Forum Grand Corps Malade et slam

Bordel, vous avez dit bordel ?

Elle accompagne ma vie, chaque jour
Et en réalité, des fois j'ai le trac pour
Qu'une rencontre me fasse m' évanouir
Prenant ma patience pour la nuire.

C'est un stress quotidien quand je rentre
Une boule éloquente dans le ventre,
J'm'attends souvent à voir un carnage
Que ses habits, dans le placard, nagent.

C'est pas comme si j'l'avais pas vécu
Qu'son tas d'affaires n'm'avait pas vaincu,
Et le comble, c'est qu'j'suis un gros maniaque
Pour la raisonner, faut plus que d'la niak.

Même dans la chambre, c'est la crise
Et la leçon n'a pas encore été apprise,
T'as beau lui expliquer que c'est plus sain
Alors si vous pouviez trouver le vaccin.

J'sais pas pour vous, pour moi c'est agaçant
Pour un appart' propre, ça c'est cassant,
Et quand elle se change, là c'est le bordel
Car trop d'habits voyagent à bord d'elle.

Chez moi, j’ai juste envie d’être pépère
Sans penser à un gros tremblement d’terre,
Une montagne de culottes en dentelle et coton
Fusille ma répartie et je te traite de gros thon.

J'aimerais, un jour, percer le mystère
Pour éviter qu'ça empire, que ma vie s'terre,
Sous ces tissus qui définissent son look
Mais qui parfois dessinent mon salon en souk.

Je suis pas quelqu'un de sauvage ou cruel
Mais ça m'gave de dire que j'l'ai cru, elle,
Avec ses bons mots et son esprit bavard
Qui me disait que cesserait ce bazar.

Mais je rentre toujours, les yeux cachés
Et n'espère pas que je vais me fâcher,
Même si je sais, et c'est sur, qu'elle m'aime
Et qu'elle peut agir comme elle s'occupe d'elle même.

Bon d'accord, y'a pas non plus mort d'homme
Mais y'a pas de malaise et pourtant je lui donne
Des baisers, des câlins, des attentions ordinaires
Mais sa mère dit qu'ça dure depuis le primaire.

Ça me rassure, j'suis pas à la base du problème
Et d'après le théorème de la vie suivi de son lemme,
J'aurais essayé, mais « qui ne tente rien n'a rien »
Et bien evidemment « qui aime bien châtie bien ».