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Ali


Ali a 26 ans, il a grandi en France, / ou migrèrent ses parents, bien avant sa naissance, / il passa son enfance, à jouer au foot et à la guerre, / c’est qu’Ali quand on y pense, était un garçon ordinaire, /

Mais il avait des facultés, déjà très jeune quand à l’école, / il finissait toujours premier, même s’il avait des heures de colles, / car même s’il était dissipé, Ali avait du potentiel, / épanoui dans sa cité, rempli de potes c’est l’essentiel,

Ils le surnommèrent « le sage », et ses parents en étaient fier, / mais il refusait l’hommage, car très modeste il savait taire, / ses ambitions d’avenir glorieux, car comme lui dit un jour son père, / l’envie ronge les envieux, tout comme la rouille ronge le fer, /

Alors il passait sous silence, les honneurs d’ces professeurs, / conscient de son intelligence, et de son avenir prometteur, / il voulait devenir journaliste, pour rétablir la vérité, / sur ces quartiers mis sur la liste, des zones sensibles à éviter,

Il avait grandi ici, et il aimait la mixité, / tout ce mélange et cette folie, qui font le charme de nos cités, / il voulait montrer aux gens, qu’ici l’amour existe aussi, / pour écrire noir sur blanc, qu’même en banlieue tout n’est pas gris.



Ainsi une fois le bac en main, il voulu se rendre à la fac, / il dû pour ça quitter les siens, et c’est alors qu’il s’prit une claque, / Ali soudain fut exposé, à des gens d’un autre monde, / qui lui parurent bien éloignés, de toutes ses convictions profondes,

Pour la première fois de sa vie, Ali se sentit différent, / lui qui avait grandi ici, du expliquer que ses parents, / avaient quitté la Tunisie, pour venir travailler en France, / pas par choix ni par envie, mais pour qu’leurs gosses aient plus de chance !

Il tenta d’adopter les codes, de son nouvel environnement, / mais il était aux antipodes, de ses méthodes de raisonnement, / Comme s’il débarquait de Saturne, il se sentit soudain très seul, / les étudiants pétés de tunes, semblant tous tiquer sur sa gueule, /

Mais il fit tout pour réussir, et il redoubla d’effort, / tous les échelons à gravir, firent qu’Ali devint plus fort, / il voulait servir de modèle, pour tous les ptits de sa cité, / leur montré qu’la vie peut être belle, même si parfois faut insister,

Bien que le combat était rude, Ali en lui gardait espoir, / et pour financer ses études, il travaillait même tard le soir, / car il gardait une certitude, celle de devenir journaliste, / ainsi Ali prit l’habitude, de faire semblant d’être optimiste,



Mais l’élan d’Ali fut stoppé, avant qu’il obtienne son mastère, / car il dut venir aider, son père opérée d’un cancer/ alors Ali fut obligé, de quitter d’l’université, / reprendre le flambeau assumer, son rôle d’homme sans hésiter !

Cependant Ali se dit, qu’c’était une étape transitoire, / que dans six mois ce serait fini, qu’l’arrêt n’était que provisoire, / mais son travail « alimentaire », dura plus longtemps que prévu, / et aujourd’hui Ali se taire, il s’ment encore mais n’y crois plus…



Ali a maintenant  26 ans, et il travaille comme caissier, / son parcours peut sembler navrant, mais c’est courant dans son quartier, / car si c’est vrais qu’même en cité, on peut s’en sortir dans la vie, / trop d’ascensions sont avortées, et c’est une honte pour notre pays !