Forum Grand Corps Malade et slam

Heyhey tout le monde! Ca fait hyper longtemps que je suis pas passé, jme demande qui reste encore de l'époque ou je trainais ici :p

Alors voila, pour reprendre dans la bonne humeur, je vous file 3 des textes que j'ai écrit dans la période ou j'étais pas là, mes 3 préférés personnellement. Pas envie de faire un thread pour chaque, je vous les livre en un coup ^^

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(Fortement inspiré par roméo et juliette de la bulle. Ptet un peu trop)

Marguerite s'en va en boîte pour s'éclater toute la soirée
Hubert lui s'en va en boîte dans l'espoir d'enfin choper
Marguerite est jeune, belle et a une silhouette d'enfer
A 150 kilos près, c'est pareil pour l'pauvre Hubert
Marguerite rit, danse et boit p'têt un p'tit peu trop
Hubert l'aperçoit de loin et se dit qu'c'est pas trop tôt
Marguerite s'pose au comptoir et commande une autre vodka
C'est là qu'hubert vient la voir tout en jubilant déjà
Quand elle regarde de l'aut' côté, il met dans l'verre de Marguerite
Quelques petits comprimés d'un quelconque truc illicite
Marguerite se doute de rien, avale le reste de son verre
Sans sentir dans son dos le regarde perçant d'Hubert
Après quelques heures, Marguerite peut plus danser
Hubert propoe, comme un sauveur, d'aller la raccompagner
Marguerite, une fois dehors, se sent bizarrement attirée
C'est Hubert qui la tire dans une ruelle écartée
Marguerite, drogue à la tête, est incapable de résister
A peine si elle sent les mains d'Hubert, et sa culotte est arrachée...
Hubert s'éloigne, satisfait, en laissant dans la ruelle
Une pauvvre petite Marguerite qui revient a peine à elle...
Marguerite est rentrée chez elle sans jamais s'arrêter d'pleurer
Hubert a été filmé par 6 caméras d'sécurité
Marguerite est rentrée a l'hosto et n'en est jamais r'sortie
Hubert lui s'est fait choper et a pris la taule a vie
Marguerite est a l'hosto, pauvre petite fleur fanée
Et moi j'éspère qu'en taule Hubert s'fera méchamment enculer.

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(Je suis profondément insatisfait des 2 dernières strophes. En plus, pour trouver les allitérations, paye ta galère quoi :/)

En Afrique c'est le foutoir, tous nos efforts ont foiré
Familles détruites par la famine, des tas d'enfants qui crèvent la faim
Leur futur m'a l'air foutu, le feu d'l'espoir est étouffé
Y'a pas a fair d'philosohpie, comme dans un film, z'attendent la fin.

Alors pourquoi j'me permets d'pester comme un petit enfant pourri?
J'ai pas d'raison de protester, j'pourrais êt' peinard dans ma vie
Je pionce toujours le ventre plein, j'ai mes présents sous le sapin
Mais y'a pas moyen d'm'apaiser, et je m'emporte pour un rien...

C'est ridicule de regretter mais j'ai la rage irrationnelle
Ma raison s'est enrayée, j'vois tout en rouge, c'est irréel
J'suis en rogne comme un roquet, et y'a pas de résurrection
J'vais pas m'arrêter d'râler, ma rage n'arrive pas en rations

Meme ici pour êt' sincère je suis de ceux qui ont d'la chance
Mon quartier est salement cossu, même aux standards de la France
J'suis au sud-ouest de Paris, mon système c'est ç'ui d'Sarko (hélas)
Quand j'expédie un CV, y'a pas d'souci pour que ca passe...

Alors que l'on m'éclaire pourquoi j'm'enlise dans cette sale illusion
Où j'men sens largué, lâché, lésé, j'a l'impression
Que l'on complote que l'on s'allie que l'on se ligue contre moi
C'est p'tet futile mais ca me colle, j'suis du vilain côté d'la loi...

C'est ridicule de regretter mais j'ai la rage irrationnelle
Ma raison s'est enrayée, j'vois tout en rouge c'est irréel
J'suis en rogne comme un roquet, et je vois pas de rédemption
J'vais pas m'arrêter d'râler, ma rage n'arrive pas en rations

Pour tout vous dire j'viens d'comprendre un truc que je vais vous avouer
Cette aversion a nos vies, c'est pas si vil, c'la vérité
Ca motive pour s'élever, pour voir son avenir assuré
Et c'est quelque chose de vital, s'tu veux pouvoir avancer

C'est intrinsèque a not' nature, ca fait partie d'not' condition
Eternellement insatisfaits, j'entrevois pas de solution
Ca ternirait vos existences, d'etre toujours satisfaits d'tout
C'tait mon p'tit mot pour terminer, c'tait mon conseil, de moi à vous.
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(Celui-là je l'aime bien, sauf 2-3 trucs au milieu)

Je vois le futur, tel Cassandre lucide
Et j'entends la tempête en train de s'approcher
Je vois un futur plein de discours vides
De promesses brisées, de pages brûlées
Je vois la montée de tous ces fanatiques
De tous ces salopards qui veulent nous voir brisés
Qu veulent nous ramener dans des temps archaïques
Et croyez-en ma parole, les pages vont brûler
Car rien de mieux qu'une page pour crier une idée
Rien de tel qu'une idée pour renverser un homme
Et si cet homme est d'ceux qui veulent te dominer
Alors seule une idée le f'ra tomber d'son trône
C'est pourquoi je vois des champs de pages noircies
Mises au feu par ceux qui connaissent leur puissance
Qui voient l'érudition comme une ennemie
Et qui voudraient ramener les gens dans l'ignorance
Je vois l'encre qui coule, fondue par le feu
Pendant que le papier se contracte, brûlé
Comme un sang de couleur rouge, noire, verte ou bleu
Qui témoigne en une tâche d'la mort d'la liberté
Je vois le sacrifice d'Hugo et Montesquieu
De Rousseau et de Kant sur des autels malsains
Dans des endroits impies dédiés a des dieux
Dont l'unique commandement est '"tu ne penseras point"
Je vois l'homme du monde accueillant avec joie
Les immondes tyrans de cette nouvelle race
Une légion d'ignorants se disant, "ma foi
Ca fait du bien, quelqu'un pour penser à ma place"
C'est un sort incertain, pourtant tellement plausible
Car comme, un beau jour, l'a dit le vieux Voltaire
Il est difficile d'aider les imbéciles
De les libérer des chaînes qu'ils vénèrent.