Vous n'êtes pas identifié.
Sans fin ici les jours passent, enfin les jours fuient,
pour trouver le péage et s’éloigner de l’incompris,
impossible de lutter pour faire changer les choses,
quand la gangrène sans relâche, dévore son royaume.
Guetteur d’un spectacle qui m’est devenu étranger,
je regarde ce pays, sans comprendre où je suis,
dans quel bocal j’suis tombé, ce qui ici s’est cassé,
pour comprendre pourquoi toute cette haine semée.
On l’imagine paisible avec de grandes valeurs,
on le constate fragile, reposant juste sur ses peurs.
Ici, il est plus normal d’haïr, rejeter et de se méfier,
que d’aimer, d’accueillir et surtout de tolérer.
Ici, quand l’amour te guide, on t’appelle un « bobo »,
il parait qu’alors t’es stupide, encore plus con qu’un corniaud.
L’intolérance est devenue normale, la haine « mon Dieu » aussi,
quand tu en viens à clouer, l’vêtement de bain au pilori.
C’est comme si on t’servait un gâteau couvert de chantilly,
pour cacher, ici en dessous, une belle pâte bien pourrie.
Il a pourtant des atouts, des paysages fantastiques,
qui ne font juste que des traces sur une hostilité frénétique.
Là -bas aujourd’hui je vais, ici toute réelle valeur est foutue,
pas totalement perdue, juste tue, sans honte ni vertu,
pour une destination « soleil » et oublier le relent de la noire nuit,
prenez bien soin des étoiles... même si un jour, la lune et son croissant...
aussi fuient !
Dernière modification par austral-didjeridu (16-10-2016 12:54:32)
Hors ligne
MA France
Quelle hérésie de dire que la France est envahie
Que tous ces gens ne sont pas nés ici
Sous prétexte qu’ils ne sont pas tous blancs
Qu’ils sont souvent accompagnés de plusieurs enfants
S’ils sont venus, c’est qu’ils ont fui
Un ciel plus bleu, mais qui pour eux a viré au gris
Partir, vous savez, c’est mourir un peu
Alors, pour ne pas les achever laissez-les en paix
Au pays des libertés, soyons dignes et prêts
Acceptons leur différence, ils nous feront confiance
Une grande nation se construit dans la tolérance
Rester dans l’ignorance est une régression
Intégrer apporte une solution aux problèmes de population
Si nous voulons évoluer, nous élever
Faire que le respect soit accepté
C’est ensemble que l’on doit en parler
Ne laissons pas des murs nous séparer
On sait les dégâts qui en ont résulté
Début de ce siècle la France s’est industrialisée
Les maçons étaient italiens ou polonais
Les hauts fourneaux regorgeaient de noms pas français
Dans les années soixante est arrivée une main-d’œuvre bon marché
Des immeubles ont poussé, des rebeus ont trimé
Puis le choc pétrolier, la crise dans l’immobilier
Et tout ce monde rejeté, comme s’ils n’avaient jamais existé
Petit à petit les haines ont surgi, car on le sait l’exclusion aigrie
Leur descendant ont réagi, ne pas se faire encore baiser
Et depuis le processus est enclenché, comment le stoppé
Surtout que les religions s’en sont mêlées
Intégrismes, intolérance, fait le lit de cette souffrance
Il est temps de revenir à plus de philosophie
La vie est un bien précieux pas une course contre la mort
Personne ne souhaite avoir leur sort
La République a des devoirs, ils doivent être l’espoir
À chacun de s’impliquer pour moins de désespoir
Nous gagnerons la bataille d’une France soudée
Alain
Novembre 2009
Hors ligne
Bonjour Austral.
Un beau texte qui émeut forcément tant il nous dit de cruelles vérités.
"il a pourtant des atouts, des paysages fantastiques"
et aussi de belles personnes que la haine ne gangrènera jamais.
"Là -bas aujourd’hui je vais, ici toute réelle valeur est foutue,
pas totalement perdue, juste tue, sans honte ni vertu,
pour une destination « soleil » et oublier la noire nuit,
prenez bien soin des étoiles, même si un jour la lune aussi fuit…"
J'espère que ce n'est qu'un au revoir car nous avons besoin de chaque bonne volonté pour prendre soin des étoiles.
