Forum Grand Corps Malade et slam

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#1 14-12-2008 12:36:03

nicole
Nounou du forum
Lieu: charente
Date d'inscription: 20-12-2006
Messages: 64855

Les sans abris

vous êtes nombreux à avoir écrit sur ce sujet... je vais surement en oublier...
mais ce topic est à vous, mettez vos liens ou copiez collez vos slams, si vous le souhaitez
merci à vous

je commence par celui de Papi, car c'est son anniversaire aujourd'hui, lol, et puis parce que j'ai vu cet angle de rue à Ottawa avec le nouveau...
mais ce n'est hélas pas qu'Ottawa...c'est partout, et tous les jours....

http://www.grandcorpsmalade-fan.net/for … 866#p30866

papi a écrit:

Toujours, tous les jours…

Comme d’hab, tous les jours
Cadran pour six heures, on se lève à 7
Café en train, un pipi et un bain
Comme d’hab, à tous les jours

La seule chose qui change
C’est la température
Soleil ou pluie
Il est toujours là, LUI

LUI change pas, toujours là
Toujours un bonjour, il te salue à ton tour
Toujours la main tendue, au coin de la rue,
Slater et O’Connor, un coin de rue en or

Règle n°1 de l’immobilier
Bien choisir son coin de rue et le squatter
Si on voit LUI assez souvent
On peut arriver à l’oublier

Comme d’hab, tous les jours
Il manque quelques dents au sourire
Avec assez d’alcool, on parvient à rire
Comme d’hab, à tous les jours

Ce matin, un peu d’action
Une ambulance au coin, les préposés en action
Ils referment la porte et appuient sur le champignon
On te donne enfin un lit, mais ce n’est pas dans ta maison

Pas de visites, pas d’amis
Faute de place, le corridor pour son lit
Pendant la nuit, doucement tu t’éteins
On s’en apercevra, enfin, le matin

Six heures le cadran sonne
Sept heures, on se lève
Sur la rue nos pas résonnent
Travail aujourd’hui, y’a pas de grève


Comme d’hab, tous les jours
Le café à la main
On entame encore, le même refrain
Comme d’hab, à tous les jours

Ce matin, petite différence
Le ‘’quêteux’’ a changé d’apparence
Un peu plus jeune, il a été patient
Il a saisi l’opportunité, c’était le temps

Faut pas trop changer les habitudes
Même sourire, même béatitude
Bonjour à vous! Mesdames et Messieurs
Je suis le remplaçant, l’autre est aux cieux

Comme d’hab, tous les jours
Vous me trouverez ici
Jusqu’à mon tour, dans le Grand lit
Comme d’hab, à tous les jours

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#2 14-12-2008 12:41:13

nicole
Nounou du forum
Lieu: charente
Date d'inscription: 20-12-2006
Messages: 64855

Re: Les sans abris

http://www.grandcorpsmalade-fan.net/for … 600#p18600

EkimoZ a écrit:

Alexandre baragouine sur un p'tit bout de'bitume
Avec l'aide de'la bibine pour ne pas qu'il s'enrhume
Et ne'remue que les cendres de son âme dans la brume
Avant que'l'esprit se'débine ne laissant qu'une enclume
Y'a des lumières partout, du bonheur qui sent bon
En vrac sur son carton le décor donne le ton
"Putain de'fêtes à la con" échappe au vieux ronchon
Mais de'l'aide il n'en veut pas y se'laisse glisser au fond
La rue t'acceptera même si t'es un pochtron
Rien ne peut remplacer le froid d'une vie brisée
Anonymes aux yeux d'un monde surfait et à gerber...

Les trottoirs crient et les hommes meurent, faut pas trop le'voir pour oublier
L'humanité pue la misère, même la planète est en danger
J'préfère même pas parler de'la terre tant notre espèce me fait pitié
Pourquoi re'tourner à l'âge de pierre? continuons à se poudrer le'nez
Alexandre a n'a rien à foutre si son carton est recyclé
Que les déchets faut les trier il sait il le fait pour bouffer
Pour lui le'passé l'a effacé comme un spectre sans identité...

