Forum Grand Corps Malade et slam

Difficile d’ouvrir sa fenêtre
Quand le paysage ne plait plus
Mais comment voir derrière les nuages
Si je ne mets plus un pied dans la rue
Si les intempéries je ne les ressens plus ?
Je n’écrivais plus car je ne vivais plus…

Alors une promenade ce soir, un espoir
Avec soleil et chaleur, des lueurs
Des rayons qui régénèrent, des lumières
Des ressources naturelles, des ailes
Dans cet air de bien-être, une vie secrète
Au-delà du quotidien, un chemin.

Un autre tour dehors, un effort
Je m’en sors peu à peu, un mieux
Dans le brouillard ma vue, revenue
J’apprivoise la nuit, sans soucis
Et ce vent plus frais, ne m’effraie
Plus j’avance et plus je vais, un après.

La pluie s’abat sur moi, un combat
Je continue mes pas grisants, un tournant
Je ne rentre pas encore, un essor
C’est un premier défi, réussi
Insister quand c’est dur, les murs
Quand ils tombent enfin, d’autres chemins.

Des mots renaissent, souplesse
Vie et nouveauté, des possibilités
Du stress à évacuer, opportunités
Pour trouver de l’énergie, quitter mon nid
D’où sont restées mes peurs, une torpeur
Après les soupirs s’envoler, plaisir doublé.

Le corps en accord avec soi, sans pourquoi
Se plaire à se mouvoir, nouveau regard
Aborder différemment, un présent
S’autoriser à être soi, un droit
Pour que les cœurs voient, un au-delà
De la souffrance qui a pesée, plus légers.

Aller me coucher sans ciller, sans ressasser
Accepter sans me résigner, une subtilité
Les difficultés, d’en être fatigué, une traversée
De l’existence sans me sentir coincée, respirer
Me laisser aller aux flottements des rêves, une trêve
Sourire naissant signe de stress dépassé, une paix.

Le lendemain ouvrir mes volets, un bienfait
Éclaircir mes idées, écrire le vrai, une échappée
Retrouver la voix, le don des mots, renouveau
Pardonner mes ennemis passés, une liberté
Pour me repenser sans m’opposer, continuer
A croiser et rencontrer, m’intéresser, à ma journée.

Et me souvenir de ce que j’aime pour entrevoir un monde qui me plait.