Nouga, ton texte de novembre 2009 semble écrit aujourd'hui. C'est le bon sens qui s'appuie sur la connaissance naturelle de l'Histoire, c'est l'amour des autres comme allant de soi.
"Ne laissons pas des murs nous séparer
On sait les dégâts qui en ont résulté"
"À chacun de s’impliquer pour moins de désespoir
Nous gagnerons la bataille d’une France soudée"
Que vos mots circulent et se joignent aux nombreuses autres voix bienveillantes. Qu'ils donnent envie à d'autres de rejeter la peur et d'abandonner la haine. De s'informer, écouter et voir au-delà .
Hors ligne
Que dire sans en faire trop peut où alors il convient de développer.
http://www.grandcorpsmalade-fan.net/for … hp?id=5224
Un texte qui interpelle merci austral-didjeridu
A+JYT
Hors ligne
J'avais un peu de temps devant moi , j'ai tout lu. Passionnant tout cela: texte de Sekaijin et commentaires des lecteurs.
Austral, le 26/01/2011 Nicole disait que tu avais écrit les "100 raisons d'être fier d'être français". As-tu encore cette liste?
Hors ligne
Même notre langue porte tant de brassages
Allemand
bretzel, diktat, ersatz, kitsch, knödel, land, mark, nickel, oflag, ozone, panzer, pinscher, plexiglas.
Amahrique (langue sémitique d’Éthiopie)
négus.
Anglais, Anglais des États-Unis
baby-foot, baffle, barbecue, barmaid/barman, bazooka, bermuda, best-seller, blazer, blue-jean, blues, bobsleigh, bookmaker, boom, bowling, boycot, break, breakfast, browning, building, caddie, cafétéria, cardigan, charter, chewing-gum, chips, colt, cover-girl, cross-country, cyclo-cross, dancing, dead-heat, dribble ou, mieux, drible/dribbler, ou, mieux, dribler, drive/driver, drugstore, dumping, flash-back, flush, girl, gospel, green, groggy, gymkhana, hamburger, import-export, jackpot, job, jogging, ketchup, knock-out, laser, lift, lob/lober, match, maxwell, média, mess, microphone, midship, milady, mile, milord, miss, modern style, mohair, moleskine, morse, motel, music-hall, mustang, neck, nectarine, newton, night-club, no man's land, non-stop, offset, offshore, one-step, open, open field, outsider, paddock, passing-shot, play-back.
Arabe
alaouite, ayatollah, darbouka, keffieh, mastaba, méchoui, mechta, medersa, médina, merguez, mihrab, moka, mollah, moucharabieh, moudjahid, muezzin, nadir, nouba, oued.
ou encore abricot, alambic, alcool, algèbre, algorithme, amiral, assassin, aubergine, banane, baraka, barque bazar, budget, cafard, café, caïd, caravane, caviar, chacal, châle, chèque, chiffre, chimie, cordonnier coton, couffin, couscous, divan, douane, droguerie, écarlate, échec, élixir, épinard, estragon, flouze gazelle, girafe, goudron, guitare, hammam, hasard, henné, jasmin, jupe, kiosque, laque, lilas limonade, luth, magasin, maroquinerie, matelas, mohair, moka, momie, mousseline, nénuphar, nouba, orange, ouate, pastèque, pêche, safran, satin, sirop, sorbet, souk, sucre, talc, tambour, tarif, tasse turban, zéro
Chinois
ginseng, kung-fu, litchi, mah-jong, ma-jong ou majong, nankin.
Cingalais
nélombo
Croate
oustachi
Espagnol
aficionado, bronca, féria, flamenco, gaucho, maravédis, matador, mesa, mirador, muleta, noria, olla-podrida, paella, pampéro, panatela, pasionaria, paso doble, patio, picador, poncho.
Hébreu
chérubin (pluriel de cherub) kibboutz, kippa, massore ou massorah, nabi.
Hindi
gourou, mahatma, naja, nansouk
Inuit
anorak
Italien
aggiornamento, cannelloni, cassate, chianti, graffiti, marengo, mezza voce, mezzetin, mezzo-soprano, moderato, molto, mozzarella, non troppo, ocarina, patito.
Japonais
bonzaï, geisha, haïku ou haïkaï, ikébana, jiu-jitsu, judo/judoka, kabuki, kakémono, kami, kamikaze, karaté/karatéka, kendo, mikado, mousmé ou mousmée.
