Forum Grand Corps Malade et slam

C’est simplement une dépression nappée de schizophrénie,
C’est simplement ça. Je ne suis plus tout à fait moi, ici ou là.
L’eau frémit, la lumière palpite, je me sens un peu, juste un peu,
Dérangé. Changer ! De rythme pour les cachets, un peu risquer, non !
Changer ! De pied pour danser, de sexe pour baiser, de vie pour voir.
J’ai souvent imaginé que le monde produisait forcément des fous.
Comme on fait des besoins, on crée des manques…C’est évident.

Je la regarde évoluer, fille inconnue, au bracelet d’hôpital
Elle est belle c’est évident, souffle à l’oreille de l’autre,
Qu’elle le suce aux chiottes, qu’elle changera sa vie gratuitement.
Le monde est un pornographe célèbre, je suis jaloux…C’est évident.

Des minutes que je me prends la tête, je tourne, zoome sur ces mots.
Ceci est un cri, mes mots me pèsent comme une maladie incurable.
Je suis l’amphore, ils sont des crabes. Ils vont et viennent et d’autre se font.
C’est une mécanique magique, cosmique, frénétique. Je suis dans cette crique.
Je me fais mon cirque, je broie la nuit en voulant embrasser la lumière.
C’est simplement une impression drapée de poésie en frénésie.

Il est étrange d’étendre son plaisir d’écrire. Mes amis, d’amour disent
C’est un talent…C’est évident. Il n’y a rien de précieux à mes yeux,
Si peut-être, une chose assez importante, pour la mettre en avant.
Je parle évidement, de me faire rapidement sucer par cette fille jolie.

Savez-vous que je suis un menteur ! Non… c’est évident.
Maintenant que tout est dit entre nous, qu’elle est partie avec lui.
Que je n’ai qu’à écrire, seul, je suis plus tranquille d’esprit.
Devant l’évidence de ma vie, je sais que je suis très mal parti.
Ici au bout de la terre, on dit A Dreuz (de travers), je suis de Dreux.
Mes travers, je les ai travestis, suis-je un menteur, pour cette raison ?
Mes travers, je les ai investis, suis-je Marc Dorcel, pour cette raison ?

Il faudra du temps. Le Temps. Ça c’est très important, le Temps.
Je me suis isolé un moment. Un temps immense,
Comme l’amour d’un enfant, qui écarte les bras et dit « comme ça ».
Il faudra du temps, de la sueur avant le dénouement…c’est évident.