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On s’agite, on se demande, quand viendra le bout de ce monde…
Allons y rêvons un peu, qu’un jour nous serons tous heureux.
Imaginons une grande trêve…Plus de vigile plus de ronde
Plus de surveillance à la pelle. Une autoroute faite pour tout le monde.
Tu dis que t’oses pas sortir de chez toi. Que des malfrats vont t’racketter..
Ma mère j’te jure que j’y crois pas. C mes potes qui sont dans l’quartier
Depuis 10 ans, même la police ose plus y foutre les pieds
Et nous malgré toutes les milices, on rit des pierres jetées.
J’voulais pas ça, tu le sais bien. J’voulais pas d’venir un frangin
Sur qu’avant j’y croyais pas. J’étais un pâle petit bambin..
A force de coup dans la gueule il a bien fallu que je m’arme
Pas être lâche, faire peur à ceux qui nous reniflent mal
Ça n’est pas une vraie destinée. C’est comme ça. Juste des faits
Si tu fais pas ce que fais le premier, tu t’fais passer pour un bb..
J’ai continué, avec la haine, avec un ventre de requin.
Prêt à broyer… Prêt à bouffer et ça, même quand j’avais pas faim.
On rit, entre potes on se marre. Regarde ce petit blanc bec
Il nargue avec ses nouvelles baskets ? Ce soir on va lui faire la fête.
De ces pompes je m’en cogne. C’qu’on veut, c’est un peu de respect
Quand ce gros porc de LE PEN grogne, c’est sa gueule que j’aimerais bien cloisonner.
Qui je suis moi ? De quoi j’hérite ? La haine de gens que j’connais pas ?
Quand j’étais gosse j’comprenais pas, pourquoi on me regardait malsain
J’ai fini par comprendre en entendant des mots : sale bicot, eh ! bronzé !
Des mots, y’en avait jamais assez. Même l’état s’en est mélé..
« Les racailles », faut les buter ! Zy va le nain ! tu s’ras le premier !
Ouais, ma haine elle est montée. Je n’ai pas su canaliser.
Ma bande devenait ma famille, entre nous y’avait du respect.
Comme une balle dans un jeu de quille, on était prêt à tout péter.
On ne pense pas à la famille. C’est vrai on se laisse entraîner.
On part en vrille, l’impression d’avoir loupé le coche
A défaut d’en avoir plein les poches.. Se rabattre sur un peu de tosh
Nous voilà dans un tourbillon, on rythme avant d’avoir la chanson
On parle de guns comme de légo. Rien ne nous touche. Pas même l’égo
Pas d’amertume. La mer, tu me la feras en photo
Organisation sociale tribale, nos couleurs sont notre drapeau
Suivre cet étendard, bien fiers, se rallier à une cause perdue
Que nos sangs se mélangent clairs. Les nuits blanches noircissent la rue
Ma mère, je l’ai pas vu venir. Mes potes m’avaient averti.
J’l’avais toujours dans ma tire. Avec ça je faisais le beau, oui
Il brillait dans boîte à gant, avec ça je me sentais grand
Je jouais à me sentir fort et parfois j’étais bien dedans.
Fallait pas me crier misère. Fallait pas me prendre pour un con
Parfois quand je suis vénère je me conduis comme un bouffon
Je crie, je hurle, je vocifère. J’ai le sheitan dans ma raison
Ce « sale race » était de trop. Les potes regardaient, inconscients,
De ce que je m’apprêtait à faire. Un truc de ouf, un truc dément
J’ai sorti l’arme même pas chargée, pour faire flipper cet enc……é
Pas pensé une seconde, que mieux que moi, il était armé.
Il a tiré, un seul coup sec. J’me suis effondré comme un poupon.
J’sentais plus rien dans mes gambettes. J’étais comme un sac de chiffon
J’avais 16 ans et pas de raison. J’étais enfant et plein de connerie
Pour le respect ou pour une tire, j’étais prêt à perdre ma vie.
Y’a pas de morale à l’histoire. Y’a pas les méchants et les bons
Y’a que des haines attisées par des différences de nations
J’arrête… mes lunettes viennent de péter !!!
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elle a écrit:
Y’a pas de morale à l’histoire. Y’a pas les méchants et les bons
Y’a que des haines attisées par des différences de nations
j'étais passée a côté...
il y a de la dualité en chacun de nous...et les pouvoirs savent en jouer
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merci charmante Nicole....
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