Forum Grand Corps Malade et slam

C’est un moment difficile, qui ne se raconte pas. C’est là !
Une chose qu’on ne contraint pas, ce n’est pas un trip au Zetla,
Non…non ! C’est un moment ou peut-être même un endroit
Qu’un inconnu lance dans son antre, pour faire mieux, je crois.
On dit écrire, ce mots est triste, âpre c’est bon pour les pierres
Je me pose sur le bord des flots, danse dans le courant la lumière
Les choses sont toujours à demie-dite dans le genre humain
Parce que dire je t’aime ou je te déteste, ça fait plus rien
Personne ne veut entendre ces mots là, vraiment, on les oublie facile
Alors on ment, on se mure dans nos armures et le monde grille.

Je t’aime à te haïr, méfie-toi
Je t’aime à te haïr, fuis-moi
Je t’aime à te haïr, prends ça.
Je t’aime à te haïr, fuis-toi.

Je pourrais dire mille ans ces mots mis là par les gens d’antan
J’imagine le premier mot d’amour de l’Homme comme le feu,
La roue, j’ai souvent imaginé que les inventeurs les plus grands
Essaye d’inventer l’amour qu’il leur manque à un moment.
Le barman dit alors après c’est Paris-match, VSD, non…non mec
Moi c’est le monde, dans sa profonde noirceur marine, d’ac’
Dans sa grandeur claire et pure. Par plein d’aspect, je suis lassé.
Cassé ramassé scotché au fauteuil j’attends un baiser.
Une raison de la vie pour avoir l’envie de danser follement
Mais la vie veut pas de moi, elle m’a largué ici, il y a trop longtemps.
Je ne suis rien qu’un vieux silex qui crachote des étincelles
Et la Mer, la Terre, le Vent, la Lumière, en moi se mêlent.

Je t’aime à te haïr, méfie-toi
Je t’aime à te haïr, fuis-moi
Je t’aime à te haïr, prends ça.
Je t’aime à te haïr, fuis-toi.