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La part du bonheur

L’argent est difficile à contrarier,
Quand tu en as-tu ne le cherche pas et le dépense.
Si tu n’en as pas tu tuerais parfois,
Et si tu ne cherche pas l’argent
C’est que tu es le Roi d’un monde qui n’existe que pour toi.
Ainsi se façonne le monde le plus triste de l’univers.

Qui peut prétendre maitriser la vie mieux qu’un fortuné
Devenir immortel et prendre une navette pour les étoiles.
Mais il faut contourner beaucoup de principe humain
Mettre la main sur des choses qui valent plus que toi.
Car si tu brilles dans l’or, mieux que dans la crasse
C’est que ton âme est faussée, prise au piège dans le jeu.

La part du Bonheur ce compte, à présent en million
Pharaon est devenu une prison admirée, aimée, enviée.
L’esprit est ainsi fait, une guerre qui se nourrit de nos désirs.
Les hommes ont toujours besoin d’avoir un chef
Pour le rendre roi ou le descendre et devenir roi ainsi.
L’argent n’évite pas le bonheur, mais génère la mort aisément
Et les enfants qui ont mal à la vie, veulent l’argent et son prix.

Le Sang et l’or font des maillots de club et des joueurs de golf
Ces hommes ne voient pas la vie qui coule sous leur green
Ils forment des terroristes pour contrarier leur propre système
Mais gagnent à la fin de partie, la part du bonheur.
Un homme se lève de bonne heure, travaille au profit des autres
C’est tellement ordinaire, banalité tragique de l’ouvrier
Que de faire l’argent pour de l’argent afin de rendre l’argent.

C’est comme la mer, la pluie et la source d’eau en montagne.
Un cycle devenu vertueux, mais vicieux comme un coup de surin.
Car quand l’eau vient à manquer les gens deviennent des meurtriers.
La Faim est la matière première des capitalistes, il s’en nourissent
Pour que chacun admette que l’argent est imparable au Paradis.
Tu vois mec, j’ai associé le paradis avec l’enfer en deux lignes
C’est une réalité le diable danse dans les livres d’école comme un clown.
Et dieu est cloué sur la croix et mon cœur est pris au piège de cette vérité.


Les hommes ne sont pas des démons ni des anges, mais des moutons
Déguisé en loup car à vouloir se faire dur ils perdent tout, la vie même.
C’est une réalité pour le criminel au mental d’acier.
Mais des petits enfants bien nourrissent rêve d’être sur le trône avant les 30 ans.
Pour profiter à fond de tout ce qui les rendra meilleure et comparable
Au gangster qu’il aimer sur le canapé, sans percevoir le double sens.
Car la part du Bonheur n’est pas temps le journal du hard, mais le rire des potes.

Les petits bonheurs, comme des présents, nourrissent les stripteases,
D’un parfum si profond, si délicat tel l’épice, tel que rien ne résiste.
Quel funambule prestidigitateur, sans fil sans ailes, peut faire face.
Qui ? Dites moi, et combien de fois ? Qui peut rendre cette grâce.
Les petites victoires, au quotidien, entrent-elles dans le quotient,
De la table de colonnes, comme des Parthénon d’esprits déficients ?

Les petits bonheurs de nous autres les cœurs gris sous manteau,
Portent longtemps l’écho d’un rire, d’un baiser, entre les dents de l’étau.
Les petites victoires, comme d’immenses roseaux peuplent le chapiteau,
De ce théâtre sans importance. Délivrant de l’ivraie, l’ivoire.
Et dans le marbre de nos histoires nous pouvons bâtir, paisibles, nos caveaux. 
Les petits bonheurs qui font nos victoires sur la Dame en noir.