Forum Grand Corps Malade et slam

Des fois des vieux dossiers s'exorcisent, dans des textes déclassés…

Quand le temps de l’amour est écoulé,
C’est sur le flanc que l’on peut se retrouver,
Laisser sur un bas côté, sans mot pour expliquer,
Ce qui a été faussé. On tombe de haut.
Ça me rappelle toi et comment on flottait,
Juste avant l’été, sans se soucier du « après ».
C’était le temps de l’amour, avant, le point de non-retour…
Ce fût un printemps gâché pour toujours,
Un sentiment brisé à jamais.
Rien ne s’était passé normalement, c’était bien trop beau,
Trop… trop ! J’allais le savoir bien trop tôt.

C’était bien trop irréelle, cette attirance fusionnelle,
Quelque chose que je ne voyais était faux.
Poussée par un air d’amour je n’ai pas pensé… à penser !
Quand tout a basculé, et me voilà à terre sous mon fardeau.
Alors seulement j’ai pu réaliser,
Qu’en plus de m’être trompée,
Tu me trompais…
Je croyais vivre un rêve éveillé,
Juste après j’ai failli me noyer,
Dans mes larmes je t’ai tant réclamé.

Le beau scénario qui se dessinait,
N’a pas été épargné par le destin.
Il y a eu ce mauvais rôle, qu’elle a tenu si bien…
Oui cette autre que moi, que j’imaginais chez toi ! Car je savais !
Et moi qui m’apprêtais à débarquer,
Pour faire exploser au grand jour, ce « non-amour »…
Avant même de la faire, ta trahison transpirait,
Quelque chose a sonné faux… ta voix, un geste, un texto…
Et mon ventre s’est alors préparé à vomir nos plus beaux jours.
Maso, il fallait que je vous voie et que je vous demande à genoux,
Ce coup de poignard dans mon dos.

Il m’a fallu ça…,
Pour comprendre le scénario.
Que tu ne faisais que passer,
Pour me bouleverser à jamais.
Face à vous deux, la haine m’a convaincue,
Face à vous deux, nos rêves n’ont pas tenu.
J’ai juste vu exploser ma naïveté, et la tienne…
On a tout perdu cette nuit-là,
J’crois même que tu as gardé mes ailes…

Celles, qui m’avaient amenée à toi,
Celles, avec lesquelles je m’envolais sans « pourquoi ».
Je suis repartie de chez toi comme une morte qui tient encore debout,
Mais sans plus savoir où elle va,
Je n’sais même plus si je marche droit,
Je ne vois plus rien du tout.
Même ma haine je l’ai laissé chez toi,
Elle a coulé sous le poids de l’effroi.
Tu as beau m’avoir flinguée à vie,
Je compte encore toutes ces nuits,
Qui m’éloignent un peu plus de toi,
Et tous ces « pourquoi », qui me sont nés de toi.

Mais ce vieux dossier s’exorcisera, dans ce texte déclassé…