Forum Grand Corps Malade et slam

Quand tu seras riche, seule et vieille,
Ton compte bancaire aussi grand que la Tour Eiffel,
Mais le coeur aussi sec que le désert du Sahara,
peut être que de cette prière tu te souviendras.

Quand les chiffres des mathématiques économiques
t'auront perdu dans la passion du fric,
car chaque relation humaine
chez toi, maintenant se moyenne,

Créancière des sourires, tu sais en faire des comptes et des listes...
tellement conne à t'en être fais couper le téléphone,
l'argent tu ratise,
à tout temps, pour toute personne,

Tu calcule chaque centimes accumulés,
le prix de ta compagnie gonfle avec taux d'intérêts.

Toujours envieuse,
ouvre les yeux
prétentieuse,
la richesse ne fait pas les dieux,

J'attend que tu réalise
que tu es plus pauvre que ceux que tu enlise.

Pendant que tu perds ton temps à calculer,
moi, j'ai des souvenirs et des rires pour chaque année.

J'ai ouvert le dictionnaire.
Tu ne quitte jamais ta calculette.
J'ai découvert la chaleur des voyages et respirer d'autres airs.
Tu t'es terré dans l'argent, ses gains et ses dettes.

"Famille" n'a aucun goût dans ta bouche,
du sucré à l'amer, j'en ai gouté toutes les saveurs.
Tu as pourrie à t'en être entourer de mouche,
j'ai vécue la nouveauté et la fraicheur.

Les numéros, les chiffres ne me parlent pas...
c'est un défaut selon toi.
Pour moi, les mots ont un sens,
je me nourris de cette essence.

De compassion tu es avare,
je t'implore: sors avant qu'il ne sois trop tard...
mais a-t-on une âme
lorsque dépenser un euro devient un drame?


Tu me dis pathétique,
je te répond matérialiste.
Tes rêves mensongers vont finir par te tuer,
arrêtes un peu de compter!

J'ai pris le chemin inverse,
certes.... mais chaque jour le soleil me traverse.

Quand tu seras riche, seule et vieille,
ton compte bancaire aura défié les gratte-ciels...
j'aurais des richesses que jamais tu ne posséderas.
Oui, j'ai tribuché et à jamais mon passé me marquera...

Mais j'ai appris les mots "Amour" et "Amitié",
Pendant que tu maîtrisais l'opportunisme et l'insensibilité.

On sort des mêmes entrailles,
cependant on n'a pas la même taille.

Ton empire monétaire brille d'artificiels,
et pour te plaire
faut de la monnaie ou mieux vaut se taire.
Alors que j'offre de partager mes chemins de bohème pour essayer de toucher le ciel.

Peut-être que tu gagneras à la loterie
mais pas à celle de la vie...

La "figa" me protége.
Saches qu'au paradis on n'achète pas son siège.
Je reste humble face aux astres,
pendant que tu jubile des désastres.

Quand tu te réincarneras,
tu seras quoi?
une banquière
ou une contrôleuse judiciaire?

Quand tu seras riche, seule et vieille,
ton compte bancaire aura défié les gratte-ciels...
Je te plaindrais,
j'irais allumer un cierge et je prierais.

"Ma soeur, ne vois tu rien venir?"
Je vois ta perte et ta souffrance avenir
pour te tenir la main,tu n'auras plus personne...
car baignant dans l'illusion des billets, satisfaite du superficiel d'un argent qui est poison de l'homme.