Alors si une nuit vous le'croisez
Lui donnez pas la charité
Montrez lui cette solidarité
Qu'on est tous capable de donner
Car Alexandre il n'y croit plus
Car ALexandre bientôt n'est plus
Et quand il aura disparue
Un autre Alex squattera sa rue...


[EkimoZ]

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#3 14-12-2008 12:42:52

nicole
Nounou du forum
Lieu: charente
Date d'inscription: 20-12-2006
Messages: 64855

Re: Les sans abris

http://www.grandcorpsmalade-fan.net/for … hp?id=1847

Clo a écrit:

Premier slam posté ici, première exposition à des critiques d'inconnus, premier test, premier frisson...

Quand le soir il se fait tard dans ses yeux bleus,
Quand l'amour a les mains moites, qu'ils ne restent qu'eux
Ils sont beaux mais si vieux ...
Ils s'enterrent dans les rues et ils rêvent d'un mieux.
Dans des cartons, sous une corniche,
Ils chantent des chansons, parfois trichent,
Ils quémandent toute la vie pour un pauvre centime
Ils s'asseyent et respirent, s'essayent à une rime.
Mais toi t'esquives et t'évites de croiser le regard
D'un couple de clochards avachis sur le trottoir.

Pour eux j'aurai souhaité une meilleure lune de miel,
Avec une vraie Lune, pas un simple néon dans le ciel,
Des étoiles par millions, pas des postillons,
Des passants qui les ignorent... ces têtes de con.
Ils pensent, pourquoi sont-ils là cramponnés l'un à l'autre
Dans la misère la plus totale du soir à l'aube ?
Est-ce que ce sont leurs rêves de gosses qui se sont évanouis ?
Ou une erreur d'orientation avec un soupçon d'ennui ?

J'en sais rien, mais je frissonne quand j'imagine
Le moment où ils ont étendu leur couverture sur le spleen.
La nuit est froide et agitée,
Tant que tu l'as pas vécue tu peux pas réaliser,
Et même les soirs d'été où il fait si chaud,
Ils restent ceux qu'ils sont : les clodos

Si je m'en foutais j'écrirai un slam
Genre "chacun sa merde, t'as déconné c'est pour ça que tu rames"
Mais j'éprouve pour ces gens un certain respect
Ceux qui ont délaissé leurs dignités sous des aspects
Dégueux et puants,
Pour faire vivre le rêve d'un monde pas dicté par l'argent.

J'veux pas parler d'idéalisme,
Ou entrer dans un délire d'égalitarisme,
Je suis juste admirative de leur galère, de leur force,
Ce couple de clochards qui crève mais s'efforce
De placer l'amour au milieu d'eux
Pour que les jours sans soleil soient quand même heureux.
Et quand par hasard il pleut,
Ils se sourient et partagent un parapluie à deux.

Ils n'ont rien, ils ont tout,
Ils sont bien, ils sont sans sous,
Ils n'ont rien et puis c'est tout.



*CLO*

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#4 14-12-2008 13:12:50

seb de blancmesnil
Modo cool... mais pas trop
Date d'inscription: 26-06-2008
Messages: 3079

Re: Les sans abris

Bon je déplace le texte que j'avais écris, ici il est chez lui !


Allez lolo, mon chère clodo
C’t’ année l’hiver arrive plus tôt
Dormir dehors quand il fait froid c’est chaud
Allez lolo,  va falloir que tu sois costaud
Et moi bêtement m’ sont v’ nus ces quelques mots

Hier, en écoutant la radio
Entre une chanson et deux trois spots idiots
Ils sont parlés d’ ces SDF qui dorment dehors
Hier matin un de ces hommes est mort

