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Beauté sociale
Pour satisfaire ton désir d’être du bon côté
Les magazines peoples étalent leurs pages siliconées
Longiligne esthétique à distance respectable
Ces quelques mètres nécessaires pour que soit tenable
La présence de l’autre véritable et craquelée
Celui dont la peau ne ressemble pas à du papier glacé
Toi complaisante tu confirmes l’alibi du crime
De cette beauté sociale qui te pousse aux cimes
Tu déambules parmi les corps verticaux
Jugeant les lignes et les courbes des portes manteaux
Comme une ville qu'on découvre d’un avion en vol
Et les recouvres de ces horizons qui désolent
Dans ces couloirs tu déambules en clé de voute
Ton côté à toi n’est pas celui d’un bon lit qui déroute
De ces chemins tracés par la propagande exaltée
Des balises laissées par une économie de ratés
Ton esthétique n’est pas celui du corps à corps
Des rases mottes qui chuchotent encore
Mais celui des parades et bavardages sans âge
De ceux qui ne vieillissent pas et s’engagent
De bureaux en promotion dans ces boites à être
Là où on n’emboite pas le pas des autres
Où les jupes et les tailleurs signent ton statut
Au royaume sans cœur des m'as-tu-vu
Cette mode sérieuse ne s’attendrit pas à l'approche
Des tailles trop amples pour passer sous leurs reproches
Des défauts qui menacent son système d’action
Des défis à l’imagination sans machination
Des fesses à larges surfaces praticables
Dans cet univers social qui se veut impeccable
Les visages ne résonnent pas comme des prédications
La mémoire n’attrape pas la lumières des émotions
L’épiderme joueur devient muet et sans lueur
Car cette fosse à beauté est un froid tueur
Le rappel glacé d'une pensée passée
Un brasier de haine au service de ton marché
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La dictature du paraître.... elle est de plus en plus présente.
Les magazines peoples étalent leurs pages siliconées
J'aime beaucoup cette image
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Beauté sociale
Un jour j’ai pris l’avion pour d’autres terres, et à 3000 pieds les chemins de terre où volait la poussière se transformèrent en simples lignes pliées de détour. J’ai survolé les campagnes que j’arpentais chaque jour, et j’y ai découverts des palettes de verts bigarrés, d’incroyables formes bleutées dessinés à main levée.
Je me suis rappelé ces livres dans les vitrines qui vendent ces vues aériennes près des magazines et la banalité de ma surprise de voir nos villes dessiner dans la nuit ces lumineuses brindilles, alors que les nuits sont si froides et inhospitalières. J’imaginais alors n’avoir rien découvert.
Mais le regard passe trop vite sur ces photos prises du ciel. Les passants s’émerveillent sans comprendre l’essentiel, que ces beautés sensuelles et géométriques ne sont que leurs pays devenus soudain excentriques, par la magie d’une nouvelle perspective qui les éloigne, comme le visage du premier baiser qui s’approche en témoigne.
Je pense à toi qui t’enferme des heures entières, attendant d’un miroir qu’il t’autorise à sortir de ta tanière, alors que le monde poussera bien sans tes talons et ton mascara. Qu’il est loin le temps des premiers émois, lorsqu’on se lance à la découverte de l'autre, plutôt que de chercher s'il possède ce que réclame notre ventre.
Toi, aujourd’hui complaisante, qui confirmes l’alibi du crime de cette beauté sociale qui te pousse aux cimes, tu déambules parmi les corps verticaux, jugeant les lignes et les courbes des portes manteaux, comme une ville qu'on découvre d’un avion en vol, et les recouvres de ces horizons qui désolent.
Pour satisfaire ton désir d’être du bon côté, les magazines peoples étalent dans leurs pages siliconées cette longiligne esthétique à distance respectable, ces quelques mètres nécessaires pour que soit tenable la présence de l’autre véritable et craquelée, celui dont la peau ne ressemble pas à du papier glacé.
Dans les couloirs tu déambules en clé de voute. Ton côté à toi n’est pas celui d’un bon lit qui déroute de ces chemins tracés par la propagande exaltée, des balises laissées par une économie de ratés. Ton esthétique n’est pas celui du corps à corps des rases mottes qui chuchotent encore… mais celui des parades et bavardages sans âge de ceux qui ne vieillissent pas et s’engagent de bureaux en promotion dans ces boites à être, là où on n’emboite pas le pas des autres, où les jupes et les tailleurs signent ton statut, au royaume sans cœur des m'as-tu-vu.
Cette mode sérieuse ne s’attendrit pas à l'approche des tailles trop amples pour passer sous leurs reproches et des défauts qui menacent son système d’action, des défis à l’imagination sans machination et des fesses à larges surfaces praticables. Dans cet univers social qui se veut impeccable, les visages ne résonnent pas comme des prédications et la mémoire n’attrape pas la lumières des émotions. L’épiderme joueur devient muet et sans lueur car cette fosse à beauté est un froid tueur, le rappel glacé d'une pensée passée : un brasier de haine au service de ton marché.
Dernière modification par 100hp (18-05-2009 16:41:59)
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Suite aux commentaires en "chair et en os" de Petite fille, zoneart et LiliAd, j'ai apporté quelques modifications à ce texte pour le rendre compréhensible.
Les critiques constructives sont toujours les bienvenues, donc n'hésitez pas à vous exprimer.
Dernière modification par 100hp (18-05-2009 16:40:29)
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ah ben je vois qu'effectivement dans ton cas, les critiques s'avèrent productives !!!
merci d'avoir retravaillé ton texte
je trouvais le premier, un peu obscur dans les propos
le second est plus imagé, j'aime bien !
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