Forum Grand Corps Malade et slam

Aujourd’hui je prends ma plume, non pas par acquit de conscience,
Ni même par amertume, simplement par bon sens,
Car j’ai mal à la tête quand je vois tous ces jeunes,
Porter les mitraillettes, quand bien même je déjeune,
Oui je suis jeune mais moi je pleure quand je vois tous ces drames,
Tous ces conflits majeurs qui ne laissent que des larmes,
Quand je regarde ma télé je suis désespéré,
Il n’y a pas un seul jour où des hommes ne sont pas tués,
Car ce sont les actualités où on voit pleurer des soldats,
Qui ont domptés ma pensée, ébranlé ma foi,
L’homme est un animal qui ne cherche que la gagne,
Tout doit lui être cédé, peu importe le mal,
Je suis peut être jeune, mais pas stupide car l’école m’a instruit
Je sais bien que le mal est omniprésent aujourd’hui,
Mais je sais aussi et j’espère que l’homme peut être parfois si noble,
Même s’il s’affaire à accomplir des choses souvent ignobles,
Mais j’ai un rêve…, j’ai un rêve,

J’ai le rêve qu’un jour chaque vallée sera levée,
J’ai le rêve qu’un jour chaque montagne sera nivelée,
J’ai le rêve qu’un jour les endroits rugueux seront lissés,
J’ai le rêve qu’un jour les esprits tortueux seront en paix,

Moi je rêve qu’un jour je puisse voir à la télé,
Sans le moindre détour que les armes sont tombées,
Que les hommes ont crachés sur la guerre pour accueillir la paix,
Que le mot militaire soit hautement prohibé,
Moi je rêve qu’un jour Bagdad retrouve Shéhérazade,
Que cette princesse pleine de grâce retrouve ainsi sa place,
Que ses contes des mille et une nuits ravivent aussi nos vies,
Que cette princesse meurtrie reprenne goût à la vie,
Moi je rêve qu’un jour je puisse me rendre au Darfour,
Y rencontrer toutes ces ethnies qui chacune à leurs tours,
Me parlerais de l’amour qu’elles ont pour cette terre,
Me parlerais du carrefour culturel de la mixité de leurs frères,
Me parlerais des Fours, des Masalits, des Zaghawas et des Arabes,
Comme une indéniable fratrie soudée sur ce soleil de sable,
Moi je rêve qu’un jour, les hommes demeurent égaux,
Que la tolérance et l’amour soit les seuls maitres mots,
Que les discriminations raciales, sociales ou religieuses,
Fassent place, et c’est crucial à une tolérance ambitieuse,
Moi je rêve qu’un jour chacun puisse manger à sa faim,
Ne plus voir car c’est trop lourd, des gosses mourir de faim,
Au 21eme siècle il est invraisemblable,
Que certain mangent des miettes, que certains mangent du sable,
La pauvreté est le fléau du monde contemporain,
Il serait temps que ça change et que le wagon suive le train,
Moi je rêve de ne plus voir tous ces enfants soldats,
Que l’on sacrifie sans gloire lors de ces guérillas,
Les enfants endoctrinés sont tous des innocents,
Vous-même vous savez qu’un enfant ne sait pas à quoi il consent,
Honte à tous ceux qui profitent de ces esprits fragiles,
Gloire à tous ceux qui militent malgré l’aspect futile,
Une pensée pour ceux tombés ainsi que leurs familles,
Moi je rêve de ne plus croire à ce maudit proverbe,
« Qui veut la paix prépare la guerre », mon jugement est acerbe,
Allo le monde qu’est-ce qui ne va pas, pourquoi tu ne tournes pas rond,
Pourquoi enrichis-tu les chacals qui gangrènent l’horizon !
Ton existence bascule, rien ne va plus si bien,
Comme un effet de recul qui noirci ton quotidien,


J’ai le rêve qu’un jour chaque vallée sera levée,
J’ai le rêve qu’un jour chaque montagne sera nivelée,
J’ai le rêve qu’un jour les endroits rugueux seront lissés,
J’ai le rêve qu’un jour les esprits tortueux seront en paix,


Moi je rêve d’un monde où l’on ne confondrait pas,
Viscéralement, je l’entends bien, la politique avec la foi,
« Don’t panik I am muslim » ce slogan vous fait rire,
Moi il me chagrine, car je dois bien le dire,
La phobie des barbus ne peut que conduire à bien pire,
Moi je rêve d’un monde laïc dans son ensemble,
Où la liberté des cultes est ce qui nous rassemble,
Je vomis le rejet de l’autre, ce n’est pas explicable,
Des idées comme ça j’en ai bien d’autres, c’est ce qui me rend marginal,
La banalité me tue, le mélange m’épanouie,
Bronzés, homos ou barbus vous êtes tous mes amis !
Moi je rêve qu’un jour le FN tende la main
A tous les étrangers qui sont avant tout des humains,
Ainsi faire brûler la flamme de la fraternité,
Que ces messieurs et ces dames n’est plus peur de l’étranger,
Moi je rêve de bannir le mot héro de mon vocabulaire,
Car s’il existe c’est à cause des zéros aux mines patibulaires,
Les héros se distinguent quand le mauvais prospère,
Et je charge ma seringue du fluide issu des feux de l’enfer,
Moi je rêve d’un monde où les femmes seraient l’égal de l’homme,
Bazarder le machisme infâme plus ou moins propre à l’homme,
Moi j’idéalise la femme peut être un peu trop je le sais,
Mais faut être fou pour ne pas aimer être désarmé,
Moi je rêve encore comme un gosse, c’est ce qu’on me reprocher,
Brandir de façon trop précoce l’emblème des insurgés,
Mais je ne fléchirai pas, pourquoi le ferais-je ?
Si ce monde ne me plait pas, alors pourquoi jouer ce manège !
Moi je rêve à contre courant, en espérant qu’un jour,
Se manifeste un autre allumé pour parfaire mon parcours,
Je serais ravi d’arrêter d’écrire, cela signifierais,
Que je n’aurais plus rien à transcrire, plus rien à condamner,
Mais j’ai encore tant de choses à dire, tant de choses qui ne vont pas,
Et qui me donne envie d’écrire pour que l’on ne l’oublie pas,
C’est pour ça que je fais toujours du mal à mon cahier,
Et si tu ne trouves pas ça normal, tu peux toujours l’ignorer.

J’ai le rêve qu’un jour chaque vallée sera levée,
J’ai le rêve qu’un jour chaque montagne sera nivelée,
J’ai le rêve qu’un jour les endroits rugueux seront lissés,
J’ai le rêve qu’un jour les esprits tortueux seront en paix,

Dernière modification par Tikenjahniki (30-05-2012 06:40:59)