Forum Grand Corps Malade et slam

Bonsoir à tous,

Il y a quelque temps une amie connaissant mon amour des slams, m'a lancé le défi d'écrire sur un "épluche légume". Bonne découverte!


"Je vais te conter notre histoire
Elle a commencé par une rencontre,
Peu banale il était tard le soir
Je marchais seule et là je l'ai contre.

Il ne se tenait pas debout, était penché
Il m'a semblait triste et fatigué,
Je me suis approchais et j'ai remarqué
Son petit air de pitié et l'ai ramassé.

Les débuts n'ont pas étaient simples
Surtout avec les autres,
Il a fallut lui trouver une place
Dans tout ce désordre.
C'est à ce moment là que j'ai découvert
Que la jalousie n'était pas qu'humaine,
Crois le ou non mais elle touche aussi les couverts
Dans mon tiroir régnait la haine.

J'aurai voulu le ramener
Près du contener où je l'avais trouvé,
Mais que veux tu l'amour et plus fort
Que râleries d'une argenterie en or.

Dès le début il n'a pas hésité
A se plier en quatre, enfin façon de parler.
Il s'occupait bien de tous mes légumes
Les râpant tendrement,
Prenant garde à ne pas qu'ils s'enrhument
Sans leur peau qu'ils aimaient tant.
Il n'a jamais compté ses heures
Même lors des grands repas,
Où il fallait donner le meilleur
Pour faire tous ces petits plats.

Je prenais soin de lui c'est évident
Lui aiguisait ses lames,
Il avait souvent le droit au changement
De coques protectrices pour son âme.

Mais à force de râper et d'éplucher
Il avait le teint pâle,
Les autres se moquaient de lui sans arrêt
Les couteaux et même la vieille timbale.

J'aurai voulu pouvoir le garder
Mais j'ai vu cette pub à la télé,
Un super robot tout équipé
A l'utilisation illimité.
Alors je lui ai donné congé
Plus d'épluchage et de travail,
Il pouvait enfin souffler
Avec toute ma vieille ferraille.

Mais c'est après que j'ai compris
Que ne rien faire l'usait encore plus,
Il avait besoin de donner de lui
Sinon ça n'allait plus.

Malheureusement j'avais un nouvel ami
Ce robot magnifique et vivace,
Comment lui faire comprendre que j'avais refait ma vie
Avec un autre beaucoup plus classe.

Telle fut la fin de notre histoire
J'évite encore aujourd'hui d'y penser,
A l'heure qu'il est il broie encore du noir
J'espère qu'un jour il pourra me pardonner. "