Forum Grand Corps Malade et slam

Après les deux textes de Daniel qui laisse la place a des supposititions des doutes des interrogations ( pourquoi je bois), j'ai ecris a mon tour un texte

À l’ange de la rue, le mec qui boit, tu le vois
Entre deux portes, entre deux bouteilles
Sans retenu, toute honte bue, pourquoi

C’est son problème, je sais, mais je n’ai pas sommeil
Alors je crois que je vais lui causer
Lui dire qu’a certains moments, les yeux fermés

On peut voir l’immensité sans payer
Et s’évader sans poinçonner le ticket
On peut aussi inventer ses rêves
Et laisser la bouteille pour une trêve

Je sais que tu vas dire, de quoi je me mêle
Lui son univers s’est rétréci, comme ses semelles
Et s’il boit, c’est sa misère, son absence de repères

Et si c’était sa douleur, sa souffrance qui prospère
Comme la mauvaise herbe au bord du chemin
Qui ne pousse sans te demander jamais rien

Indifférente au rythme des saisons routinières
Ou même les odeurs ont déserté l’imaginaire
Laissant un vide béant sans autres perspectives
Que de ne constater aucune solution alternative

À l’abri dans son salon, le mec qui prend un verre
Puis quelques autres quel sont ses repères
À moins que ce soit juste une addiction
Ou une façon de s’évader d’une réalité a la con

Comme son frère, celui à l’angle de la rue
Qui a depuis longtemps cessé de croire au fruit défendu
Similitude de deux mondes que tout oppose
Faisant de ces deux êtres le paradoxe de l’osmose

Ils boivent plus que de raison, c’est une certitude
Ils boivent plus que la mesure, ce n’est pas de bon augure
Ils boivent plus que nécessaire sans être adversaire
Ils boivent plus que souhaitable, l’avenir est haïssable

Mais personne n’a la réponse qui serait profitable
L’issue idéale a ce labyrinthe d’angoisses indéniables
C’est un puits sans fond, un sort une malédiction
Punir les êtres de n’être que soumis aux tentations

Il n’y a pas de vérité, il y a la réalité et ses fragilités
Peut être que l’amour en  magicien espéré,
Pourrait un jour s’inviter pour tout recommencer
Et faire que boire soit simplement un instant partagé