Forum Grand Corps Malade et slam

Je me suis levé à l’aube, la veillée nous a conduits ici,
Aux portes de ce terrain vague plein de fruit à prendre.
Le jour qui s’en suit brumeux dans ma tête éclaire le parc.
Nous nous sommes rien promis, mais c’est plus classe.
Nous sommes là comme deux vieux arbres depuis des décennies,
Battant dans le vent mauvais, et la bise charmante et chaude.
Notre microcosme devient un empire de senteur des îles.
C’est notre terrain de jeu, notre parc à rêve pour les forains.

Les étoiles antiques soupirent encore que l’homme est audace.
Les astres froids dans mes orbites s’attisent à l’heure de Midi.
Nous déjouons les doutes, nous avons des fleurs appelées Pensée, Destin.
Nous avons de la vie plein les mains, de l’eau et un peu de vin.
Notre empire est devenu galaxie, notre grand bazar sur le toit.
Nous marchons tous à la renverse, pour savoir où commence le mal.
C’est comme envoyé des sentinelles de l’espace le plus loin possible.
Notre voyage est presque immobile, mais notre esprit est libre.

Mais le soir, sous les néons je déambule, je suis comme un empereur
Je prends plaisir à ces bouquets de sourires et je parle de mon Pays fantastique.
Elle me dit qui es-tu. Je dis Vladimir Vyavodeifkou, frère du roi de Sibérie.
Elle me dit à quoi joues-tu ? Je vole belle dans les plumes et fait de la poésie.
Elle me dit tu es un être étrange ? Je suis parti, il y a longtemps pour le grand pays.
J’ai marché des mois sur des sentiers de glace et d’embuches, des armées de supplice.
Des années dures des moments uniques. Elle dit où vas-tu ? Que fais-tu ?
Et comme je vis d’amour et d’eau fraiche, je lui sourit et lance à la nuit idéale :
Je vole des cœurs pour tenir jusqu’à l’eau claire perdu dans le désert de l’âme humaine.


Vladimir Vyavodeifkou : un de mes premiers personnage de nouvelles il y a 15 ans