J’aime pas ces gens , j’ l’ ai r’ garde pas trop 
Tous ces clodos, qui font la manche dans le métro,
Qui font passer leur désarroi profond
en abusant un peu trop du bourbon,

j’aime pas regarder les clodos,
car quand je serais ensuite en solo
j’ me rappellerais qu’en fin de compte ce sont des hommes
et donc, que quelques part, cette société déconne,

c’est vrai, j’aime pas regarder les clodos,
parce que j’ me dis qu’un d’ ces clochards,
avant de tituber sur les trottoirs,
a eu, c’est sûr, un avenir plein d’espoir

l’un d’entre eux a p’t 'être été vendeur ?
magasinier, mécanicien ou… ingénieur ?
mais après s’être séparé de madame
il a plongé, a trouvé cette vie sans charme
maintenant, il erre dans tout Panam,
maintenant il dort sur le macadam

C’ matin, en écoutant la radio,
Entre une chanson et deux trois spots idiots,
Ils ont parlé des SDF qui dorment dehors,
Et ce matin un deuxième homme est mort.

et je l’avoue très égoïstement
j’ pense à ma gueule, j’e pense à ma pomme,
car si c’est arrivé à tous ces hommes,
moi aussi peut-être j’ pourrai finir mendiant

voilà pourquoi j’aime pas les regarder,
tous ces gens tristes et bien souvent alcoolisés
ce qui m’ rend fou ce qui m’empêche, dans le miroir, de m’ regarder
c’est qu’ je ne fais rien, j’ai pas les armes pour solutionner
cette vraie misère qui peut tous un jour nous toucher

Demain en écoutant la radio,
Entre une chanson et deux trois spots idiots
Ils parleront des SDF qui dorment dehors
Un troisième homme demain s’ ra mort.


Je sème mes espoirs et laisse pousser mes rêves
Personne ne veut y croire mais mon utopie est ma sève

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#5 16-12-2008 16:26:08

nicole
Nounou du forum
Lieu: charente
Date d'inscription: 20-12-2006
Messages: 64855

Re: Les sans abris

http://www.grandcorpsmalade-fan.net/for … hp?id=1893

Eros a écrit:

Condamné à mort


Stoïque, je le vois, inerte comme tout
Allongé, plongé dans un songe bordé de
Fleurs.
Quand je passe le matin, sous son drap doux
Il gît sans un geste et attend que le bonheur
L’effleure.

C’est le même rituel, chaque hiver un duel
Pour lutter contre le froid, l’effroi et le silence
Qui respire.
Dans ce cas précis, j’offre un sourire habituel
Lorsque mon chemin croise le sien, pour éviter
Le pire.

Stoïque, je le vois, inerte chaque matin
Se pâmant près du métro, l’âme un peu
Paumée.
Une peau pâle, sale, qui voile son teint
Et une ‘teille près de lui quand il veut tout
Gommer.

C’est les mêmes gestes, chaque hiver et le reste
Pour chasser les regards, les maux soufflant
Sur lui.
Il faut alors parler, lâcher beaucoup de lest,
Avec des gens à l’écoute pour que l’ombre
S’enfuit.

Stoïque, je le vois, inerte et un peu plus
À l’affût d’un avenir, les mains ankylosées
Jointes.
Compatissant, pour lui esquiver le terminus
Faut faire quelque chose car la lueur blanche
Se pointe.

C’est le même train-train, chaque hiver ça craint
Pour tuer la déveine qui, dans les veines,
S’immiscent.
Le Dieu d’la joie en congé n’usera pas de frein
Afin de stopper ce mal et c’est tout ce que mes
Rimes hissent.

Stoïque, c’est plus le cas, inerte de même
Disparition du mobilier qui restait quasi
Inexistant.
Fini les plaies ouvertes, adieu les problèmes
Mon pote clochard du métro est mort et a fini
Son temps.

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#6 16-12-2008 16:28:30

nicole
Nounou du forum
Lieu: charente
Date d'inscription: 20-12-2006
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Re: Les sans abris

http://www.grandcorpsmalade-fan.net/for … hp?id=1428

Eros a écrit:

En bas de chez toi


Y’a pas de prix pour comprendre
Que tout ce qui vit derrière ta fenêtre,
Ca peut s’entendre, ça n’fait qu’attendre
Comme le pauvre privé de son bien-être.


