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Des jours la vie est silence, des jours elle est pleine.
Tu vois je cherche une présence pour oublier la peine.
Mais elle ne viens jamais vraiment et le temps passe.
Je devrais dire, aussi, que ce n'est qu'une passe.
Les aléas sont là pour me renforcer et me tenir prêt
j'ai quelques larmes qui ne coulerons jamais
Pourquoi? qu'importe les moments difficiles qui m'assaille
J'ai des miracles dans ma tête et ces quelques cisailles
Comme Edward, mes mains sont vivantes elles me tiennent
Alors j'essaye de revenir de là -bas, sur le dos d'une vie chienne.
Parce que c'est tout ce qu'on a. je me sens dans un état étrange
J'ai mal et tout, mais je veux, maintenant que tout ça change.
Le corps endormi sur un livre, l’esprit à l’œuvre crève l’œuf, mon taffe, sans pointeuse, rimé comme un rêve limant les fenêtres barrées. Je m’évade là dans la nuit, ma prose comme tapis je flâne dans le ciel sauvage et pur, faire germer le futur sur le mur de l’horizon, loin de la ville prison pour ceux qui rêvent d’autres choses que le deal, les cris, le crime et les drames moroses entre la brutalité et les roses. Trop chose à dire, mais le pire c’est ce taire et de ce laisser crever comme un chien en cage. J’engage ma vie dans ces pleines pages construisant l’homme que j’aspire devenir, pour voir grandir de jeunes herbes, prise à mon sang et honorer l’amour de maman. Je me distingue de mon passé depuis que je dépasse cette guerre tyrannique dans ma tête de con opposant la peur et l’envie.
Ma vie s’illumine quand je vois ma famille sourire de me voir écrire, ces peines et ces joies qui compose l’essence d’un être prétendant à la Lettre pur, à la rime sublime. Cette vie que j’imprime vers après vers, sur le beat, que je burine à la mine, je l’aime et c’est pour ça que je slame… non, non que je vis. Infusé d’encre multicolore ce monde qui semble maqué avec la grisaille, et si je le braille c’est que j’y trouve un bien. Longtemps j’aurais foi en toutes ces gens qui éclairent le chemin comme les étoiles écrivent les constellations. En osmose avec l’aube, je baille sur le papier frappé du sceau de ceux qui ont traversé le desert des certitudes vers l’eau claire, malgré leur solitude. Je me fais souvent mal c’est dur et les blessures démangent alors je me demande si ma revanche vaut la peine que je me donne pour faire mal à la Douleur. Je crois je préfère, le plaisir et Prévert au connard pervers qui parlent de Dieu. Et si le sentier est semé d’obstacle, c’est pour apprendre à éviter le prochain tacle. Il est si dur de tenir la tête hors des flots, je me dis qu’une main tendue vers cette sensation perdue qui fait naître un rictus, irrésistible. C’est comme l’irréel de l’amour, le mot donné par l’Homme à la foi dans les femmes.
Je me sens si triste souvent quand je vois ce que j’ai commis, mais mon besoin d’aller de l’avant, me pénètre par les pores de la peau et me rend plus fort, comme une matinée de plage sous le soleil d’Avril. Vous savez, je veux croire que notre âme est comme un voyage à faire. On traverse le temps, perché sur ce banc, sans rien, alors je me dis au fond, Il doit y avoir une raison à notre médiocre quotidien qui souffle l’ennui. C’est cruel à dire mais l’ennui, nous le cherchons presque sans vouloir.
L’ennui c’est comme se dire qu’il n’y a plus de réponse à rien. On se réchauffe, on se conforte dans notre monotonie et voilà , c’est bien ! Pourtant je me dis, que quelque part il y a un truc, un machin, une chose qui cloche, qui dispose les gens sur les bancs… d’école ou du pas grand-chose. Et le temps y passe, et moi j’ai comme vieilli, je m’enracine tranquillement.
Le soir serti soupire un vent froid, comme un lointain souvenir. De mémoire, je ne me rappelle pas d’où je viens. Garçon sans histoire assis au milieu du grand parc, j’admire la nuit étoilée naître à nouveau. Ilot de lumière, sous le lampadaire, mon ombre s’entasse de travers. Les passants ne sont pas très nombreux, alors je fume mon herbe, les yeux en nénuphars je laisse croasser mes pupilles rouges foyer. J’aime l’oubli, l’oubli c’est un moment délicieux, on s’y laisserait perdre. Je voudrais gagner cette page, plume au poing.
Je voudrais prendre en otage le temps assassin. Dans le Klaxon des applaus’, filé à vive allure
Sans lendemain, sans remettre tout au futur. Et je veux que tu m’aimes, que tu m’aimes sans mesure. J'avais besoin de me donner un nom, un sens, une identité. Puissances de la vie, besoin de dire, j'avais en moi tant de choses à faire. A rendre de ceux qui me portent me donne cette étrange envie de battre plus fort. Ici comme hier, je me laisse aller libres sans étreinte, L’esprit est en effervescence. J'écris, je pose, rature sans mesure du temps. Personne dans l'objectif, je flotte comme la pluie, une pluie mécanique, Sur le clavier, léger dans le cœur, l'esprit tel l'eau qui court. Une nuit blanche, j'erre, dans cette pièce je tourne, me cherche une vérité qui peut guérir ma douleur, comme un lion en cage.
Je ne sais comment commenter, j'adore comme toujours...
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C’est cruel à dire mais l’ennui, nous le cherchons presque sans vouloir.
Salut moon ! Bon retour !
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J'ai adoré les citations des sept sages de Grèce :
" Ne te porte jamais caution. "
" Rien de trop. "
" Connais-toi toi-même. "
" Reconnais l'occasion favorable. "
" Les plus nombreux sont les méchants. "
" La modération est le plus grand bien. "
" Prudence en toute chose. "
MAIS la tienne encore plus :
" C’est cruel à dire mais l’ennui, nous le cherchons presque sans vouloir. "
n'es-tu pas le huitième par hasard ? lol
BRAVO
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Telle une bulle de pensées, tes douleurs calligraphiées sont des balles qui nous touchent en plein coeur, la sensibilité à fleur de peau.
Ivresse passionelle, tes neuronnes subjuguent l'invisible, l'indicible que tu étales au grand jour, ... ce jour que tu attends depuis si longtemps ... celui du renouveau, de la renaissance... mais il a fallut que tu passes par la méconnaissance pour laisser s'évader toutes ses belles conquêtes scripturales, lyriques, rythmées au gré de tes flots, de tes pleurs, par lesquels ta tête cherche à respirer pour ne pas sombrer vers l'oubli ...
Et pourtant, parfois, tu te laisses aller vers l'abîme, vers le tréfonds de tes entrailles pour en extirper les petites bulles d'air emprisonnées dans l'ouïe d'une murène... Sans chercher à être le roi, en Kaléidoscope, tu imprimes dans notre senseur mémoriel, tes pensées mêlant colique (et) frénétique, tes spasmes abdominals, libérant ainsi tes angoisses primaires qui s'expriment ...
... et tel un slogan, "le changement c'est pour maintenant", ... c'est pour une main tenante, ... mais qui veut la prendre ma main tenante cette belle plume que tu n'arrives plus à lâcher ?
... bravo pour ce texte dans lequel, je trouve, que tu te lâches plus qu'à l'habitude ...
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