ouvrage...

VINCENT ROCA

J'avais passé a coté de celui ci.
Récité par Fabien ce texte serait mortel!
J'aime le theme, j'aime le rythme.
Il en a d'autres comme ca?

et voilà

nicole a écrit:

j'ai trouvé une autre chronique de Vincent Roca, le jongleur de mots... il parle de MC Solaar, et s'essaye au slam!
c'est toujours dans l'émision du fou du roi sur france inter
bonne lecture

On nous ment, on nous cache quelque chose. Qui se cache derrière MC Solaar ? Derrière ce masque aile de corbeau, y’a-t-il un blanc-mec, un crâne jaune d’oeuf, quelle mayonnaise... Au bar chez Ali, j’ai vu un certain Claude qui m’a dit M’Barali se fait appeler MC, comme le Messie, hier ok au Fou du Roi, t’as fait l’appel du 18 juin, y’avait MC Decaux, rappeur d’Histoire qu’a répondu présent, Decaux, t’es tombé dans le panneau, aujourd’hui 19 juin ça ne te dit rien, 19 juin, 1er Messidor, le Messie dort, et si derrière ce regard de jais, dormait le Messie, si derrière ces boucles d’ébène poussaient la chevelure blonde du Messie, mais non, mais si je te dis, Messie Solaar, qui prêche dans le disert, qui marche sur les mots, multiplie les grille-pain et les poissons-suies, MC Solaar, tournevis crucifié, qui guérit les paras éthyliques, fait boire les aveugles, muer les muets, « essaimez-vous les uns les autres «, MC rigolard, navire en perdition sur une mer d’encre, dis-donc t’es pas un peu poète, toi, masque aile de corbeau, regard de jais, boucle d’ébène, poisson-suie et mer d’encre, t’as épluché ton dictionnaire des synonymes, le crâne jauni Johnny, lui, avec ses gros pataugas disait noir c’est noir et même gris c’est gris, il s’emmerdait pas, mais revenons à notre mouton, paramécie Solaar, Missile Sol-Air, lancé par Maître Dieu, le locataire du 7ème ciel, et son chapitre 7, balle de set, calibre 7,65, pour nous distiller la bonne parole, la tchatche, rap rapsodie rapace, rapt râpeux, MC Solaar, rapporteur de la commission des free-lance, l’air solaire d’un solitaire zonard de l’avenue Foch, Foch, le porte-à-Villon, poète qui s’en balance au bout de sa corde, on nous ment, on nous cache quelque chose, j’ai mené mon enquête, hier soir, merci Solaar, j’ai lancé un MC sonar au fin fond de mon cerveau, je me suis calé devant ma feuille avec un MC sauciflard et un petit verre de cognac Hennessy saoulard, les glandes facéties sudoripares au taquet, et j’ai guetté l’éclaircie sécrétoire. J’attendais les mots, assis, MC, peinard. Je me suis dit : MC Solaar, le Béjart des bavards, le César de l’art déclamatoire, le jobard scribouillard, c’est pour ma poire. Dans ma tête le sonar creusait. J’entendais les chenilles me fracasser le ciboire. J’avais chopé un coup de Solaar, j’avais les cellules dans le coaltar, l’anévrisme en vrille, la carotide râpée, le cortex-sur ex et la matière crise ! Remue-méninge, l’hypophyse qui balise, le pédoncule qui bascule, c’était la fièvre du lundi Solaar, les mots couchaient en vrac sur le papier kraft, ça copulait dans les copules, les cédilles en béquilles jouaient aux quilles, les apostrophes déclamaient leurs cata-strophes,  les virgules strangulées coagulaient, prendre l’art, prendre l’air, gare à la guerre, qu’est-ce que je vais faire de tout ce charabia, pauvre jar en ranger, j’erre au hasard, mais j’suis pas Ajar, j’ai beau lire des polars en polaire, j’suis pas Homère, je m’appelle Omar, je mange du homard en buvant du Pommard à Saint-Omer, je suis un fendart qui gratte sa Fender, mon clébard Kléber, un cocker à coquarts largue les amarres, amer, ma femme-guépard en guêpière à l’écart au bar avec Edouard Baer à l’équerre, papote beaux-arts et beaux airs... qu’est ce que je peux faire, j’sais pas quoi faire qu’est ce que je peux faire, j’sais pas quoi faire qu’est ce que je peux faire, j’sais pas quoi faire, salut MC Godard, et sa Karina carénée comme une Porsche carrera, elle est pas bébél la vie ? Dans mon voyage de zombie j’suis même allé en Colombie rencontrer un certain Pablo, licencié es-Solaar, pouroyeur de Pavot, Bernard Pavot, et tarte opium, phrases sauvages, drague dure, shampoing dope, héroïne de Tino Rossi, blanche de Cadix, dans la 7ème, le 12 est non partant, Pablo était sous les verrous, défendu par MC Collard, MC, Maître Collard, avocat à l’herbe de bison, on nous ment, on nous cache quelque chose, est-ce que par hasard tu serais pas en panne pour ta chronique sur MC Solaar, alors t’aurais pris ce biais tordu d’un pseudo-complot à la MC Solaar pour remplir du papier, pour pépier d’arrache-pied, t’as raison, cherchez pas, je l’ai pas, j’ai pourtant été solaarisé comme tous les gosses du quartier, peau de balle et balai de crin,

