Forum Grand Corps Malade et slam

Eux

Je ne me rappelais pas de ce sentiment …
J'essaie de me concentrer pour ne pas le perdre,
C'est comme un instant, un passage, un sourire.
Juste des mots pour ne rien dire,
Un regard, une envie, un ailleurs.

Sans jeux de mots je change de réalités,
Je ne suis pas comme les autres, mon monde est plusieurs.
Sans heure, ni par cœur, juste moi sur la plage.
La mer s'y brise en vent, en terre, en feu,
Je ne réalise pas bien qui je suis, un mirage ?
J'entends toutes ces voix qui font parties de mon théâtre,
Qui ne sont jamais d'accord. Où vais-je, où commence la vérité ?

Et ce sentiment, quand je regarde ses yeux, de la peur ?
« Nous » ne somme que ce chaos qui chante faux,
Je voudrais juste saisir ce que je ressens comme de la passion,
Une envie, un désir, un instant éphémère de bonheur.
Mais ma tête me fait mal, elle ne veut pas que je m'envole.

Je suis à la fois, l'enfant perdu qui veut jouer de son insouciance,
L'adulte si fort, si sage, qui à vouloir trop comprendre ne croit plus en rien,
Le monstre qui donnerais corps et âme pour que je meurs sans fin,
Le mythe qui est un repos au delà des tranchées et du sang,
Le Dieu qui de par son arrogance se croit au-dessus de tout.
Et il y a « moi » perdu, au pied de la porte sans poignée ni clé.

L'enfant a peur du monstre et l'adulte ne l'aide pas, car les monstre, ça n'existe pas.
L'adulte pense que tout les autres ne sont qu'un mensonge, que seul lui a raison.
Le monstre les méprises tous, pense que le monde est un vaste complot sans éclat.
Le mythe calme l'enfant, et clame au monstre qu'il n'est pas si laid, que l'adulte n'est pas si seul.
Le Dieu, lui, quand il se réveil, efface tout les autres et commande tel un dictateur.
Et moi, moi, j'essaie de me relever, de comprendre de qui d'aucun je suis.

Où commence ma vérité ? ...


F.Giret - 07/06/2011