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titre repris à ... Garcia Marquez : vivre pour l'écrire.
J’observe les couleurs du silence, lentement elles changent.
Verte est la morsure du serpent lunaire. Bleu est mon siècle.
Comme une éclosion d’hématomes méchants qui rongent la peau.
Nuit noire sertie de feu, j’embrasse le temps dans tes cheveux
Blanche est la Dame brisée par la course furieuse d’une jument
Jeune et fougueuse, l’époque s’élance dans l’hiver, maintenant.
Les ombres rouges rugissent et je dérive dans le temps, éprouvé
Écœuré, même, de cette fanfare battante, à rendre fous les éléments.
Vois-tu compagnon ? Venir la fin, trébuchante et malheureuse
Comme tirée d’un sommeil de mille ans par nos orgueils puants.
Vois-tu ces harpies haineuses charriant leur or infesté de mensonges
Travestir les danseuses de la vie en morte ensevelies par des couronnes.
Je regarde, impitoyable, peut-être, cette marche fasciste de l’ordre
Je le regarde dégueuler sa petite grandeur sur nos splendides idéaux
Vendant de la merde et des crèmes aux enfants ignobles et stupides
De ces bêtes ils feront de soldats de leurs enfers sur terre,
Gardien d’un troupeau d’agneaux grabataires et incurables.
Je regarde, mon ami, comme je regarde et comme je pleure
Ce sont des cendres qui perlent et de la mort qui respire.
Ils brandissent leur grand principe et assassine le souffle de la vie
Le plus inepte des hommes peut-être une étoile dans la nuit de l’esprit.
Ah oui ! Mon amie, mère et chercheuse de poésie, oui je souffre
De cet œil affreux qui me perce le cœur, je souffre d’être là !
Devant ce reflet de moi, pour des penseurs éclairés, devant mes frères.
Devant mes sœurs et de n’entendre dans leur rumeurs qui vilénies et tumeurs.
Les couleurs du silence... les douleurs du voyant..
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vivre , fais voir ce qui nous semblait hors de portée
bien vu ami
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Il faut le vivre pour le croire, le vivre pour l'écrire, ... et aussi vivre pour le lire ... c'est bien posé, comme à ton habitude, avec les envolées lyriques et étoilées, ...
... et j'adore encore mieux quand tu t'appliques à structurer les rythmes, la ponctuation, les strophes et les silences qui s'imposent entre elles ... comme si, ton être était posé et apaisé, plus serein ... malgré les turpitudes qui bouillonnent dans ton antre ... et les braises incandescentes prêtes à se raviver à la moindre parcelle d'air les chatouillant ...
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