J’l’ai pas ma chroniqu’ sur MC Solaar

Comment justifier mon mince salaire

Mes mots ne mord’nt plus à l’ham’çon c’est l’heure

J’invoqu’ Champollion mais Ramsès hilare

m’envoie sur les roses ma saucisse à l’air

J’appelle au secours le Messie Sollers

Philipp’ mon bouffon aux mess’s si solaires

Tu cuv’s un Pétrus tu aim’s ça soulard !

J’implor’ l’Helvétie : et mes suiss’s alors,

Rien ne vient silenc’ mon pouls s’accélère

Je rêve en secret à m’sieur Salieri

Çui qui s’fait Mozart et sa messe en si

Qu’il me vend’ ses mots mais si c’est ça l’art

J’exhorte ma muse à masser sa lyre

J’aurais pas cru que mon slam soit si lourd

On nous ment, on nous cache quelque chose, ça y est, j’y suis ! Et si MC Solaar c’était le mime Marceau ? Marceau... Somar... MC Somar... ça ne vous dit rien ? Allez, je ravale ma chique et ma plume, sortez vos lunettes de protection... je m’éclipse, Solaar !



VINCENT ROCA

Si j'étais un homme de Diane Tell
Paroles: Diane Tell

Moi, si j'étais un homme, je serais capitaine
D'un bateau vert et blanc,
D'une élégance rare et plus fort que l'ébène
Pour les trop mauvais temps.

Je t'emmènerais en voyage
Voir les plus beaux pays du monde.
J' te ferais l'amour sur la plage
En savourant chaque seconde
Où mon corps engourdi s'enflamme
Jusqu'à s'endormir dans tes bras,
Mais je suis femme et, quand on est femme,
On ne dit pas ces choses-là.

Je t'offrirais de beaux bijoux,
Des fleurs pour ton appartement,
Des parfums à vous rendre fou
Et, juste à côté de Milan,
Dans une ville qu'on appelle Bergame,
Je te ferais construire une villa,
Mais je suis femme et, quand on est femme,
On n'achète pas ces choses-là.

Il faut dire que les temps ont changé.
De nos jours, c'est chacun pour soi.
Ces histoires d'amour démodées
N'arrivent qu'au cinéma.
On devient économe.
C'est dommage : moi j'aurais bien aimé
Un peu plus d'humour et de tendresse.
Si les hommes n'étaient pas si pressés
De prendre maîtresse...
Ah ! si j'étais un homme !