Laisse-leur un sourire, pas de soupir,
Une lueur brillera lentement, tu verras,
Dans leurs paumes, attendant les sous venir
Le bonheur est un souvenir, il ne l’espère pas.

Offre-lui juste un peu de ton cœur
Car son corps en demande et sa vie aussi,
Appelle tes amis et donnez tous en chœur
Une partie de vous pour chasser ses soucis.

Donnez passion, plaisir, compassion
Un bon p’tit café, un sandwich bien garni,
Une conversation pour stopper la frustration
Quelques mots pour une harmonie vernie.

C’est l’heure de flatter, de plaire, de réjouir
Tout ce bon nombre de personnes qui s’égarent,
C’est l’heure d’enterrer, de taire et d’enfouir
Les bobos, les salops et les sales regards.

Y’a pas de prix pour comprendre
Que ceux qui vivent derrière ta fenêtre,
Ils sont las, tristes, plein d’amour à revendre
Ils sont là, ils existent, en bas de chez toi, à cent mètres.

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#7 16-12-2008 16:32:30

nicole
Nounou du forum
Lieu: charente
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Messages: 64855

Re: Les sans abris

http://www.grandcorpsmalade-fan.net/for … 143#p12143

eole a écrit:

Seul Dans le Froid.

Le jour ce lève, mes rêve s'éteigne, mes paupière s'ouvre, la lumière m'ébloui
Pas de couverture pour me garder au chaud pendant ces longue nuit
Pas de tenture pour couvrir mes yeux de la lumière blanche du soleil
Le jour ce lève et cette journée sera rude, ces toujours pareille
Je suis un des nombreux gars a qui la vie n'a pas souris
Je suis un des nombreux gars qui hère dans les rue sans abri
Ma maison ces du carton, mon chauffage ces de l'alcool
J'ai pas d'voiture, j'ai pas d'amis, j'ai pas d'salaire. pour vivre je vole
J'ai pas d'enfant, j'ai pas d'argent, je fait la manche a votre bon coeur
J'ai pas de travail je trouve sa normale. qui voudrai d'un homme sans valeur
J'me sans seul dans le froid, dans la rue je tend l' bras mais les gens ne m' voit pas
J'me sans seul dans le froid, pourtant pas seul a être la, sans domicile, il sont tous la
Tous la a attendre un coup de pouce, tous la a attendre que la vie les pousse
Mais on peut pas tous les aider, les relevée, leur donnée ou les hébergée
Ils sont trop nombreux parfois ces a eux de savoir ce débrouillée
Passée l'hivers, ces leurs galère, leur challenge, leur prioritée
Les association, la solution sa marche bien même si sa rapport rien
Ces pas le but, le challenge est de nourrire ces pauvre pour un rien
-5 c° toujours seul dans le froid, toujours seul sans drap
toujours seul sans famille, sans personne qui pense a moi
la vie m'a tournée le dos, elle a fermée les yeux sur mon existence
la vie ne m'laisse pas de repos, je suis pour elle sans importance
Le jour viendra ou tous sa s'arrêtera, ou tous sa finira
Le jour viendra ou je partirai quand le ciel me tendra les bras
Je suis un des nombreux gars a qui la vie n'a pas souris
Je suis un des nombreux gars qui hère dans les rue sans abri
Pourquoi lutter et nous battre pour la survie
Si ces pour que certain passant crash sur nos vie
La pitié sa court pas les rue, sa s'achète pas, sa ce vend pas
La pitié ces pas une chose qu'on apprend comme ça
J'écris ces note assis sur les banc d'une paroisse
Mon encre sont mes larme, mes larme ne sont qu'angoisse
Mon stylo écrit mes pensée, mes pensée ne sont qu'amertume
J'écrit ces note sans lumière, ma lumière est la lune.
Je vais maintenant me retournée tête baisser pour retournée dans l'ombre
Retournée dans cette rue qui est chez moi, dans ce coin sombre
Je ne donnerai jamais ma vie au ange, je vis pour vivre ces pour sa que je suis née
J'attendrai au jour le jour qu'il vienne me chercher et m'emmenée
Je suis un des nombreux gars a qui la vie n'a pas souris
Je suis un des nombreux gars qui hère dans les rue sans abri
                                                                                                                         Par MOI Raphaël Ansiaux le 27/06/07

