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A Olivier Ameisen, auteur de « Le dernier verre » qui ouvre la voie à un Espoir pour beaucoup, grâce au Baclofène ...
Je t’écoute, et je t’entends
J’écoute tes maux qui parlent en moi,
Des maux de vie, d’horizons différents,
Des maux remontés de la nuit des temps,
Des maux de toujours qui vibrent en moi.
J’écoute et t’entends me parler de Toi,
Dire tes errances et tes abstinences,
Tes nuits de galère comme en pénitence,
Quand dans ta tête l’ addiction fait sa loi.
J’écoute et entends tes mots de souffrance
Face aux jugements, aux qu’en dira t on,
Aux condamnations et aux pétitions,
Quand la morale est seule référence.
J’écoute et entends ton impuissance,
Face à cet autre qui prend possession
De tes sourires et de tes intentions,
Qui te domine de son arrogance.
Pour un temps d’oubli, un temps sans souci
Tu plonges, la nuit, trop loin de la vie,
Tu zappes et t’enfuis, envie de dénies
Pour finir au lit sans autre alibi
Peut on reprocher à un malade
Toutes ses actions volontaires ou pas
Contre lui même jusqu’à son trépas
Sans lui donner alors l’estocade ?
Mais, choisis tu vraiment seul ton geste ?
Es tu aussi libre qu’on le pense ?
Acteur muet de tes décadences
Tu pleures et perds tout ce qui te reste.
Aux yeux de beaucoup tu es pourtant roi,
Maitres des émois, acteur de ton moi,
Aux yeux de beaucoup tu es pauvre type
Qui choisit tout seul de vivre son trip.
Malade pourtant, Malade vraiment,
Tu ne choisis pas, l’action du malheur
Qui ruine ton corps, fait naitre les pleurs,
Tu es malade, malade en tourment.
Que vienne alors ce bon médicament,
Celui qui t’ aidera, te sauvera,
Te fera devenir un abstinent,
Ou mieux encore un tendre indifférent !
Que vienne enfin ce vieux médicament,
Qui te fera gérer tes sentiments,
Tes intentions comme tes émotions,
Pour une vie pleine de Rédemption !
Que vienne alors ce grand médicament
Qui ouvrira la porte à plein de Gens
Pour les libérer de tous leurs tourments
S’ils le veulent, s’ils le veulent vraiment !
Vincent Vandekerkove
Dernière modification par Vincent V (26-01-2015 21:23:20)
Ton texte me touche, c'est une dinguerie, finement écrit
+1 sans aucun problème!!!
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Beau texte encore! Beaucoup d'espoir d'en sauver beaucoup avec ce remède. L'espoir aussi de pouvoir faire la même chose pour les autres dépendances d'autres malades.
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Très touchant.Et pleins d'espoir.Beau texte.
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L'espoir est une énergie énorme qui, ajouté à la volonté, donne une positivité à toute épreuve.
Bravo l'ami.
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je suis allée chercher qui était ce monsieur, parce que le nom m'est connu, et j'ai vu que c'était le frère du professeur Jean-Claude Ameisen, l’actuel président du comité national d’éthique.
Dans l'article que j'ai lu, il est dit qu'il a eu bcp de batons dans les roues parce que le médicament traitait sans abstinence, justement, et que c'était un blaspheme pour le milieu alcoologique. du coup ton vers qui en parle me perturbe un peu http://www.olivierameisen.fr/
J'espère que ce médicament va aider pas mal de malades
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Nicole, les clivages et les barrières entre les " Purs", les " Premiers de classe" et les autres sont peut être mis en place par une élite bien pensante détentrice du savoir et très sure de ses connaissances ... Mais la base aspire simplement à être libérée de ce poison pour pouvoir vivre simplement, sereinement. Olivier Ameisen défendait ce principe sans pour autant dénigrer les premiers, chacun sa voie, pourvu que tous se retrouvent au sommet. Il faisait partie des AA, allait aux réunions et avait une belle admiration pour ces gens dont la démarche s'appuie sur un peu de chance et de la volonté, mais il constatait aussi le très fort pourcentage d'échecs par rapport aux réussites, certes louables. Il admirait les gens qui s'en sortaient par cette voie, mais remarquait également à quel point leur vie était faite de circuits protégés et de gestion continuelle d'interdits. Olivier Ameisen voulait je pense un traitement de masse utilisable facilement par le plus grand nombre, un "téléférique" pour arriver au sommet décrié forcément par les "purs escaladeurs".
Les deux termes " Abstinents" et "Indifférents"ne sont pas en opposition, ils sont, au contraire, comme dans toute acceptation globale, tolérante, complémentaires ... Contrairement à ce qui se veut dans l'élite professionnelle qui se réserve le droit de gérer les réussites et les échecs. Ne jouons pas leur jeu si tu veux bien, aussi j'associe sans complexe ces deux stratégies comme l'aurait voulu, je pense, Olivier Ameisen .
Un livre fort qui ouvre l' Esprit sur l'Autre, malade, et qui lui donne un bel Espoir de Guérison ...
Vincent V
Dernière modification par Vincent V (25-01-2015 09:41:19)
Je ne voulais en aucun cas polémiquer.
En fait, je m'étonnais juste que tu mettes une majuscule à abstinent, et pas à indifférent, car s'il y avait eu à choisir, dans un texte hommage à O. Ameisen, j'aurais mis la majuscule à Indifférent.
J'ai vu ta majuscule et j'ai cru que tu voulais souligner que c'était le but ultime et vertueux, et du coup j'ai un peu bloqué dessus, et j'ai vu moins de force au vers qui suit.