Malais
amok
Nahuatl (anciens indiens d'Amérique centrale)
avocat, axolotl, cacahuète, cacao, caoutchouc, chocolat, coyote, haricot, ocelot, quetzal, tomate.
Néerlandais
amarrer, chaloupe, dune, matelot, polder, prame.
Norvégien
fart/fartage/farter.
Portugais
albatros, autodafé, fado, favela.
Russe
blini, bortsch, goulag, kalachnikov, kolkhoze/kolkhozien, -ienne, koulibiac, koumis ou koumys,
+ langue du Caucase : kéfir, mazout, menchevik, merzlota, nomenklatura, ostiak, oukase, pirojki, pogrom ou pogrome.
Sanskrit
ashram, karma ou karman, nirvana,padma, pandit, pracrit ou prâcrit, pourana.
Tahitien
paréo.
Tibétain
lama.
Tupi-Guarani (amazonie)
acajou, ananas, ara, cajou, jaguar, margay, maringoin, nandou, pétunia, piranha, tapir, tatou, toucan
Turc
halva, kébab, moussaka, ouléma, pacha, pachalik, padischah.
Vietnamien
nem, nuoc-mâm, quôc-ngu.
Bref quelques milliers de mots qui me font aimer le français
(même si je ne maitrise toujours pas)
A+JYT
Dernière modification par sekaijin (24-09-2016 21:31:41)
Hors ligne
Bonjour Maya, merci pour tes commentaires toujours aussi sucrés.
Je viens de rechercher, oui nounou à raison (elle a de la mémoire, j'avais oublié ce texte).
Je l'avais écrit dans les années 2008 : "les 101 raisons d'être fier d'être français", un truc humoristique.
J'avais écrit ça vite fait juste pour m'amuser, texte que j'avais posté sur un BLOG que j'avais et qui n'existe plus aujourd'hui.
J'ai retrouvé le texte, je te l'envoie en MP.
Hors ligne
Merci à tous les 3.
http://www.canalplus.fr/mth-planete/cid … t-ils.html
Hors ligne
Merci pour l'info Sylvie. Voilà le genre d'émission que devrait proposer le service public.
Hors ligne
J'aime beaucoup ton texte
Excellente, cette discussion! Beau texte Austral! On t'entend bien... J'adore la dernière ligne.
Nouga, excellent développement sur la thématique... et Sekaijin très intéressante recherche des tes origines! Sans parler de ton lexique international... y'a quend même quelques mots que je n'ai jamais vu passer en français : nelombo, oustachi, pachalik, etc.
Moi je dois bien avoir du sang anglais en tant que bordelaise...
Hors ligne
Wahou quel beau texte! Il me parle!
Hors ligne
Mon French Kiss
Quand on me dit à quoi tu penses
Je répète tu me pètes les glaouis
Quand on me dit hé dit tu m'aimes
Je répond maké comme tou es bella
Quand on me dit tu mange quoi
Je sais pas, je c'est pas ce qu'elle mafé
Quand on me dit t'écoute quoi
Je dis le rap anglais, et le Fado
Quand on me dit tu votes gauche droite
Je répond, j'ai le coeur à la révolution
Quand on me dit c'est quoi la France
Bah je me répète Adonis : Mon coeur est ma Patrie.
Quand on me dit tu dirais quoi quand meme
Je dirais : Merci de nous donnez du temps.
Dernière modification par MoonZ (27-09-2016 08:50:20)
Salut Austral
En tout temps, en tout lieu, nous somme sur un ring et les belles âmes se transforment en puching-ball. Les hommes apprennent si peu de leur histoire quand les profits se font voir ou de les ambitions dévorent les libertés. Je comprends bien et partage ton ressenti. Notre grand Victor a lui même plié bagages et s'est exilé en constatant son impuissance. Parfois il faut partir pour se protéger car tout peut changer et qui sait si demain, quand la haine sera arrivée au bout de son chemin, des fleurs auront encore besoin d'un jardinier. Vas, si tu en a besoin, ressources toi, apprends encore et toujours et reviens nous, on va essayer de sauver les meubles ou ce qui peut être protégé. Tout n'est pas à jeter et de belles âmes sont à la manoeuvre. Mais il y a tant à faire.
Courage
Vincent
Textes très justes, le constat est de plus en plus vrai, hélas...
Hors ligne