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voici un exercice d'écriture trouvé dans un concours, auquel on s'est attelés avec mes amis de plume :
composer un poème en utilisant comme 1er vers celui de Baudelaire : "Ma jeunesse ne fut qu'un ténébreux orage"
Assez remuant comme thème...
mon texte:
Ma jeunesse ne fut qu’un ténébreux orage...
Être un enfant n’est pas seulement un passage
Ni une simple promesse d’amour parfait
Les liens du sang se construisent dans les essais.
Mes parents me voulaient, mais telle qu’ils voulaient
Et ils l’ont eu cette petite fille si sage
Pas très longtemps, et pourtant un mal était fait
Une apparence meurt peu à peu comme un mirage.
L’erreur a engendré une gamine trop docile
Cela fut compris, après quinze ans difficiles
Tout ce temps a été pénibles efforts pour être
Et pour apprendre à me connaître, renaître, naître.
L’enfant facile s’est mise à poser des problèmes
Se démenant pour dire à ses parents sa haine
D’être prise pour une autre, enfant imaginé
Tout ça pour voir si leur amour se décuplait.
La déception parentale a d’abord gagné
Toutes ces années j’ai donc été confrontée
A des rêves opposés à ma réalité
Cela a endurci ma force de volonté.
Et l’adolescence fut comme un sauvetage...
Derrières des réactions explosives j’ai construit
Celle que je suis aujourd’hui, celle qui écrit
J’ai même arrêté de leur jeter aux visages.
Il m’a fallu du temps mais j’ai tout pardonné
J’y ai vu l’amour non dit, les bonnes intentions
L’impossible harmonie de mon éducation
Souffrances et répétions, fantômes du passé...
La vie, après le choc des confrontations
M’a donnée une seule vérité, ma liberté
La richesse de tout ce que l’on peut décider
Pour qu’à l’horizon naissent nos propres directions.
Dernière modification par écriturienne (18-08-2013 22:18:25)
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idée intéressante d'exercice
tu révèles une partie de toi , période de l'enfance jusqu'a l'adolescence ou la communication avec les parents est souvent difficile ( les raisons de l'incompréhension sont souvent les propres maux de ce qu'ils ont vécu, et ils reproduisent le même schéma inconsciemment ou consciemment)
bravo
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+1 avec Nouga,bravo à toi
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Ma jeunesse ne fut qu’un ténébreux orage,
Sauf que de l’orage j’adorais les coups de foudre.
Les averses en rafales qui m’entrainaient dans des cavales,
Éléments déchainés comme mon caractère bien trempé.
J’avais du répondant, sans éviter pour autant,
Les punitions de mes parents. Étiqueté garçon bruyant.
Toujours prêt à aller de l’avant, classé inconscient.
À suivre au gré du vent, les aléas de mon subconscient.
Éternel insouciant, le rire était mon arme,
N’ayant jamais le temps pour les larmes.
J’aimais déjà le désordre, le vacarme
Exorcisant mes peurs, j’usais de mon charme.
L’école ne me faisait pas vraiment rêver,
Indiscipliné comme les osselets où j’excellai.
Les notes étaient donc le reflet de ma personnalité,
Fallait alors ruser pour ne pas redoubler.
Mon seul but, c’était d’être entouré de copains,
La solitude n’était pas mon refrain, un peu comédien.
J’ai essayé tous les chemins, avec mon baratin
Et de la poudre de perlimpinpin, j’en étais le magicien.
Un jour je suis devenu majeur, comme le lac
Et donc avoir la niaque pour faire mon trou.
Arrêté les couacs, construire mon bivouac,
L’enfance était derrière moi, adulte avec garde-fous.
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Quand la nostalgie te tiens ça fait un joli texte,bravo Nouga
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merci bcp Sylvie
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merci Sylvie d'avoir apprécié
nouga, heureuse de voir que comme moi, ton inspiration a été déclenchée, par ce vers un peu sombre... qui amène flash-back et confidences...
ta plume légère et souriante sait apaiser l'éventuel sentiment de nostalgie et le souvenir des difficultés rencontrées.
