Forum Grand Corps Malade et slam

Comment qualifier cette émotion ultime,
qui vous parcours, dans ces disciplines,
c’est franchement difficile à raconter,
drogue forte, moutarde qui vous prend au nez,
tu pars et tu courres après la sensation cachée,
et quand tu l’as trouvée, pas facile de t’en séparer…

L’éclate a commencé à deux roues,
sur la mob. bleu, que vous connaissez (je parle pour les vieux !!!),
la vitesse de pointe pas terrible du tout,
enfin en ce temps là, on faisait ce qu’on peut,
et pour le willing, bien, ça laisse à désirer,
alors économies ; on laissait pas de gomme sur le pavé.

Celles-ci aidant, la cylindrée prend du mordant,
mais comme toujours, faut commencer doucement,
alors, passage au trail, pas facile à manier la 600,
pour les trips dans les dunes, c’était plutôt sable mouvant,
dans les bois, ça grimpait partout, mais avec peurs souvent,
puis conscription oblige, la France t’appelle, alors tu t’y rends.

Là beaucoup d’éclate, passage à Givet, centre commando,
obstacles, j’y vais, j’y vais pas, faut pas penser, faut y aller,
tu ne penses qu’après, et tu te dis : « WAHOU !!! », trop chaud,
là après coup, t’as plus qu’une hâte, c’est : « on la refait ? »,
et que dire quand tu cris « Go », pour te donner du courage,
chute sans parachute, j’veux la réincarnation en oiseau, si je suis sage.

Puisque j’étais dans le vent, en parallèle, j’ai essayé le surf,
dur l’équilibre, cette putain de planche est trop savonneuse,
alors j’y ai greffé une voile, juste pour « winner » sur le surf,
arrêt par compassion aux poissons, pour leur éviter une mort affreuse,
j’en avais surtout plus qu’assez de boire et de vider l’océan,
là, accroché au « wish » en surfant les vagues, on se sent un géant.

Un jour j’ai appelé Dieu, ça tombe bien, j’avais son numéro privé,
je lui ai demandé de mettre la mer, jamais en dessous de 25 degrés,
il m’dit qu’il ne pouvait pas, pour des raisons techniques trop élaborées,
alors en rade sur le sable, par désespoir, j’ai tenté de me recycler,
et j’ai arrêté mon char, la voile étant pour moi trop grande à manier,
reconversion dans le speed sail, là, c’est juste le bonheur assuré.

Avant que le cœur lâche, reste encore pas mal de trucs à tester,
les grands huit des fêtes foraines, c’est cool, mais déjà fait,
idem pour le mountain bike, la varap et les plongées en apnée,
la vitesse en bécane, où sur les routes désertes l’on pouvait rouler (chut !!!),
reste le saut à l’élastique, ça me branche, l’ULM ou le planeur,
voler, au dessus des choses en oubliant tout, c’est rester rêveur.

C'est ça du Speed Sail : http://www.youtube.com/watch?v=aCzE3_nqyfc

Dernière modification par austral-didjeridu (26-09-2009 19:04:06)