Forum Grand Corps Malade et slam

Il plonge dans une baie comme un petit brésilien dingue
Pour quelques euros au fil des combats avec les seringues
Il plonge dans son drame quotidien, c’est un enfant stupide
Les gens le regarde comme ceci et le couvre de merde insipide.
Ces gens là ne savent pas bien pourquoi ils sont si mort en eux
Ils se fourrent les chocolats de papy en se cajolant le nœud
Et disent à leurs gosses qu’il est normal d’être un enfant gentil
Soit gentil ils disent tu auras plein de choses au paradis.
Lui c’est un gosse stupide répètent ces parents indignes
Il se venge dans l’héroïne et se branle dans les magazines.
Car la pire chose qui soit à ses yeux c’est l’amour déçu.
Il traverse la rue, il croise son dealeur, il prend son tribut
De douleur, sa part de mal en manque il préfère cette maladie
A toutes leurs conneries de réussites qui se foutent du sens de la vie.
Et comme l’argent manque il devient le pire ennemi d’un système
En deux temps, c’est une came de premier choix et il l’aime
C’est une vie dangereuse et il l’aime, alors il prend un peu de joie
Comme personne ne tend le bras pour le sauver de son aboie
Il se laisse emporter dans une danse macabre et les enfants pleurent
La nuit son cri transperce le cœur, les filles lui jettent des fleurs
C’est un garçon sympa dommage qu’il soit défoncé toute la journée
Est-ce une chose importante, est-ce sa façon de se foutre une autre tournée
Dans le jeu des morts qui marche, il est borgne, eux on les yeux vide.
Mais les gens aveugle dans leur colère haineuse répètent il est stupide.
Il se promène et se promet de tuer la première personne malfaisante
Il sait qu’il ne durera pas dans une telle pente, mais il représente
Les soldats de l’infortune, ceux qui reviennent du feu avec de la cocaïne
Et devienne des héros sans patrie, comme aucune mémoire ne les imprime
C’est un gosse comme beaucoup d’autre en quête d’un regard précieux
Il se plonge dans la baie et laisse l’océan le remettre en question. Hé vieux
Il te reste pas mal de merde à subir et de temps à t’en remettre dit la sirène
Alors il sort de son trip psychédélique et remonte à la surface et bois la tasse
Café serré, trace de speed il est désormais le plus simple des hommes biens
Il fait comme son père disait il s’en fout et le patron dit qu’il est doué
Mais il sait qu’il est juste sur une bouée et qu’il finira par la crever
C’est sa façon de voir le monde qui est malade et son produit est celui qu’ils vendent
Pour rendre plus beau la douleur dans laquelle te plonge le mensonge qu’ils te tendent.
Il voudrais militer, mais il préfère retrouver ses potes dans le squat
Et tout niquer dans une boîte après une bouffée de colle comme on bouffe une chatte
Il aime cette sensation poisseuse dans son nez comme s’il vivait en apnée.
Tout ceci est si charmant, les mamans filles ont envie de pleurer.
Elle berce leur nouveau né devant le clip télévisé d’un mort d’overdose.
Et comme le commentaire ne sait pas quoi dire ils disent qu’il cherchait rose.
Le citoyen exemplaire à la réussite à l’envers sombra dans les eaux du phare.
C’est une histoire triste et sans fin mais il est déjà 20 h et quart.
Alors notre héros au nom absent, disparu de l’avenue tard le soir
Est simplement devenu un héros pour les enfants sur le trottoir
Un sacrifice humain d’une certaine façon pour que l’on oublie jamais
Que si tu n’as pas la force en toi, tu deviens un mauvais.
Sinistre morale ou réalité trop douloureuse, il rêve maintenant
Sous des hectolitre d’océan que la vie est un courant d’air dans les champs.