Vous n'êtes pas identifié.
Je regardais passer, la fille aux yeux rubis,
au coin de la rue des martyrs.
Elle avait l'échancrure avenante,
et la croupe guerrière,
de ces filles pas nées d'hier.
sa démarche chaloupée,
ses effets me tentaient,
je l'accostai près du réverbère.
Elle baragouinait un sabir,
qui n'avait point à rougir de son accent,
on aurait dit du Catalan.
Mais en langage des signes,
l'explication fait illusion,
l'approche si évidente,
comme dans un lupanar des années trente.
Son clin d'oeil ensorcelant,
ses mimiques appuyées,
et son parfum grisant
eurent raison de mes derniers préjugés.
Je l'embarquai vers le quai,
ou un liner sommeillait,
entre deux escales.
Le commandant nous héla,
nous fit l'article, pour son périple.
Comment résister,
quand on a au bras,
une reine de Saba.
Sur le pont, prés de la proue,
on humait l'iode,
en rêvant d'îles inexplorées,
la brise légère nous enivrait,
ce fut notre premier baiser.
La suite dans les coursives,
ou ses poses lascives
fouetta ma virilité.
l'extase nous surprit si violemment,
que nos corps se soudèrent pour l'éternité.
Sous les étoiles,
d'un ciel complice,
on aperçut au loin le Stromboli
témoin de nos folies.
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a la proue, j'attendais de lire que tu étais le roi du monde!
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biz a vous deux
a la proue je fais la roue moi le paon qui prend son temps
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