Forum Grand Corps Malade et slam

Vous n'êtes pas identifié.

Annonce

Un nouveau forum est disponible et n'attend que vous.

Vous êtes inscrit sur ce forum.
En tant que membre de l'actuel forum vous pouvez avec votre adresse email de contact, aller sur le nouveau forum et cliquer sur "J'ai oublié mon mot de passe."
Un lien vous sera envoyé et cela vous permettra de compléter automatiquement votre inscription sur le nouveau forum.

https://newforum.grandcorpsmalade-fan.net/

#1 14-06-2011 12:25:15

toadman-twister
Maître des fans
Lieu: thailand
Date d'inscription: 13-01-2010
Messages: 2077

bout de haine

- Moi je n’étais qu'un môme. Aujourd'hui je suis l'homme qui récolte ses peines. Je n'aime presque plus rien de l'amour, du désir, de la chair sur les squelettes autour de nos âmes mortes de plaisir ! Oh chérie, je ne suis que le vice du délice, sans délicatesse et finesse, tu couches avec moi, je te touche, tu me caresses en émoi, tu me suces comme si c'était ton pouce, tu me pousses, t'écartes face à mes vices!
- Suis-je victime de ma naissance? où est mon père, mon repère ? Ma mère fermant les yeux sur l'innocence, je perds la guerre,  souvenir d'une enfance à apprendre mes défenses entre les hommes et la came, les femmes, l’alcool et l'odeur du shit qui me décolle du sol comme un post-it collé sur un support trop hot, je n'adhère plus donc je tombe puisque plus rien ne me supporte !
- Moi je n’étais qu'un môme, je ne crois plus au bien sans le mal, malheureux en amour, je n’y crois pas, je ne crois plus en rien, ne serait-ce que le jour où je sentirai ta présence pour qui tout me tient! Si ma conscience de perd par manque de chance, j'espère garder l'envie, la mort arrive si vite autour de nous, j'ai perdu de vue bon nombre de vies, il parait qu'ils en sont presque tous sorti, pas de la merde, tu m’auras compris entre quatre planches, six pieds sous terre ou jetées les cendres à la mer, mes connaissances rendues fantômes me donnent envie de vivre jusqu'à l'amour!
- Est-ce moi ou je crois que je me noie ? Il faut me jeter dans les bras de la mère, petit, j'ai perdu ce que j'avais de plus cher, construit puis démoli autour d'elle, mon enfance m’a blindé et comme la Tour Eiffel, mon coeur s'est forgé, ça m'oppresse, il faut que je me sorte de mon ghetto virtuel, si la parole a du bon comme un psy, mon acte est fou aussi quand je m'expose comme un joujou cassé dans la vitrine de mon rap blessé dans mon intimité, laisser aller ou frapper au clavier sur pc, les maux de ma vie ancienne reviennent !
- Moi je n’étais qu'un môme et voilà qu'aujourd’hui, je ne suis plus rien, j'ai longtemps eu la haine dans mon enfance paumée, je me croyais si fort puis blessé comme un mari trompé sauf que je suis le fils, je voulais pas qu'ils la touchent, celle qui, pour moi, était pure, ça m’a ramassé à la dur, maman, je ne m'en remettrai jamais de mes blessures, maman, pour toi et moi je rêvais d'autres moments, ne sentais-tu pas mon sang bouillant à ces instants? Ne voyais-tu pas la fumée sortir de mon nez comme un sauvage ? J’aurais voulu tuer ceux pour qui j'ai déchiré pas mal d'images de mon enfance jetant au feu mon innocence !
- Seul entre deux mondes, celui du ventre d'où je suis né puis celui de mes ombres qui me rattrapent, abandonné à chaque seconde, si je sombre, j'irai le cracher sur la scène, je me sens comme une enseigne, je suis l'artiste de mes peines, ma tristesse a son engrais, elle pousse si vite qu'elle m’étouffe, je la coupe à ses racines de ses branches, je me pique à ses épines, la douleur me renvoie les couleurs de ses milliers de fleurs mauvaises, je ne me dégonfle pas pour autant, percé au corps des bleus à l'âme, je fais le voeu dès lors, alors, de devenir moi-même et plus encore jusqu’à la mort !
- Moi je n’étais qu'un môme et putain, ca fait mal quand tu fous des droites à un mur, parce que frapper sa mère serait trop dur. Sans rire y’a des larmes versées par kilogramme qui ne s'oublient pas. J’ai vu la came des nouveaux nés dans la coke, ça a bien foutu le bordel, l'alcool aussi fait des ravages tuant l'amour de la famille, brisant la paix des miens qui s'animent à ne plus s'attacher, cassant la chaine humaine formée autour de nous avant que les actes viennent nous blesser, des années après, il nous reste plus que l’amitié, que de complicité, je parle pour moi par mon identité de fils ou frère blessé et je vous hais dans mes moments de paix !

bout de haine!!!!!!!
du rire aux larmes de mon enfance, mon monde est passé sous silence!
appelle-moi bout de haine ma p’tite souffrance me rappelle à mes peines!
bout de haine!!!!!!!
du rire aux larmes puis aux silences, j’avance doucement mon apparence!
appelle-moi bout de haine ma p’tite souffrance me rappelle à mes peines!