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#8 29-12-2008 15:45:50

Icarus
Accro au forum
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Messages: 399

Re: Les sans abris

Alors là ça fait un peu mégalo mais... j'avais écrit "salut amical" sur le même sujet, nounou si tu le retrouve tu peux le mettre?


monsieur s deviens Icarus

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#9 29-12-2008 17:24:23

nicole
Nounou du forum
Lieu: charente
Date d'inscription: 20-12-2006
Messages: 64855

Re: Les sans abris

ah merci! il me semblait bien que tu avais écrit dessus, mais je ne me souvenais pas du titre
désolée de ne pas avoir pensé à te demander

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#10 29-12-2008 17:27:22

nicole
Nounou du forum
Lieu: charente
Date d'inscription: 20-12-2006
Messages: 64855

Re: Les sans abris

http://www.grandcorpsmalade-fan.net/for … hp?id=1195

monsieur s/ Icarus a écrit:

Un salut amical
à Don Quichotte et au DAL
àceux qui ont la dalle
et qui meurent sur nos dalles
on peux pas toujours leur donner dix balles
mais une pensée pour eux te dire que j'ai mal
c'est un discours banal
pas très original
mais c'est pas d'la démago ni une leçon d'morale
ça j'men fout pas mal
c'est juste un salut amical

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#11 02-01-2009 21:20:16

Vincent V
Invité

Re: Les sans abris

Combien de gouttes faudra t' il encore pour que le vase déborde ?
Combien faudra t' il encore de tentes cet hiver dans Paris ?

SDF


Sois sage oh ma douleur, et tiens toi tranquille,
Ce soir encore nous allons trainer en ville,
L'âme perdue sous un manteau de misère
Et le coeur chaviré en pleine galère.
Sois sage, oui mon honneur et tiens toi silencieux,
Ce soir nous allons devenir encore plus vieux
Par la faute de trop de froid et de mauvais vin,
Avec pour seul compagnon un maigre chien.

Sois sage et tais toi, reste au fond de moi,
Car c'est le lot de tous ceux qui n'ont plus de toit
De vivre dans un carton ou au fond d'un bois,
Tandis que dans l'autre monde on vote des lois.
Sois sage, oh ma douleur car il nous faudra marcher,
Non pas pour exister mais pour ne pas crever,
Pour pouvoir encore choisir cette liberté
De pouvoir refuser dans un reste de fierté.

Sois sage, oui, tais toi, et tiens toi tranquille,
Ne fais pas de taches ou de remous dans la ville,
Baisse les yeux devant ces richesses stériles,
Laisse bouffer tranquillement les gens dociles.
Sois sage, range cette main qui dérange,
Ne pose pas les yeux sur les gens qui mangent,
Après tout, ils travaillent, ils ont bien le droit
D'être beaux, de rêver et ne pas avoir froid.

Sois sage, et tiens toi tranquille, car j'ai trop honte,
Même si souvent je sens que la colère monte,
Colère de croiser des jeunes en galère,
Colère de croiser un enfant et sa mère.
Sois sage, mais tais toi, tais toi donc en moi,
je suis trop seul, trop vieux pour venir avec toi,
je suis trop faible pour me lever et crier,
Je ne suis qu'une ombre, je ne fais que passer.

Sois sage oh ma douleur, et tiens toi tranquille,
Ce soir encore nous hanterons les rues en ville
Comme des fantômes entachés de mépris,
En quête d'un porche, d'un carton ou d'un abri.
Sois sage oh mon honneur, et tiens toi tranquille,
Ce soir encore nous noierons le chagrin futile
Avec une bouteille de vin à la main
Sans penser être encore en vie demain matin.


