Forum Grand Corps Malade et slam

Il y a très très longtemps, j'ai écris un texte avec ce titre, avec le temps qui passe sur la mémoire, j'ai essayé de réécrire ce texte plein de fois. Celui-là me paraît le plus proche, mais comme je suis seul juge, on s'en fout.

MA LUNE

Les minutes déchantent et mon appétit de tout s’effile doucement.
Veiller encore, ne tenir qu’à cette mince lumière de bougie, je sens
Mon esprit s’émietter, s’appuyer comme une vieille sur mon crayon,
Tremblante et fatiguée. Je m’esquinte sous le frêle rayon,
D’une Lune argentée et mon désespoir soupire mes oublis.
Mon sommeil pensif, conduit ma barque dans le roulis,
Je sors, je crois d’un port, la mer est d’huile, mon cœur tangue.
Je me désarme dans le sentier d’argent, comme une longue langue
De lumière superbe, qui me happe et dans le soir profond, je m’échappe.
Les étoiles en constellation se penchent, toutes là en grosse grappe,
Elles applaudissent en silence, elles dansent aussi au bal sombre de la nuit.
Mon vertige est spectaculaire. Je crois, j’ai vu mourir et tourner le ciel de suie.
Je frappe dans mes mains mon visage, je dois revenir, est-ce là, l’heure ?
J’ai maintenant les yeux fermés et mon cœur est clos dans la douce chaleur
Des draps. Je m’endors, la nuit cède au jour et la lune doucement s’efface,
Alors que le soleil sur mon esprit passe, comme ta caresse que j’embrasse.