(j'ai voulu aussi dans mon texte effacer peu à peu la note sombre de départ pour terminer par une note positive, dans laquelle je me retrouve mieux aujourd'hui )
merci pour ton texte qui nourri l'échange d'expériences
Dernière modification par écriturienne (12-08-2013 21:39:27)
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Ecriturienne il semblerait que cet exercice et ton texte, dans lequel je me retrouve grandement, m'aient inspiré. Pour ce qui est de la note positive j'aime également terminer dessus, mais pour une fois je n'en avais pas l'envie.
Ma jeunesse ne fut qu’un ténébreux orage...
A la genèse de ce je, jeux de courage
En brasse coulée dans cette ombrageuse rage,
Flottant en vue d’une éclaircie dans les parages.
Ma jeunesse ne fut qu’un précaire tissage…
Me voiler, ne dévoiler que ce côté sage.
Exposer mon corps mobile dans ce corsage
D’où j’observais pour retenir les bons passages.
Ma jeunesse ne fut qu’un temporair’ collage…
En ce temps sifflait : « Tu est au meilleur de l’âge ! ».
Comment ne pas craindre ce foutu décalage,
Apres cette révélation, ce déballage ?
Ma jeunesse ne fut qu’un sentiment sans phrases…
Une transpiration sans eau en terre rase.
Je la met en boule, la jette puis l’écrase.
Je déterre ce qui me tue en paraphrases.
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j'aime beaucoup ta plume Lu-Si et particulièrement dans ce texte... et peut-être même encore plus particulièrement la dernière strophe. (il y a un rythme qui se créé naturellement à la lecture)
et j'y ai en effet retrouvé quelques échos personnels...
Merci pour ta participation
Dernière modification par écriturienne (13-08-2013 19:24:22)
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Merci à toi de me lire et d'autant plus d'apprécier
C'est un plaisir que de partager !
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un autre!
Ma jeunesse ne fut qu’un ténébreux orage…
Résilience sur résilience j’ai tourné des pages
Quelques éclaircies au fond du cœur pour tenir
Reste un amas nébuleux de mauvais souvenirs.
Avec le temps j’ai pu dépasser les nuages
Qui se sont dressés contre mes élans de vie
Passer par ces moments m’a fait voir mon courage
Quand derrière les tourments savent crier les envies.
Ma force puisée dans l’encrier de mon abîme
Dans l’obscure crainte que se sera toujours pire
A rempli des feuilles blanches de tristes rimes
Larmes de soirées vides à n’en plus finir.
Accablée par le seul sentiment d’impuissance
Juste constater, voir se répéter les souffrances
Et couler sous leur poids sans plus se protéger
Ne même plus craindre le naufrage, s’y exposer.
Et s’enfoncer dans l’antre sombre de la nuit
À se noyer dans un cœur trop plein de non-dits
Se laissant malmenée par les rafales assassines
D’un marasme toxique où je puise mes racines…
Puis la honte, la dévalorisation innée
Facilité à sombrer hors réalité.
Quand l’armure a explosé tout devient blessures
Dépressions d’un monde défiguré sans peinture.
Mais perdre pied dans la tempête de mon être
Eut le bienfait de l’honnêteté, me connaitre
A force d’éclaircir les pensées d’horizon
Grâce à l’espoir et à l’imagination.
« Il faut que jeunesse se fasse », c’était pour moi!
J’ai appris à vivre avec l’orage qui grondait
Happée par un gouffre qui en moi raisonnait
Où des sentiments bouillonnaient, cherchant leurs voix.
Presque à l’abri dans ce profond brouillard, une vie
S’est écrite à demi, teintée de noir, de gris.
La naissance de l’adulte fut dans le ravissement
De la clarté des couleurs vives fuies trop longtemps.
Dernière modification par écriturienne (17-08-2013 16:59:14)
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Ta naissance d'’adulte fut dans le ravissement
De la clarté des couleurs vives fuies trop longtemps
a toi maintenant la course eperdue aux sentiments
ceux qui riment avec amour toujours, assurement
biz
Dernière modification par nouga (17-08-2013 19:07:35)
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superbes ces vers de fin... et en même temps de début...
merci nouga
Dernière modification par écriturienne (17-08-2013 15:27:45)
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