Vous n'êtes pas identifié.
Bon alors là : Antoine R. c'est personne hein! c'est juste un perso que j'ai beaucoup utiliser dans mes nouvelles. donc Voilà le Slam de TOWN, j'ai même triper à le SLAMER
Je suis Antoine R., tout le monde m’appelle ‘Town’. Je bosse dans l’épicerie de mon oncle, depuis quelques mois. Ma vie est une parfaite ligne droite sous ciel gris. Rien ne s’y passe d’important comme la plupart d’entre nous, en fait. Les gens vivent si tranquillement, notre Ville c’est plus un mouroir, où les histoires s’éteignent si calmement. J’imagine qu’un jour je bougerais de mon Quartier, peut-être pour le centre-ville, mais en vérité, je voudrais aller beaucoup loin, assez loin d’ici pour que je l’oublie cette non-vie, je me sens non-sens. Comme les mecs, le pied sur le mur qui dealent, je me suis coincé dans une impasse, et il faut que je la prenne en marche arrière ou je vais dans le mur. Nos murs collectionnent nos noms comme le mur des lamentations.
C’est la complainte des jeunes loups, qui vous effraient, mais si on pouvait en parler posément et bien, je crois qu’on se ressemblerait tous tellement qu’on trouverait plus rien à dire dans les chaumières. Les angoisses sont les mêmes quand tu réveilles à 15 ou 50 ans et que tu ne sais pas à quoi ça sert. Et ça arrange bien du monde dans les hautes sphères, pendant qu’on se pose des questions sur le sens de nos vies et qu’on supporte le voisin en devisant sur le temps plutôt que de lui dire un truc du genre :
" je me fais tellement chier, il pourrait au moins faire beau"
et l’autre répondrait ça : " te maries pas petit, elle me casse les couilles beau temps ou pluie, encore si elle mouillait !".
Mais non… La vie est une ligne droite qui sépare les gens de chaque côtés et ceux qui sont funambules sont applaudit comme on aime l’eau tiède. Mais je suis comme tout le monde, moi, j’aime les chansons les tristes et les sons qui cassent la rythmique de la Pop.
Ouais ! Je suis un B-Boy, un mangeur de disque HIPHOP ou RAP. Et personnellement je m’en fous royalement de la différence entre une tomate ou l’orange sangine, c’est juste trop frais, que j’aime ça et que je sais aussi que ma musique dans le casque, fais chier mon vieil oncle, raciste et con.
Mais je ne crois pas avoir d’idole, à 31 ans, je ne suis pas une groupie, je rêve de dire je t’aime à quelqu’un pour longtemps. Et si elle préfère Brad Pitt, je serais bien car je serais avec elle et lui sera toujours sur le poster en moins vieux quand on regardera son énième film de gangster. On apprend beaucoup à regarder vivre les gens, parce que c’est comme au théâtre, quand il se passe rien, c’est qu’il se passe beaucoup de chose. C’est une tension que je ressens depuis que j’ai dix ans. C’est comme se sentir éveiller à une magie ancienne.
Ouais, je rêve d’être un sorcier. Alors je regarde tout ce qui m’entoure depuis comme si les gestes, les choses, les bruissements me parlaient de ce que je ressens, c’est étrange, mais c’est comme si je me regarder dans un miroir magique, qui bouge et avec qui je discute du sens de la vie. Les gens l’appellent Dieu, mais je préfère dire que c’est juste un Art. Et beaucoup chose j’imagine fonctionne ainsi. On remplace un mot par un autre pour rendre une chose acceptable ou plus abordable, c’est comme l’Argot, dans le fond:
On vit entre nous alors des choses sont plus forte avec des mots liés à nos journées dans le coin. Parfois les mots sont comme des inventions qui paraissent hermétiques, mais c’est juste une façon pour nous de savoir où nous sommes et qui nous avons en face.
Les mots, pour moi, sont comme des pancartes sur cette longue ligne qui forme, en fait, un cercle. Il y a ceux qui sont dedans et d’autres à l’extérieur. Et tout le monde semble avoir son cercle qui s’entrechoque parfois. Alors comme des bulles de savon, les cercles se confondent et nous nous apercevons que nous sommes du même monde.
Dernière modification par MoonZ (05-06-2012 10:34:36)
c'est ton ombre
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les bulles des monde où nous sommes pareils... c'est excellent.
Bravo, j'aime aussi les chansons tristes, les bémols sur la ligne, les fractures des armures
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Moonz, tu me troue.... la bulle de savon,... c'est savant de savoir que tu oscilles entre la poésie, calme, fluide, et tes délires textuels, pleins d'imaginaire,... et entre deux, ce texte qui se pose, comme une tranche de vie, tout simplement ...
Que se passes t'il ? La lune est elle réchauffée par les ambres de l'astral lumineux ?
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