Forum Grand Corps Malade et slam

Je me rappelle qu’au début, je me cachais pour écrire
Je craignais les critiques, mes potes qu’allaient ils dire
Nick le mytho d’hier nous joue le Molière d’aujourd’hui
Trop timide et faible pour reconnaitre mes talents inouïs

Des doutes et des suppositions ont envahi mon mental
Je me posais des questions, chers Slam es tu halal ?
Seuls les imbéciles n’essaient pas, je ne veux pas en être
Une feuille, un stylo, du courage et j’aligne des lettres

Et j’ai commencé écrire par quelques rimes orphelines
Mon tout premier essai était « Je t’aime Jacqueline…. »
Et si elle l’a aimé c’est peut être parce que ca accroche
Et si ca accroche peut être faudrait bien que je décroche

Alors petit à petit j’ai connu ma période jurassique
Quand les mots prennent vie, ca n’a rien de mystique
Avec eux je peux converser des heures et des heures
Et là mon âme s’apaise, mon corps et surtout mon cœur

Du coup je me sens fort je me sens roi en leur compagnie
Quand je marche avec eux, je sens la sagesse mieux la folie
Je me sens vivant, audacieux, fougueux,  vrai rêveur avéré
Je me sens rempli, illuminé comme à l’époque de Galilée

Alors j’ai écrit pour nous et pour tous mes frères attristés
J’ai même écrit de l’humour, merci si vous avez  tous aimé
J’ai surtout écrit le vrai moi qui n’aimait pas se dévoiler
J’ai écrit ma perte d’inspiration et mes écritures

Ma perte d’inspiration, il n’y a que ca qui me donne la diplopie
Malade des mots, cette perte me tue, je mendie l’euthanasie
Je mendie ma période jurassique et ses instants un peu zab
Les miens trouvent que l’écriture me rend un peu trop toubab

Mais depuis rien n’a changé, je me cache toujours pour écrire
Je crains toujours les critiques, mes potes, les autres que diront ils
Juste une chose est sure, plus je n’écris pas, plus je deviens débile
Je deviens un homme sans qualité comme le dit Robert Von Musil