Forum Grand Corps Malade et slam

fight club

L’encre roule. L’encre comme un ruisseau faiseur de mots.
L’encre qu’on crie, l’encre, l’encre à taper, l’encre à brûler.
L’encre et l’âtre, l’autre et l’être, l’art d’écrire est l’encre.

Je pose ma prose, les roses sont fanées, mon cœur est rouge.
Les fous du vivants, sur le divan des éponges à encre, bougent
Parlent comme des cail’ra, vrillent et vocifèrent, nous sommes ça.
Des ruptures de styles, des moments d’exils, des ivrognes fragiles.
Je me place là entre deux immensités, et si t’approuve ce présent,
Alors écoute mon appel, entends ma blessures, lèche ma brûlure.
Je gronde en bon écorché vif, je flotte dans ma bulle de poète dingue.
Dézingue sur mandoline, ma maladie, ma mélodie c’est un violon dingue
Rance est ma prose au sky sec, je colporte comme truman capote
Ma vision sous amphèt’ de ce monde sucicidaire, qui fait la fête
Quand les gosses meurent une balle dans la tête. Ma guerre, ma mission :
Défourailler, là où, les zoulous passent pas, où les gourous nous trompent
Nous oppriment, nous divisent. Je divague dans mes pages comme l’océan.
Intarrisable rivière d’or, je dore au Zénith et neutralise au nivéa, leur faux niveau.
Mon nid fait j’y fous un bordel monstre, élever au soirée en squat, eux dans leur boite
Moi dans ma flaque de géant, eux dans leur laque de gland en file indienne.

Notre esprit est dangereux, il ne connait de limite que dans le répit des sens.
Je me repose jamais, je slam man, je slame pour mourir sans regret.
Ma plomberie spirituelle inonde les yeux de lyrics en mille couleurs HD.
Mon disjoncteur est une bombe sans minuterie, appuie et j’explose.
Expose ma vision, je suis pas venu pour me casser les couilles entre deux caillasses.
Dieu est mort, tout est possible, la maille prend sa place, ma guerre est sacrée.
J’assassine sans métal, le mental des monsieurs, sans problème, sans super sans plomb.
Je suis sous superhéroïne, elle me donne de super Overdose, quand je suis moribond.
Je deviens popeye et sous les ombres du ciel défonce aux scalpels les géants de poussière.

Ma langue maternelle parle en poésie presque magique.
On apprit à se taire, mais un besoin dire m’anime, mec.
J’ai jamais appris qu’à me rendre défoncé et ivre,
J’écris c’est sûr, depuis quinze ans mais comment rendre les larmes : rires.
L’ennui me nuit, je vrille, cette putain vie est folle, malade
Le coton des néons jaunes, comme un rire crade,
Sous la lune, ma nurse, je perce le silence trop serein
Face à face avec ce sale destin, parce que j’attends plus rien
D’un type visage grimé, frimant en narguant le théâtre de la banalité.
Je vole la ville par photographie,
J’arpente ces vielles rues où tant sont passés
Le visage sourd ou le pas dansant, mais tous voulant exorciser la souffrance