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OK, Nicole, c'est une faute d'écriture que je n'avais pas captée et je viens de corriger. Comme quoi rien que la seule façon d'écrire la première lettre d'un mot peut engendrer une compréhension différente du lecteur si on n'y fait pas attention ... Merci de ta remarque.
Bisous
Vincent
je n'y aurai pas prêté attention si je n'avais pas voulu savoir qui était cet homme avant même de lire ton texte, car j'aime vraiment beaucoup jean Claude Ameisen, son frere, que j'écoute le samedi matin sur inter " sur les épaules de Darwin"
J'espère de tout coeur que ce médicament sera proposé à tous ceux qui en ont besoin!
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Je ne connaissais pas cet homme et te remercie de la découverte.
J'aime bien ton texte mais me joints à la remarque de Nicole car j'ai eu exactement la même en relisant ton texte après avoir lu un article sur cet homme (et de manière plus générale, j'avoue ne pas être fan des majuscules que tu mets par endroit, dans tes textes, comme pour glorifier certains mots... mais c'est personnel).
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Salut Vincent,
Permets moi une chose, j'ai du mal à comprendre " je t'écoute et je t'entends" car écouter est fondamentalement différent d'entendre, on écoute avec attention un ami nous parler et on entend le bruit des voitures qui passent.
A moins que tu aies utilisé "entendre " dans le sens de " comprendre " ou tendre vers quelque chose, trouver des solutions.
Comprendre n'est pas forcément agir, à l'inverse d'entendre qui devient un verbe d'action, détourné de son sens premier, ce qui donne l'action après la compréhension.
Je pense avoir trouvé la réponse à ma question, mais merci d'avance de me confirmer
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Mmagweno, tu m'as fait, marrer, comme quoi écrire c'est plus que se faire entendre, c'est ce comprendre soi.
Oui, c'est vrai que l'emploi de majuscule peut être sujet à interprétation, à discussion et mal utilisé comme ici déclencher à une compréhension erronée de l'intention première. L'intention première, celle que l'auteur avec ses modestes outils essaie de faire partager ... Comme la tâche est difficile et délicate.
Mma, l'action d'écouter, ou parfois de faire semblant, est déjà une première étape d'attention à l'autre, " Entendre " en est une seconde, et elle est indispensable pour comprendre ou essayer qui en est une autre, " Agir" en est encore une autre etc etc. Chacun faisant en fonction de ses capacités ou de ses possibilités. " je t'écoute et je t'entends " comme deux premières étapes élémentaires décidées avant d'entreprendre autre choses. Et dans ce cas, le cas de cette maladie, c'est déjà énorme tant " Entendre " ouvre une porte sur comprendre.
Vincent V
Vincent V
tu parles d'empathie en fait, de ressentir ce que l'autre sent.
Mais la perception d'une chose par un autre passe par le filtre de son prorpre vécu.
Donc l'empathie est tronqué. même si c'est un don précieux.
Pour moi ton texte, il peut parler de plein de choses et si Abstinence ne sortait pas. tu pourrais conjuguer ton Texte entier avec d'autre problématiques, disons... ( j'ai pas d'autre mot que problématique).
J'ai pourtant un sentiment dérangeant en relisant ton texte là : j'ai la sensation que tu veux que ton interlocuteur parle mais c'est toi qui dis ce qu'il ressent! c'est juste que dans la forme ça fait l'effet de quelqu'un qui dit sans le penser. mais je parle de la forme ok! hein c'est pas un repproche général..
Bah, j'ai lu un livre, je l'ai associé à une situation et j'ai extrapolé. En quoi cela est il dérangeant que je dédie mon extrapolation à l'auteur du livre ? Ca me semble juste au contraire. RM Rilke " Ecrire c'est entrer en communion avec des forces supérieures et c'est déjà beaucoup de dire alors que l"auteur en est l'humble secrétaire" ... Nous n'inventons rien vraiment.
Vincent V
je dis juste ce que je pense c'est tout.
et je pense pas que RM Rilke, parle d'empathie, mais d'inspiration. le secrétaire étant ce lui qui reçoit et transcrit.
Mais je ne dis pas que ça me dérange ce que tu dis, mais dans sa forme.
Ouh là là ! Je n'aurais pas cru qu'un texte si limpide entraînerait tant de discussions. Du coup je l'ai relu et reste sur ma première impression.
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Merci Maya, mais la remarque de Nicole reprise par MC est pertinente et justifiée sur cette erreur de frappe. Ensuite le sujet de l'addiction est un sujet très particulier qui envoie balader toute les certitudes et les idées reçues.
Merci, il y a tant à faire ...
Vincent
Que manque t'il à la personne en addiction ? Que cherche t'elle à combler par cette addiction ? La peur du vide ?
Nous pouvons nous efforcer à écouter et entendre, mais si la personne elle même n'entend pas sa souffrance, est ce que le médicament sera suffisant à lui-même pour l'aider à dépasser ce mal-être ?
Ne soyons pas Abstinent de la diction de nos pensées qui ne peut nous laisser Indifférent ... !!!
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Denis, tes questions me ramènent à un réflexion que j'ai entendue récemment: Comment faire de la prévention, expliquer aux jeunes le tord qu'ils se font sans passer pour un vieux con tant ils ne changeront pas sans s'être approchés du fond ... Savoir et ne pouvoir agir efficacement, cruelle situation pour ceux qui ont expérimenté et qui souhaitent aider.
Surement est ce pour cela que le texte se termine par " Pour qui le veut, pour qui le veut vraiment "
Vincent V