Forum Grand Corps Malade et slam

Allez, je me lance. Je me déshabille complètement pour vous. Je me mets complètement a nu
sous vos yeux. Je dévoile le slam que j'ai écrit pour ma femme et mes enfants. Bienvenue dans mon intimité.
QUAND L'AMOUR....

Souviens toi mon amour de ce que nous étions,
L'un et l'autre chaque jour,tranquillement, nous vivions
Nous ne connaissions pas le plaisir d'être à deux
Nous promenions nos pas sans savoir être heureux
J'étais un étudiant sans rien d'particulier
Tu étais fille au pair,portugaise immigrée
Nos vies si différentes n'avaient rien en commun
Toi la jeune servante, moi le jeune lycéen.

Et puis c'est arrivé, nos deux routes parallèles
Se sont enfin croisées pour rendre nos vies belles
On est au mois de mars, le 3 précisément
Les nuages s'effacent et s'installe le beau temps
À partir de ce jour, plus rien ne s'ra pareil
Nos destins, pour toujours, couleront comme le miel
Un arrière goût sucré, comme un parfum de fleur.
Tout semble plus léger quand tu es la mon cœur.
Je ne m'y attendais pas, ça m'est tombé dessus,
Quand l'amour fait son choix, on est rarement déçu.
Alors on l'a suivi, c'était une évidence.
L'amour rythma  nos vies, nous entrâmes dans la danse.
Ce sentiment si fort et souvent capricieux,
Nous en voulions encore, à deux ça sera mieux.
Nous l'avons laissé faire tout en le surveillant
Nous soufflions les braises de ce feu envoûtant.
S'il est bien protégé et qu'il est bien nourri,
Un feu, comme l' amour, peut durer toute la vie

On pourrait supposer que l'histoire s'arrête  là,
Une simple histoire de cœur comme on en lit parfois.
Mais ce bonheur total,  pourquoi le vivre à deux
Pour nous c'était normal, à trois nous serions mieux
Une nuit de Noël, dans un plaisir immense,
Nous créerions l'étincelle pour un bonheur intense.
Et puis pendant neuf mois il fallut préparer
Nos esprits, notre vie, et la chambre de bébé.
Et ce fut en septembre qu'enfin elle se montra
Elle quitta ton ventre pour pleurer dans mes bras
Bienvenue dans ce monde où il fait un peu froid,
Ne pleure pas Sandra, à présent nous sommes trois.

Et la vie continue, et le bonheur aussi,
On est rarement déçu quand l'amour se poursuit
De temps en temps la pluie, parfois même des orages.
On construit un abri, on rajoute des branchages.
Le feu a survécu, les flammes sont restées belles
On est rarement déçu quand l'amour vous rappelle.

On pourrait supposer que l'histoire s'arrête la,
Une simple histoire d'amour comme on en lit parfois
Mais ce bonheur parfait, inutile d'en débattre
Nous étions décidés, nous l'vivrions à quatre.
Et une autre étincelle viendrait nourrir le feu,
Des sensations nouvelles, un moment douloureux.
Encore un p'tit effort, en ce 14 avril,
Brian naît, tu t'endors, je m'occupe de mon fils

Et puis les années passent et les flammes crépitent,
Le feu est a sa place, sa chaleur nous habite
On lui souffle dessus, à 4, c'est bien plus drôle
On est rarement déçu quand l'amour vous épaule.

Sandra de son côté n'a pas perdu de temps,
Elle a su démarrer son petit feu de camp
Elle a trouvé un homme avec qui l'attiser,
On a un nouveau fils que l'on ne peut qu'aimer.
Nous l'avions prévenu, elle s'en est rendu compte
On est rarement déçu quand l'amour vous emporte.

Dernière modification par Fredo'Tonome (25-01-2013 18:18:08)