            Vincent V

 

#12 05-10-2009 13:12:30

nicole
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Re: Les sans abris

Fab02 ici http://www.grandcorpsmalade-fan.net/for … 744#p60744

fab02 a écrit:

Châtelet les Halles
deux heures du matin
Je fouille mes poches
à la recherche d'un ou deux balles
je sais que ma vie est moche
c'est le destin
des ombres de la rue
de ceux qui un jour ont tout perdu.
Ma maison n'est pas un joli Palace
Elle n'est faite que de quelques cartons
Hélas
Et pourtant
moi aussi j'avais une femme, un travail
un appart
des enfants
Puis j'ai perdu mon âme dans les cartes
Pocker ou bataille
j'ai payé cash les représailles
d'une vie trop agitée
je me suis retrouvé au banc de la société.

SDF, marginal ou clodo
je suis tombé dans la spirale
je n'ai plus que ces fringues sur le dos.

La rue est mon nouveau jardin, les fleurs qui y poussent ont une odeur particulière
Celle de la peur, m'est devenue familière.
Quelque chose qui brille dans la nuit n'est pas forcément un diamant
c'est peut-être un cutter ou la lame d'un truand.
Dormir la journée, resté éveillé la nuit
j'ai du changer mes habitudes
me déplacer sans bruits
La vie est rude...
Du vacarme dans les couloirs du métro
ce n'est pas la première rame, il est beaucoup trop tôt.
Il se trame un drame
des cris comme un brame
ceux qui résonnent
ne sont pas ceux d'un homme
mais d'une femme que le mal arraisonne
au détour du malheur
j'entend ces cris
j'entend ces pleurs
Elle meurt...

La rue est sans pitié
Elle ne fait de distinctions
Ne choisit pas sa couleur, sa race, ou sa religion
Musulmans, juif, crétien ou athée
Qu'importe de là où tu viens
C'est elle qui va gagner.

La fain tenaille mon estomac
il me reste de la mitraille pas de quoi faire un bon repas
Autrefois la vie était belle
Ce soir d'un pas décidé, j'avance vers les poubelles
Autrefois je passais commande chez le traiteur
Pour l'heure, je me contente des restes d'un hamburger
Autrefois on m'appelait Monsieur
Aujourd'hui je mange chez les Miséreux...

SDF, marginal ou clodo
je suis tombé dans la spirale
je n'ai plus que ces fringues sur le dos

La crasse envahit peu à peu mon corps
Je la subit
elle me suit à la trace
C'est un nouvel affront dans ce pauvre décor
d'une civilisation en désaccord
avec ses marginaux
petit à petit elle recouvre ma peau.
Mes cheveux sont gras, mes ongles noires
je donnerai ce que je n'ai pas pour plonger dans une baignoire
M'asperger de parfun, enfiler un peignoir
Et sur tout ce désespoir
Ecrire le mot fin
Sur la buée de la salle de bain...

Châtelet les Halles 5H00 du matin
Le jour se lève sur la Capitale.
Enfin...
Là bas au loin dans les gares
arrivent les travailleurs
ils sont blancs, noirs ou beurs.
Ils viennent de la province
ou de la banlieue
ils sont jeunes, ils sont minces
ou ils sont vieux
Qu'importe, une chose est sûre, ce soir ils rentreront chez eux
Moi je resterai à la porte
Adossé au mur, comme un cloporte
dans la scieure
Je n'ai pas le temps de pleurer sur mon sort
la bataille n'est pas terminée
Ne m'en veuillez pas si je dors
Je dois me reposer...

SDF, marginal ou clodo
je suis tombé dans la spirale
je n'ai plus que ces fringues sur le dos.

Fabrice Leroy.

