Forum Grand Corps Malade et slam

Vois-tu cette fille ? Oui icelle
Qui ne ressemblait pas à celles
Qui comblaient tes besoins charnels
La vois-tu cette morne damoiselle ?
Qui ne semblait guère à tes jouvencelles
Elle ne cherchait qu'un simple cèle*
Pour se cacher de tout un casuel
Prévu ou encore éventuel
Tu l'as pris comme un pari personnel
Et tu l'as gagné ce qui parait naturel
T'as avoué qu'elle a l'esprit le plus bel
Or de la manière la plus cruelle
Tu la traites et d'une vile tu l'appelles.
Et tu vois en elle une simple donzelle.
Tu la rends vide et tu la pèles
De ses éthiques et de sa douceur du miel.
Le mal ! Tu lui fais voir de tous les modèles
La vie a fait de toi son criminel
Qui la torture d'un ton continuel.
Et la pluie tombe du haut du ciel
On dirait un poison mortel
Alertant une mélancolie éternelle
Rendant justice à l'âme immortelle.
Un corps sec de tout signe de jeunesse
Quant à l'âme est fanée par une vieillesse
Source de ta barbarie et ta rudesse
Tuant en elle toute gentillesse
Toute affabilité et toute politesse.

Ne crois surtout pas que ta richesse
Pourra un jour t'évacuer de ta faiblesse
Tu manques de la moindre tendresse
Et la moindre finesse et délicatesse !
Tu n'as ni largesse ni souplesse
Même envers le VIP de tes maîtresses
Mais te souviens-tu de celle avec la tresse ?
Celle dont t'as transformé sa vie en vitesse
En une vie remplie de peur et de stresse.
Tu la rends avide de délice et de liesse
Rassasiée du chagrin et de tristesse
Tu te distrais quand tu la blesses
Quand ils te demandent que tu la laisses
Tu réponds jamais c'est ma princesse
Ma seine ma reine et ma belle Déesse.
Tu te prends pour un roi dur
Oui tu es un potentat bien sûr
Qui tyrannise l'âme pure
Et la considère comme ordure
Insecte, pire qu'un lepture.
Oui t'es un autocrate qui torture,
Qui remplit le corps de courbatures,
Le croquis par des cassures, des fissures
Par des fêlures, et des fractures.
Tu l'achètes et tu paies la facture
Et tu oublies sa noble nature
Et tu décides de ruiner son allure.

Oui t'es un monarque qui sature
Sa vie par des biffures et des ratures,
Et la brise par des meurtrissures
Par des talures et par des blessures
Tu as prévu que sa vie, Mr l'augure
Soit tatouée par les brûlures et les coupures


T'es un despote qui au fur et à mesure
S'égaie en la rendant sans futur
Une simple dépouille un objet de luxure
T'es un césar slogan de tous les impures
Un tyran qui l'étouffe comme le carbure
Transformer sa vie en un enfer tu le jures

Ta présence la rende nue sans vêture
Affublée sauf de ses os et son ossature
Sa chair abimée et sa seule couverture
Tu l'égorges et sa mort c'est toi qui l'assures
Tu la jettes la charogne séparée de la hure…..

La pauvre n'espère plus qu'une rupture
Qui va mettre fin à son aventure
Qui lui tracera une nouvelle épure.
Et ses souvenirs, par cette rupture
Se récurent dans le prochain futur
Son unique souhait est de trouver une serrure
Qui lui facilitera de mettre à tout ça une clôture
Oui son simple vœu est de repérer une fermeture
Qui enfermera ses maux dont tu n'avais cure

* Un cèle : est mot inventé !  Je lui ai attribut le sens d'un abri, une cachette ou encore un refuge !