Je t'appellerais tous les jours
Rien que pour entendre ta voix.
Je t'appellerais "mon amour",
Insisterais pour qu'on se voie
Et t'inventerais un programme
À l'allure d'un soir de gala,
Mais je suis femme et, quand on est femme,
Ces choses-là ne se font pas.

Il faut dire que les temps ont changé.
De nos jours, c'est chacun pour soi.
Ces histoires d'amour démodées
N'arrivent qu'au cinéma.
On devient économe.
C'est dommage, moi j'aurais bien aimé
Un peu plus d'humour et de tendresse.
Si les hommes n'étaient pas si pressés
De prendre maîtresse...
Ah ! si j'étais un homme,
Je serais romantique...

Sources :
http://www.paroles.net/chansons/21822.ht...

merci à toi pour cet exercice!

C'est l'un de mes textes favoris "Je te promets de Zaho" du pur delice

Je te promets - Zaho

T'aimerais que j'te dise, que je t'aimerai toute ma Vie
T'aimerais que j'te promette, toutes mes nuits Jusqu'à l'infini
T'aimerai que j'te suive, à jamais sans faire de bruit
Et que je comprenne tous ceci sans que tu le dises.

[Refrain] :
Et je ne pourrais te dire, ce que je ne sais pas
Et je ne pourrais te donner, ce que je n'ai pas
Et je ne pourrais te fuir, même si tout nous sépare
TouT ce que je te promet c'est un nouveau départ

J'aimerais que le temps s'arrête lorsqu'on se parle
Et qu'apparaisse en plein jour dans le ciel, un Milliard d'étoiles
Pour que je fasse un vœu, sans que mon soleil se Voile
Et qu'on puisse être a nouveau, deux sans se faire Ce mal.

[Refrain] :
Et je ne pourrais te dire, ce que je ne sais pas
Et je ne pourrais te donner, ce que je n'ai pas
Et je ne pourrais te fuir, même si tout nous sépare
TouT ce que je te promets c'est un nouveau départ

Et j'aimerais me cacher, sous tes paupières
Pour que tu puisses me voir, quand tu fais tes Prières
Et j'aimerais les casser toutes ces lumières
Celles qui t'empêches de voir, un peu plus clair
lala lala lalala laala

[Refrain] :
Mais je ne pourrais te dire, ce que je ne sais pas
Et je ne pourrais te donner, ce que je n'ai pas
Et je ne pourrais te fuir, même si tout nous sépare
Tout ce que je te promets c'est un nouveau départ

[Refrain] :
Mais je ne pourrais te dire, ce que je ne sais pas
Et je ne pourrais te donner, ce que je n'ai pas
Et je ne pourrais te fuir, même si tout nous sépare
Tout ce que je te promets baby c'est un nouveau départ

Pour l'ecouter

Pour Pierre...

La complainte de Cadieux



« Petit rocher de la Haute-Montagne,
Je viens ici finir cette campagne!
Ah! Doux échos, entendez mes soupirs,
En languissant, je vais bientôt mourir!
Petits oiseaux, vos douces harmonies,
Quand vous chantez, me rattachent à la vie:
Ah! Si j'avais des ailes commes vous,
Je s'rais heureux avant qu'il fut deux jours!

Seul dans ces bois, que j'ai eu de soucis,
Pensant toujours à mes si chers amis;
Je demandais: hélas! Sont-ils noyés?
Les Iroquois les auraient-ils tués?

Un de ces jours que m'étant éloigné,
En revenant je vis une fumée;
Je me suis dit: Ah! Grand Dieu! Qu'est ceci?
Les Iroquois m'ont-ils pris mon logis?

Je me suis mis un peu à l'ambassade,
Afin de voir si c'était embuscade;
Alors je vis trois visages français.
M'ont mis le coeur d'une trop grande joie!

Mes genoux plient, ma faible voix s'arrête,
Je tombe... hélas!  À partir ils s'apprêtent:
Je reste seul... pas un qui me console,
Quand la mort vient par un si grand désole!

