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Qui suis-je, dans cet écran, comme un miroir, je me sens fort
Mais je ne suis pas tant grand que le frangin le voudrait, dehors
Je ne me comporte pas comme celui que je voudrais, je me sens triste
Tout le temps, alors je gueule parfois fort, parfois je dis rien, genre autiste
Ma crise d’identité d’adolescent je l’ai encore à 31 ans.
Les écrins me lèche de la flamme d’un espoir de changement
Mais plus je goute, la croute des doutes dans ma vie coute que coute
Je me sens comme tout ces cons au compte-gouttes, faut je me booste
Parce que demain s’approche très violent, et j’ai rien dans les mains
Pas un copec, pas d’amour sûr, le Sahara je le vis sans assez de sable
Dans le sablier, j’y peux rien man, instable, je me mets à table,
J’ai trop taf pour arriver au bout, trop sacrifice à faire, ça me floue
Me saoule, me coule, je veux le double, pas quitter ma page sans faire le coup
Mais je mens cavale, au regard des grandes choses qui brillent en nous
Je me dis c’est ça ta merde, ton problème, songe un peu que les autres vivent
Aussi des choses bien plus dures que tu ne peux l’imaginer, mais je me prive
En même tant de mon égoïsme humain, pour faire mon trou dans le jeu du cirque
Je craque en silence, pour un talent que seul l’autre donne à un pitre
Je devrais partir encore loin, ne plus revenir, faire la nique et ranger le Bic
Mais là je serais mal inspiré, de jouer dans la cours des voyou, jusqu’en prison
Donc j’éteins ma clope sur palier, j’entre et je rêve devant le papier d’horizon
Multicolore, multipliant les textes de plus en plus près de ma réalité sous pression
En mission pour une taffe, un taf, le coupe tif, les tiges, la pige, ma gueule je suis raide
Plus de fraiche, je décoche des flèches pas sonnante et trébuchante, juste Niaise
De poésie, belle de candeur, triste au cancer de la feuille, je vrille en vrac
Le fric, je voudrais dire, je m’en tape, mais il m’escorte comme un tank
Fantassin de crépon je ne ferais pas long feu, au crève-cœur, donc je tente
Encore et encore d’entretenir ce qui reste d’orgueil dans ce putain portefeuille.
Mais c’est sec, mon cuir, ma chitine est en déprime couleur cachet, ou paquet de feuille
OCB papier carton, bien blindé, je me sens plus dail, quand je me taille loin
Dans ma tête de con, pas capable de prendre une maturité de bouffon, dans mon coin
Je me fais mal, je ne me fais rien de grand pour ces lendemains que tous prétendent savoir
Moi je n’y vois pas de bonheur, de larmes, d’arme ou de montre d’or pour l’heure.
Je veux croire, que nous sommes des histoires dans le cours du temps.
Je veux croire, que nous sommes des déboires au creux du fleuve, dans la lie la fange
Mais tous aspirants à recouvrir nos ailes d’anges. Moi qui suis-je ? Dans cette volière
Sinon un enfant avec le phrasé d’un Molière, un molard dans la gorge pour les rombières.
Je me perds sur le chemin de traverse, je me crashe dans les buissons brûlant de l’aube
Et ma vie entière, je me regarde comme un narcisse, dans l’onde qui pue la daube.
Je me sens mal avec ma vie, avec mon regard, avec ce mensonge sans visage sans sens
Qui me dis à chaque instant t’as aucune chance, donc je m’arrête et je me panse.
Avec toutes les emmerdes que j'ai,....j'n'arrive pas à voir la vie aussi noire que toi.
Alors, c'est sûr, c'est une excellent source d'inspi pour toi - rien à redire - mais il y a forcement du positif dans ta putain de vie et c'est là dessus qu'il faut méditer.
Prends soit de toi.
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ITESS a écrit:
Avec toutes les emmerdes que j'ai,....j'n'arrive pas à voir la vie aussi noire que toi.
Alors, c'est sûr, c'est une excellent source d'inspi pour toi - rien à redire - mais il y a forcement du positif dans ta putain de vie et c'est là dessus qu'il faut méditer.
Prends soit de toi.
prends soin de toi ami
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+1 prends soin de toi et respire
et malgré toute la noirceur de ce slam, il est formidablement beau
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ca se sent que tu frappe dérriére l'écran t'envois plein d'images le texte sort comme sans le temp de reprendre du souffle ca gueule tout ca bravo pour tes cries écrit!
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On est tous passé par ce sales quart d'heure (même moi et ma courte expérience de la vie) mais on est toujours là et encore plus fort.
Courage l'ami et comme disent les anciens : prends soin de toi.
Et surtout continue de nous régaler de tes textes !
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