Forum Grand Corps Malade et slam

-J’irai sauver l'enfance, qui ronge et qui dérange ; mes blues de trottoir.
-J’irai, la gueule ouverte, boire à ses voies lactées.
-j’irai, avec mes mots et avec ceux d’un autre, avec ceux qui me restent,  ceux qui veulent de moi, ceux que je ne connais pas encore, dire mes pas grand-chose, mes poussières de lampe; dire mes pas manqués, et mes voiles du cÅ“ur.

-j'irai poser les mots, d’une enfance qui rampe à l’humeur tenace.
-J'irai oser mes yeux, ma lèvre et puis mes mains ; un sein de Marilyn.
-J’irai de page en rage, entre l'obscure qui me pense, et cette fièvre folle, qui fait danser ma tête, comme le vent les roses ; et qui mime l’amour, et le tendre et le feu.

-j’irai d’aimance en désaimance, recouvrir mes haines ; un coeur adolescent.

Je reviendrais alors, pas à pas des errances, des desseins de l’offense en regrets de ses livres ; faits d’empreintes non lues, ces ratés, ces pleins vents, ces arpèges d’aimer.

-j’irai gonfler ma voile, cap aux restes de vie.
Cap aux vents d’Ouest en Est, cap au Sud, cap au Nord ; si dieu veut.
Cap au vers, et aux phrases, cap aux mots jamais su, cap aux temps de mes yeux ; Cap au vent qui design  sans cesse un paysage et dont l’air parfume !
 
-J’irai, comme je veux, loin des laïcités et des miséricordes, des conseils, et du doute ;
-J’irai ici et là, même ailleurs j’en suis sûr, me battre avec la mer, celle-là et bien d’autres, mes au-delà de rien, en hauts-delà de tout ; d’autres lieux, d’autres rêves rêvés
-« Loin ».

-J’irai revoir mes 17 ans, avec ses putains d’ailes d’ange, et que l'on m’a  collées au cul, comme un bel oiseau mort.

Dernière modification par cbello (28-12-2012 12:51:55)