Un loup hurlant vient près de ma cabane,
Voir si mon feu n'avait plus de boucane!
Je lui ai dit: Retire-toi d'ici;
Car ma foi, je perdrai ton habit!

Un noir corbeau volant à l'aventure,
Vient se percher tout près de ma toiture;
Je lui ai dit: Mangeur de chair humaine,
Va-t-en chercher autre viande que mienne.

Va-t-en là-bas dans ces bois et marais,
Tu trouveras plusieurs corps iroquois;
Tu trouveras des chairs aussi des os;
Va-t-en plus loin, laisse-moi en repos!

Rossignolet, va dire à ma maîtresse,
À mes enfants, qu'un adieu je leur laisse,
Que j'ai gardé mon amour et ma foi,
Et désormais faut renoncer à moi!

C'est donc ici que le monde m'abandonne,
Mai j'ai recours en vous Sauveur des hommes!
Très-sainte Vierge, ah! M'abandonnez pas,
Permettez-moi de mourir entre vos bras!»

Source: Le mémorial du Québec, Tome II, pages 207, 208 et 209.

Merci papi ....j'adore Félix Leclerc ,Gilles Vigneaux et .....Lynda Lemay

Un petit extrait de la chanson Hécatombe de Brassens

:


Au marché de Briv'-la-Gaillarde
A propos de bottes d'oignons
Quelques douzaines de gaillardes
Se crêpaient un jour le chignon
A pied, à cheval, en voiture
Les gendarmes mal inspirés
Vinrent pour tenter l'aventure
D'interrompre l'échauffourée

Or, sous tous les cieux sans vergogne
C'est un usag' bien établi
Dès qu'il s'agit d'rosser les cognes
Tout le monde se réconcilie
Ces furies perdant tout' mesure
Se ruèrent sur les guignols
Et donnèrent je vous l'assure
Un spectacle assez croquignol

En voyant ces braves pandores
Etre à deux doigts de succomber
Moi, j'bichais car je les adore
Sous la forme de macchabées
De la mansarde où je réside
J'exitais les farouches bras
Des mégères gendarmicides
En criant: "Hip, hip, hip, hourra!"

Tout simplement magnifique comme il assassine les gendarmes... j'adore.

j'ai retrouvé ce vieux texte sur les enfants qui grandissent que j'avais découpé dans une revue, je vous en recopie un bout

"Qu’est-ce qui peut mettre les larmes aux yeux d’un papa, aujourd’hui ? Le chagrin d’amour d’un enfant silancieux. Il ne dit rien, il lit derrière ses lunettes, il va se coucher. Et il éteint.
Alors vous, que faites vous ? Moi, à pas de loup, je vais dans la chambre dont la porte est restée entrebaillée, comme naguère. J’entre. Je bute sur un rollerblade aux joues jaunes. Puis sur un pantalon roulé en boule sur une paire de tennis. Bien. Un éboulis de CD, une peluche verte affalée sur le parquet, comme démoralisée –mais pas de problème c’est une vieille connaissance, Floppy Frog. Par l’entremise de la lumière du couloir, on aperçoit une souris d’ordinateur, une casquette des New Jersey Devils (…) Sur une table très embarassée que surpomble une litho de Hopper, une photo dédicadée de Rod Steward, d’accord, un « tintin » (l’île noire), et ce livre là : « Beyond Polite Japaneses : Slang ». (Derrière le japonais correct : l’argot.. )
Mais oui, enfin, voyons. Il est en troisième année aux Langues’O, mon petit garçon, mon enfant, mon amour. Chchch !
Il dort, un genou sorti des couvertures. Je le regarde en retenant mon souffle, en écoutant le sien comme à nos débuts.
Il dort, si paisible en apparence, ses paupières équipées de longs cils bruns, et son cœur au secret…."

Jean- Loup Dabadie