Forum Grand Corps Malade et slam

Texte sur ma ville d'origine, Dunkerque :

Je flâne, je déambule... Il fait froid, mais je suis bien ! Insolite, mais agréable promenade dominicale...

J’emprunte ces quelques marches pour mieux la contempler, quelle est belle la mer du nord. Je m’avance, je devine sous mes pas le sable aussi glacial qu’une neige fraîchement tombée. Plus je m’approche, plus je me délecte de cet air salin, de ces embruns enlevés par le vent qui me procurent une sensation de bien être.

J’y suis, mon pays s’offre à ma vue !!! Un moment presque solennel… Le ciel est gris, très gris, bas, tellement bas que les nuages s’ils le voulaient, pourraient folâtrer la crête des vagues histoire de les enquiquiner.
 
Devant moi un spectacle magnifique… Le vent soufflant invite la mer dans une chorégraphie quasi frénétique. La bise caresse les vagues pour les faire danser, chahuter, je ne peux que remercier ces amants qui m’offrent le privilège d’être témoin de leur étreinte.

Soudain une ondée timide mais sûre, s’invite à la représentation… Au contact de mon visage elle me ramène à la réalité, il faut que j’y aille, mais avant je m’empoumone, je reprends une dernière bouffée d’air frais et salé. La pluie se fait pressente, je regagne au pas de course la digue. Il est huit heures vingt-trois et je suis encore enivré... Gigolos Gigolettes n’aura pas eu raison de moi, je suis encore debout, prêt à bander à Malo !

"Est c'qu'on peut manger une soupe à l'oignon chez vous ? Est c'qu'on peut manger une soupe ? Est c'qu'on peut manger une soupe ? Une soupe à l'oignon chez vous ? Est c'qu'on peut manger une soupe à l'oignon ?... "

Je les entant chanter, reprendre des forces pour carnaval, ils sont là mes camarades de bande. Je les rejoins, me frayant un passage au travers de ces clèt’ches aux odeurs d’alcool, de klippers et de filles. Me voilà dans ce café où l’ambiance chaude éclipse de ma mémoire les intempéries extérieures. Nous sommes tous là, tous gaillards, enfants de Jean Bart, à remplir les bars que nous vidons.

Le temps passe, l’heure est venue de réenfiler mes mitaines et de saisir mon berguenaere : Goliath VII n’attendra pas…

Quelle était belle ma digue de février…