Forum Grand Corps Malade et slam

Vivre, c’est beau, vivre nu dans le superflu
Noir est le monde alors personne n’a vu
Vivre, c’est comment ? C’est heureux ou bête ?
Moi, je ne veux pas vivre… sans une rime de poète
Sans la sensation d’être, mais je me sens bien…seul
Alors je me plonge dans mes draps, comme d’un linceul
Je pleure très fort, je tape des pieds, je m’en vais, j’ai dit
C’est peut-être pour mieux renaître, aujourd’hui c’est samedi.
Mes mots, tous mes mots sont dits, je suis qu’une copie raturée
Je voudrais que vos mains n’ai jamais froid, qu’elle soit jamais couturées
Parce que vos mains sont belles, belles comme l’argile
Où nous cousons nos rêves les plus fragiles.
Je me suis égaré, j’ai voulu réapprendre à aimer.
Vous savez c’est dur, la vie, olala pouf, même mémé
Disait dans son lit de mort, tu es un gentil garçon
Elle souriait, mais elle ne sait pas que je suis un vrai con
Tu vois Marcelle de la où t’es ton petit fils, il est dans le journal
Il a perdu son grand mal, celui que tu as vu en direct live
Parce que tout ça, en revenant 10 ans avant, bah c’est grâce à toi.
Tu permets…j’été errant, malade à crever, j’ai voulu me tuer
T’as appelé les flics, comme on demande aux anges, le feu de l’enfer.
Tu m’as sauvé. Et Marcelle t’es la réalité, et en vrai j’espère tu danses
Tu ris, tu fais des sous au paradis, parce qu’ici, y a rien d’aussi beau que là haut.
Enfin c’est un mort-vivant qui parle, un petit con, dans son grand château.
Tiens mamie, j’ai vu cette fille, celle que tu me disais :
Quand est-ce que tu trouves chaussures à ton pied.
Mais je suis trop taré, mal barré, enfant raté, un va-nu-pied
Et tu sais c’est mieux pour moi, et pis elle aussi je crois
Moi je ne suis pas un héros comme le chanteur français
Je suis un vague mangeur d’avoine, un chien derrière la caravane
Je me tire d’ici, toute façon ils préfèrent que je souffre pas trop.
Que je sois plus comme les autres, et moi je sais pas où je suis bien.
Elle dit que je suis un enfoiré, que j’ai brisé ses yeux, blessé elle.
Et tu sais elle voulais savoir à quoi ressemble le très haut.
Alors quand elle dit tu m’a blessé bah moi je me sens monstrueux.
Et tu sais je veux plus la lumière, la nuit, je veux plus battre, j’ai plus envie.
Mamie si y a un verbe là-haut qui change les choses, gueule le
Parce que j’ai vraiment super mal.

A ma grand-mère et à ceux qui vivent cette douleur.

MoonZ, 2012