Vous n'êtes pas identifié.
Pages: 1
Je tiens à prévenir, ne soyez pas choqués par la fin de mon texte, ce n'est en aucun cas une insulte envers la femme, mais plutôt une petite attaque envers un symbole de la république française.
Si l'enfer existe, j'y ai gagné ma place,
Car je profite de la vie et on trouve ça salace,
Ici fumer la "Greenpeace" n'aura jamais sa place,
Mais chacun sa norme, la société est une farce.
Si l'enfer existe, tout le monde s'y entasse,
Du criminel de guerre au toxico qui ramasse,
Les mégots par terre tout en gardant la face,
Haute, la société est une farce.
Si l'enfer existe, j'y poserai mes fesses,
Car lutter contre le système, j'en ai plus la force,
Bousculer Marianne, bouger sa graisse avec grâce,
Me mettrai dans la merde, la société est une farce.
Si l'enfer existe, j'y ai gagné ma place,
Car j'ai sauté Marianne et léché ses glaces,
Lui mettant la fessée, la traitant de pétasse,
Ne riez pas mes chers, ce texte n'est pas une farce.
------------------------------------------------------------------
Une peinture anonyme sur un mur en pleine avenue,
Fréquentée par un nombre incalculable d'inconnus,
Personne n'y a jamais prêté attention, pas vu,
Ou plutôt personne ne l'a voulu,
C'est un homme habillé sommairement,
Tenant dans ses mains une pancarte disant,
"N'importe où', nous regardant tristement,
L'autostoppeur urbain, tout simplement.
-------------------------------------------------------------------
Il marche, la pluie mouille son costume,
Il rend un dernier hommage à titre posthume,
Il porte le cercueil, avançant vers la fosse,
Il verse une larme qui semblera fausse.
Elle voit la boite descendre au tombeau,
Elle regarde la stèle puis lève les yeux haut,
Elle évite le regard de ces gens, de ces gosses,
Elle verse une larme qui semblera fausse.
On observe la scène depuis une colline,
On paraît obscènes, voyeurs, la joie se calcine,
On laisse place à la tristesse, la peine reste grosse,
On verse une larme qui semblera fausse.
Je reste allongé, entouré d’éden,
Je garde les yeux fermés sans imaginer l’Éden,
Je suis mort, je le sais, leur tristesse, je l'endosse,
Je ne verse pas de larme car elle semblerait fausse.
------------------------------------------
Grise le mur au rouleau, prépare le fond,
Répartis les couleurs par catégorie, chaque bebom,
A sa place pour pas se tromper de teinte,
Fixe les caps, prépare, gants pour ne pas laisser d'empreintes,
Fouille la poche, briquet, clope, tout est paré,
Inspiré par les plus grands, commence à graffiter,
Travaillés sur feuille, lettrages et sopers,
Insomniaque, dans ce hangar, je croiserai sonneper.
--------------------------------------------------
La pillule passe, le sourire s'étire,
Sensation étrange, mon champ visuel vire,
Du tout au tout, des lumières m'attirent,
Les couleurs apparaissent et les flashs,
S'affolent, mon cœur aussi se fâche,
Dérouté, je m'allonge, dans ma tête le crash,
Le froid du bitume me ramène au réel,
Sans prévenir, je voulais ce moment éternel,
Déni de bad trip, putain, j'ai des ailes,
Le vide m'attire,
Sans détour,
Dans la mort.
Dernière modification par Kyff (11-12-2011 10:06:21)
Hors ligne
J'aime beaucoup ton écriture!
Et l'autostoppeur urbain que personne ne voit et qui veut aller n'importe où ailleurs que là me touche beaucoup
Pour le texte sur les larmes, pourquoi les décris-tu qui semblent fausses?
Hors ligne
Merci beaucoup Nicole
Je sais pas si t'as fait le rapprochement entre l'autostoppeur urbain et un autre texte que j'avais posté ici
Pour les larmes, en fait j'ai du aller à un enterrement il y a peu, et j'ai vu que chacun disait "tu la vois elle, tu le vois lui, ils font semblant de pleurer" et plein de trucs du genre. Au final, "Je ne verse pas de larme car elle semblerait fausse" veut dire que mourir a été voulu, un suicide en gros.
Hors ligne
Oui, oui, pour l'auto stoppeur, j'ai pensé au SDF (il faut que je mette tes 2 textes dans les slams par theme sur les sans abris d'ailleurs, et où tu trouveras peut être des "frères de pensée") mais je n'aurais jamais songer a les comparer a des auto-stoppeurs, c'est très fort, je me rends compte que non seulement tu les vois, mais que tu fais plus que les regarder.
Pour les larmes, effectivement..... vu au travers du suicide, je comprends. Et ce sujet me touche particulièrement, surtout en ce moment....
En effet on entend ce genre de chose, il y a toujours des langues pour juger les autres sans penser que chacun peut se trouver dans une telle situation...dur sujet, traité avec beaucoup de sensibilité
J'ai vu que tu avais modifié grafitti, tu as bien fait de mettre les initiales en gras, je n'y avais pas porté attention. Chapeau
Hors ligne
j'ai bien aimé l'ensemble
peinture de la societé ( hypocrite) est l'adjectif qui me vient a l'esprit, chacun fait semblant de--
Hors ligne
Nicole, je ne peux pas passer sans y prêter attention tout simplement par ce que les initiales SDF font partie de mon vécu. Je me suis retrouvé à la porte de chez mes parents et vécu dans la rue un mois avant de trouver un endroit où aller, alors je n'ai aucun mérite à écrire là dessus en fait.
Pour le fait que les gens jugent, c'est beaucoup plus visible en campagne, où les gens ne viennent pas dire "au revoir" au mort mais plutôt foutre la merde (y a pas d'autres mots) dans la famille. "Il est venu pour faire comme s'il s'intéressait. Elle est là après tout ce qu'ils ont vécu ensemble, elle est venue le narguer, lui montrer qu'il est mort et elle vivante."
C'est très souvent un petit groupe de trois petites vieilles aigries x)
Pour le texte Graffiti, je me suis pas vraiment prit la tête, j'ai voulu faire un acronyme en décrivant un moment graff.
Merci Nouga et Itess
Hors ligne
Les sujets traités sont tristes et émouvant, mais est ce pour cela que les gens font semblants ? Ne sont ils pas affectés, leurs propres peurs ne font ils pas que face à un évènement, ils sont pris d'une panique et prennent la fuite comme pour ne pas affronter la situation trop dure à leurs yeux, peut être cela rentre t'il en résonnance avec leur propre histoire, vécu ?
Chaque Homme est t'il prêt à affronter toutes les misères du monde? pourquoi sommes nous plus sensible à certaines qu'à d'autres ?
En tout cas, merci bien d'ouvrir les esprits sur des sujets sensible, pour qu'ils ne restent pas sans cible, bon pour les oubliettes ...
Peut être de mettre un texte par discussion, cela permettrait il de prendre le temps de réfléchir et de facilier la lecture ...
Hors ligne
J'ai fait lire "larmes" à quelqu'un qui s'est trouvé dans cette situation très récement. C'est si juste qu'aucune réponse n'a pu venir, sous l'émotion.
Hors ligne
Pages: 1