- Moi je n’étais qu'un môme, si dangereux avec moi-même à mes moments de peine pour montrer à ma mère que je l'aime,  je me griffais le visage d'un bout de verre comme un moyen de crier, sans voix, tirer l'alarme, trop fier pour en verser des larmes en sortant de ma chambre, le visage brulant aux griffures, me voyant j'entends les rires, je la regarde la mère de travers qui eut cette phrase au ton d'une banalité ou d'une fatalité, c'est quoi ces marques sur ton visage ? c'est rien maman, t'inquiète, j'me suis battu avec moi-même, appelle-moi bout de haine!
- Je me sentais l'envie d'être assassin, celui qu'on ne voit pas venir supprimant leurs destins que je tiendrais dans ma main, de par cette arme à feu que je pointe, tire et les atteins en pleine tête car ils n'ont pas de cœur, c'est sûr, dans mes délires, ça me fait trop plaisir mais je n’étais qu'un gosse blessé sous son écorce, atteint jusqu’à la chair, je laisse aller mes idéaux librement dans ma tête pour soigner ma rage, me débloquer de l’étau, moi je n’étais qu'un môme blessé dans son égo!
- Moi je n’étais qu'un môme étouffé par ma peine, emporté par la haine, je deviens fou, casse tout autour de moi, quand j'en atteins l'extrême, plus rien ne me retient, le chien qui a peur mord, je suis l'enfant, ce sont les bêtes, ma force dans les images est dans ma tête, je suis l’excès aujourd’hui dont je me sers pour accéder au stylo et raconter le nécessaire, je me sens aller aussi loin, j’étais qu'un écrivain sans la frontière, j'explose le tabou, je vais le soigner le tableau, je vais le signer mon tableau, je suis le peintre sans pinceaux sur la toile belle de mon ghetto virtuel!
- Un ami m'a dit : « mél n'écris pas des choses trop personnelles, fais gaffe au ridicule ça pourrait te niquer ». Quand ça me touche, ça me fait peur, comment ne pas parler de celles ou de ceux pour qui je pleure ou j’ai pleuré, toujours en secret gamin,  j’étais si fier, je n’ai jamais mis un pied à terre malgré les moments douloureux et de colère, je me suis promis de la raconter à ma mère, qu’elle comprenne pourquoi j’étais en guerre à ce moment où j’y repense, leurs coeurs devaient être faits de pierre quand je frappais le poing par terre comme mise à nu, ma rage est mise à l'air, j’suis un p’tit con si fier un enfer!
- Moi je n’étais qu'un môme, je crois vraiment qu'elle était conne la loi du sexe, avant la voix du cœur, la violence est dans les corps, je l'ai compris, le désir est plus fort que la famille, ok, je m'efface face à tes vices, dans mon entourage, j'ai vu des fixes, l'héroïne n'est pas la même que dans les films mais quelle mouche te pique dans les veines pendant que je fume seul mon shit dans mon lit, entre le bédo et le bang, une voix me dit: « mais merde mél ici les mecs se shootent pire qu'à la guerre, bouge de là, ça va finir six pieds sous terre, ta maternelle n'a plus la force, face à lui et ses amis, la raison a foutu le camp dans ta maison! »
- Et voilà que tout arrive aujourd’hui dans ce texte, je lâche les mots qui, sans complexe, nous vexent : « sale pute de ma haine, je crois crever, je suis encore debout et couché sur ton respect, sale garce de mes peines, je tue petit à petit ce qui me reste dans mes veines, le même sang coule mais ma couleur n'est plus la tienne, je suis le rouge de la scène comme au théâtre, je t'assassine à chaque réplique que je récite,enchaine les scènes de haine, mon enfance t'aime et maintenant il ne me reste plus que la peine...
- Moi je n’étais qu'un môme, malgré tout ça, pardonnez-moi tous mes péchés, tous mes penchants, je n’avais qu'elle, à ses séquelles de petite fille à laquelle tout a été plus difficile, je le sais trop ma mère, tu restes une petite merveille, je n'en veux qu'à nous deux de ne pas avoir fait l'aveu au moment trop douloureux, notre fierté criait la guerre, je le sais qu'on a trop souffert, j'ai cru gouter à ton enfer, était-ce pour te libérer ? Je regrette de te l'avoir dit 'prostituée', chair de ma mère, comment peser ta liberté sans le poids de tes enfants à tes cotés aujourd'hui libre et libérée, ma mère, je te laisse ta vie n'appartient qu'à toi-même! Moi je n'suis devenu qu'un homme de ma souffrance à mes peines qu'on appelait...

bout de haine!!!!!!!
du rire aux larmes de mon enfance, mon monde est passé sous silence!
appelle-moi bout de haine ma p’tite souffrance me rappelle à mes peines!
bout de haine!!!!!!!
du rire aux larmes puis aux silences j’avance doucement mon apparence!
appelle-moi bout de haine ma p’tite souffrance me rappelle à mes peines!


