Vous n'êtes pas identifié.
Il y a cette sensation, là en suspend, elle attend une détonation.
Parfois tu es tellement crevé tu ne piges pas à quoi ça sert.
Et puis il faut se rendre à l’évidence, très peu d’entre nous savent vraiment.
Pourtant, quelque chose vit en toi, une putain d’envie barge.
Il faut prendre la tangente, éviter les sentiers battus, mais il faut le dire,
Parce que c’est en toi, comme un appel une force sourde et vivante
Ce crayon ferra l’affaire, au fond, tu sais que tout ce qui compte maintenant
C’est faire de ta pensée une réalité, de ton esprit une page prête à toute.
Il y a beaucoup de chose que je ne piges pas, ce mec est étrange
Étrange est l’étranger ! Voici qu’elles rappliquent les certitudes vaines
Ces type ne savent pas, ne veulent rien comprendre.
Mais j’ai depuis longtemps tiré un trait sur changer le monde.
On survit tant qu’on peu, même si je voudrais que les choses s’améliorent
Il faut prendre cette ligne de bus, traverser la ville, prendre le poste.
J’ai une envie brutale de tout exploser, de faire dans la boucherie, la dégueulasse.
Mais c’est une chose inutile, demain est le même jour et je sais où je serais, ici.
Alors je prends sur moi, pourtant quelque chose se tord en moi, des os à la chitine.
Il se peut que nous soyons des combattants dans une guerre sans sens.
Mais notre rôle défini on se livre à corps perdu, parce que cette guerre est nôtre.
Nous avons pris tellement de produits depuis des jours, tellement de balles.
Le jeu en faut-il la chandelle ? Je crois nous ne sommes là que pour vivre fort.
Juste comme des gosses pour que le grand gagne et que le petit grandisse enragé.
Les hommes sont loups mais je suis souvent la proie de doutes si violents.
Il faudra que demain je devienne ce que j’ai en moi.
Sinon je fais finir fou, finir dans une cage d’un cirque sinistre, dans une boîte.
Les gens ne veulent vraiment pas comprendre que nous sommes animaux.
Et comme toujours, il faut arrêter avant d’avoir des réponses, triste réalité.
Notre taux de mortalité est plus grand, parce qu’on est beaucoup plus écorché
Mais nous autres sommes dans une mécanique spatiale, une navette extraterrestre.
On donne tout, à chaque moment, pour rendre grâce à cette vie violente.
Vas-y sortez les violons, les grosses caisses, ouvrez les portes de Pandora circus
Vous voulez voir les monstres affreux, aux visages d’ange heureux, vous voulez ?
Allez prendre un crayon, enfoirés, prendre la mesure de votre vie sur papier.
Vous connaissez la douleur de vivre, la joie vive d’être là sur cette scène.
Je sais c’est un plaisir presque obscène, mais vous vous y régalez bien.
Enfin c’est ma façon de voir. Parce qu’ici tout les poètes et Slameurs sont vrais
Et nos visions comme des constellations épluchent une époque sombre.
C’est une sorte d’invitation, un besoin de rendre hommage.
Mais c’est aussi un cri dans la nuit, pour que ceux-ci sache
Combien ils m’ont donné l’espoir et la force pour continuer.
MoonZ,2012
je partage ta vision,
j'aime bien la force de ton texte, il se dégage de la sincérité, on sent ton intérêt pour la poésie...
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+1 avec NAS'R.
On parle souvent de la normale...Qu'il faut être normal...
Comme s'il fallait une norme, un uniforme à l'humanité...
Qu'est que la normale ?
Qu'on soit tous les clones des uns et des autres ?
Alors arrive la question de l'identité donc de l'individualité donc de l'unicité...
Complètement paradoxale avec la normale...
On pourrait en faire un sujet, un texte commun pour nous autres, auteurs du forum.
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je me joins aux amis
la normalité serait trop source d'ennui
la poésie une des façons de s'évader
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Bravo pour ton texte
MoonZ a écrit:
Mais c’est aussi un cri dans la nuit, pour que ceux-ci sache
Combien ils m’ont donné l’espoir et la force pour continuer.
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Y'a rien à rajouter aux comms des autres, franchement +1 avec eux et ton texte !
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