Forum Grand Corps Malade et slam

Le temps s’en allait doucement, chaque saison se chargeait d’atmosphère
Et le passé ne jouait plus à faire semblant
Il venait par moment de mélancolie, s’invitait sans crier gare,
Ressusciter d’anciennes colères
Ou en passant raconter avec la manière
Des histoires du temps ou la jeunesse n’avait pas de cheveux blancs
De chaque période écoulée, des bribes alimentaient des effets plus colorés
Comme pour magnifier ces heures passées
Les marquant de traces indélébiles
Quand la lune raconte les idylles
D’amour passionné
Donnant au temps cet aspect si patiné   

Souvent un simple mot, rallumait sur les visages
Des aventures vécues, auréolées de chimères
Qui n’avaient pas résistées
Sombrant dans des abysses
Ou l’imaginaire s’était fourvoyé
Et  dans ce maelström virevoltant
La fin avait l’odeur, d’un élixir envoutant
Dont les frôlements des corps
Rappelait une sensualité exacerbée
Mais d’autres mots venaient par assauts
Réchauffaient la ritournelle des sons
Enfiévrant l’esprit, comme autant de joyaux

Le temps revêtait ainsi, des myriades d’images
D’instantanés consommaient
Photos gravées, greffaient en soi
Se permettant par leurs audaces, quelques simagrées
Ou élucubrations si réconfortantes
Que la mémoire dansait
Comme une débutante a son premier bal
Et le fiancé, dans un habit trop empesé
Puis avec une certaine bienveillance
Le temps nous rappelait les distances
C’est l’heure ou les yeux au ciel
Il ne reste seulement, l’essentiel