Forum Grand Corps Malade et slam

J'ai pas la force pour le dire bien

J’écris face au mur, coincé par mes erreurs, les poings fermés
J’écris force dans le cœur, sans sas, sans futur, dans la fumée
Connais-tu la vision triste d’un pote qui disparaît au coin de la vie
Et ne reviendra jamais, parce que la folie est dans nous l’ami
Elle est une maitresse sinistre qui dévore les forces d’un homme même solide
Et dans le vide, on devient facilement, faux et violent, dans notre bolide
On roule à fond sur un transporteur de fonds ou on tombe au fond
La vie est faite de tant de choses dures à admettre, on s’en remet à la boisson
Qui brûle tes tripes et empoisonne ton âme au péril de tout ceux qui compte
Prends ta vie comme une putain de fonte, fait des tractions et décompte
Chaque effort est une réussite, chaque douleur renforce la matière et l’abstrait
Et si tu te sens immortel, deviens l’homme que tu aimes honnête et vrai.
Sinon toute cette connerie de comédie humaine, de sang de haine, t’emportera
Par le fond jusqu’à te priver de pognon de blason de nom de ceux en quoi tu crois
Tu dois m’entendre le monde n’est pas tendre, mais il faut faire plus fort
Détenir un esprit et un cœur assez froid pour tuer, permet bien plus encore
Les heures les plus dures d’un homme en devenir, forge l’homme qui se souvient.
Cette histoire est celle d’une poignée de poète de la rue, de combattant en chien.
Nous marchons là tous, comme autan de couleur de fureur au cœur, cherchant le bien
Tenté par la guerre aux démons, on prend la foudre et on résiste à la poudre.
Source de la vie antique donnez nous un peu d’eau d’air de feu et de terre au coude
Nos existences sont difficiles sans un peu de rêves pour germer loin dans l’Oued
Les avions emportent nos voyages nos nike air comme tapis volant au volant d’une caisse
On se casse en rond et passe sur le son nos lyrics les plus forts, les plus amères, je stresse
Mon angoisse me guette, la peur au ventre je rentre ici, ce n’est pas un chant de détresse
C’est de l’espoir qui soulève et explose les ensembles de barres et affronte les batard
J’enterre la hache de guerre, frère, je suis là pour construire un avenir pour les tout petits
Qui veulent d’un monde à eux pour réinventer notre façon de voir la vie.
Dans le carnaval des masques d’ange heureux,
Les ombres jouent aux osselets, sous la lumière d’un néon.
Les dés roulent les billets tournent comme la chance en jarretelle.
Une toute-môme à cloche pied sur la marelle, rêve d’aile, du ciel.
Un sorcier tousse, crache un peu de rouge et rallume son havane.
La pénombre close étouffe, le son, cache les faces de joueurs.
On tire les cartes sur une petite table, le sang d’un coq mort.
Le temps est pluvieux, l’orage frappe trois coups dans la cours.
La faucheuse, la tour, le bateleur. Monnaie d’âme pour la paix d’un jour.
Le Vodou danse en transe, emporté comme un derviche, par la musique.
Des ombres qui claque la longues, rumine leur idées, check leur bagouse.
Quincaillerie et munitions se mêlent dans des tissus d’Orient.
Le mystère pèse sur la scène, alors que s’énerve le type au fond violent.
Passe la bouteille, frangin… j’ai besoin de tuer aussi mes visions d’en bas.
Sans lendemains. Sans tout remettre au futur !
Je suis MoonZ, l’homme soir, j’avais besoin de me donner un nom, un sens
Rendre hommage aux puissances de la vie, besoin dire et faire plus que je peux.
Pour que ceux qui m’aiment, me soutiennent, soit heureux.
Tellement de moment m’ont fait douter du dénouement.
Persuader que je n’étais rien, que ma vie serait console et écran.
Ecroue et camisole. Parce que je ne voulais pas voir au-delà de l’isolement.
Mais les fées sont des êtres sages et aimants, elles brillent dans les pire instant.
Des années sont passées durement, je n’aurais jamais cru être ici
Avoir le cran, faire mieux de ma vie que de rêver à l’écrit
Parce qu’elles font renaître l’espoir dans les endroits les plus sombres
Je n’étais qu’une ombre, une nuit fiévreuse, hanté par l’envie de rompre
De franchir la rampe, de me laisser séduire par le vertige des anges
Mais les choses changent et maintenant je renais de mes cendres.
Quand je parle de moi avec mélancolie, ce n’est en sommes qu’un cheval de Troie
Pour glisser dans ton cortex mes doigts et ressentir ton cœur et ta sensation primaire.
Et si je presse la détente, si je pète un câble, nous aurons rendez-vous toi et moi
En enfer…car je vous le dit il n’y a pas de paradis pour les gens qui rêvent de Paix.
Partout du ciel au ventre de la terre et même dans l’amour des mères la guerre
Du bien et du mal grise et rend fou, l’esprit fragile et le plus fort des hommes.
Ceci étant dit en guise de crudité, je me présente MoonZ, slameur authentique
Sous la clarté lunaire, reflet du feu solaire pour tous les frères, toutes les galères.