Ghetto Virtuel

Hors ligne

 

#2 14-06-2011 12:35:22

toadman-twister
Maître des fans
Lieu: thailand
Date d'inscription: 13-01-2010
Messages: 2077

Re: bout de haine

j doit une explication c'est pas un up mais dja posté a mes debut ici ! j ai essayé de retouché à ce "pavé" mais j l avait deja lancé pour me sentir plus léger du coup j arrive rien a retaillé...c'est égoiste mais ca fait du bien j conprendrait ceux qui ne lache avant le fin, j attend pas grand chose c'est un peu un second lancé quand plein de truc me pése me baise...égo pas rigolo mais qui a fait du boulot.. j l aurait en audio quand j aurait récup tout l matos il est dédié à l audio à la lecture c'est long et en block...bref envie de le reposté intact à l'écrit..


Ghetto Virtuel

Hors ligne

 

#3 14-06-2011 13:04:48

nouga
Maître des fans
Date d'inscription: 24-05-2009
Messages: 40793

Re: bout de haine

bien sur que la haine fait avancer, mais a quel prix , la haine est une denrée oul'once a son commerce, qui alimente d'autres peurs d'autres emotions d'autres solitudes d'autres enfers, d'autres tombes
alors si tu es debout aujourd'hui petit bout de haine , dis toi que demain se doit d'être le moment ou la haine fait place  a ta future veine

kiss ami


"les états d’âmes sont des lapsus incertains"

Hors ligne

 

#4 14-06-2011 13:47:43

nicole
Nounou du forum
Lieu: charente
Date d'inscription: 20-12-2006
Messages: 64855

Re: bout de haine

Il me semblait bien que ce titre m'était connu...
Ce texte coupe le souffle, fait passer des images devant les yeux et des cris dans les oreilles quand on le lit.
Comme dit Nouga que ta haine fasse place à de la veine
Prends soin de toi

Hors ligne

 

#5 14-06-2011 13:57:53

Sista_Claudy
Invité

Re: bout de haine

+1 avex nouga

En ce qui me concerne j'ai été scotchée du début à la fin par tes mots/maux.

 

#6 14-06-2011 22:03:11

Vincent V
Invité

Re: bout de haine

Salut Toad
Il y a des textes exclusifs comme des chemins de croix, longs et douloureux mais qui se vivent, qui se boivent jusqu'à la lie, même si le vin a goût de vinaigre, lire alors, écouter saigner les larmes au goût de sang et la rage sourde qui opprime un jeune coeur.
Non Toad, tu ne peut rien faire à ton texte, ne rien enlever, ne rien comprimer ou atténuer, car ton texte est entier, progressif comme une longue et lente transhumance vers les hauts sommets qui font les Hommes dans l'épreuve de la chair.
Toad, n'essaie pas de faire un slam de ton texte, non, c'est une nouvelle par l'action des intervenants, par sa progression dans le temps, par la continuité de ton Histoire, de ta Vie. Baudelaire, Villon, ont ouvert la voix des poètes malmenés par la vie, des poètes qui ont su garder, donner, transmettre leurs maux en mots...
Toad, tu as une superbe plume, juste, subtile et directe .. Nicole disait dans un autre post l'importance des plumes des oiseaux ... Que la tienne te permette de t'envoler, de t'échapper et de tutoyer le ciel ...
Toad, écris, pour dire, pour transmettre, pour enseigner, pour partager .. Tant de petits n'ont pas ce Talent ... Ils ont besoin de Toi ...
De tout coeur avec Toi Toad ...
Vincent V

 

#7 15-06-2011 07:56:53

toadman-twister
Maître des fans
Lieu: thailand
Date d'inscription: 13-01-2010
Messages: 2077

Re: bout de haine

ont attend tjr des réponses ont veut du soutient on cherche et quand on trouve on se sent bien c'est égoiste je me répétte mais ce forum a la gout d'un médicament sans pharmacie j'veut dire par là ya des trucs fait pour faire kiffé partagé ect et ya des trucs plus introverti qui peut choqué géné mettre mal à l'aise j'aime l'écriture sous toute ses formes slam,récit,inpro..et jkiff me plongé dans les univerts de chacun quand ca te tient tu lache plus rien !
merci  Vincent ta cette instinc qui fait plaiz à lire pour les conpliments sur ma plume ca me touche plus que ce que l'on pourrait croire j suis plus tout à fait virtuel d'un seul coup haaa mon nombril et ben nan c'est autre choses ouai etre un faiseur aprés ca ne m'apartient plus !
Nouga ta le bon mot demain la haine fera place a ma futur veines !
Sista et nounou le souffle coupé ou schotchée le temp d'une lecture c'est des moments qui me rassure tout ca est en block mais posé pour pesé c'est toute l'energie que j'y est mis...


Ghetto Virtuel

Hors ligne

 

Pied de page des forums

Propulsé par PunBB
© Copyright 2002–2005 Rickard Andersson
Traduction par punbb.fr

Découpe et intégration CSS : Decoupe-fr.net