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#13 11-10-2009 17:40:49

nicole
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Re: Les sans abris

Mailgibson et son clodo qui pue http://www.grandcorpsmalade-fan.net/for … 249#p61249

mailgibson a écrit:

en bas de mon boulot ,y'a un vieux clodo qui schlingue
il a une odeur de misère dur a supporter c'est dingue!!
l'autre matin me demande une pièce comme d'hab je l'ai zapper
j'ai le mépris made in paris  le cÅ“ur en béton trop habitué
a ces fantômes qui te réclame ou même parfois t'agresse
t'as pas une clope?t'as un euro avec leurs chiens tenu en laisse
je vais sans doute vous choquer mais pour la plupart
j'ai plus envie de leur donner un peu froskies pour leurs bâtards
donc revenons a mon sujet a bien regarder il a mon age
pour cela il suffirait de le raser et deux trois cycle en mode lavage
il fait partie de ma vie partie de mon paysage
il n'était pas la mercredi mais je n'ai pas eu le courage
de lui demander ben tt ou?tu t'es fais ramasser par les bleus
quand t'es pas la ca me fait chelou mes habitudes c'est du sérieux
il a même pas de pancarte pour demander de l'argent
il est la et puis voila..il boit même pas c'est étonnant..
donc je rentrais de déjeuner quand dans la rue un homme s'est écroulé
je me suis mis a crier a l'aide quand ce clodo s'est approché
il m'a mis d'un geste un peu brusque mis de coté
et lui a fait une trachéotomie sans dire un mot sans s'énerver
je revois la tête de l'urgentiste qui saluait mon boulot
je leur ai répondu euh nan tu te goure ct pas moi mais ce clodo!!
il était retourner a sa place rempiler dans son carton
étonnant un héros qui s'efface a peine fier de sa bonne action
donc comme il m'intriguait et tourmentait mes nuit entière
je me suis rencarder discrètement auprès de sa caste ,de l'humanitaire
et c'est au secour populaire que quelqu'un m'a expliquer
que celui que je nommais le clodo s'appelait en fait baptiste p
a l'époque il était urgentiste,,le meilleur de son service
au service des accidents de la route on l'appelais le spécialiste
il avait un véritable don a rassurer les victimes
"mais comment un mec comme ca a pu perdre de lui toute estime???"
il travaillait trop dur nuit et jours sur les routes
enchainait nuits et jours pour mieux gagner sa croute
car aussi louable qu'étais sa profession
ce n'étais pas très rentable put1 de vocation
s'engueulait avec madame toujours sur les horaires
"ce n'est plus supportable!!tu me fais vivre un enfer!!"
lui dit elle ce matin encore une dispute
mais l'est déjà en retard"si tu veux ce soir on discute.."
vers 15h une alerte il a comme un coup de barre
parfois ca lui prend la tête en avant le gyrophare
il plaisante avec le stagiaire histoire de détendre l'atmosphère
voit les pompiers manier la tronçonneuse... galère..
en général c'est pour du sérieux désincarcérer les victimes
quand en y regardant mieux il réalise comme un film
dans un ralenti violent que la plaque d'immatriculation
il la connais par cœur ....a en perdre la raison
a en perdre la raison
a en perdre sa maison
a en  en perdre la raison
peu importe  les saisons..

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#14 04-11-2009 22:11:10

nicole
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Re: Les sans abris

duo Nas'r Mailgibson sur je l'aime a mourir de Cabrel, ici http://www.grandcorpsmalade-fan.net/for … 020#p62020

NAS'R a écrit:

Moi je n’ai plus rien
Et voilà qu'aujourd'hui
j’dors dans un jardin
et j’ai froid toutes les nuits
il gèle à mourir

Vous pouvez me dire
Tout ce qu'il vous plaira
l’hiver va venir
Je n’ai même pas un drap
Pour me recouvrir
Pour me recouvrir
il gèle à mourir

on a les yeux fixés
sur l’horloge du quartier
on rempli nos vestes
de boulettes en papier
on redoute le pire

le froid  bâti des ponts
Entre nous et le ciel
Et nous les traversons
À chaque fois qu'il gèle
on peut s’endormir
on peut s’endormir
il gèle à mourir

on nous retrouve durs comme de la pierre
après tout qui s’en souci
on nous retrouve durs comme de la pierre
C’est la vie, et la mort aussi

mon chien se fait vieux
mes escarre m'assassine
mes faire ramasser par les bleus
mon dieu ça me bassine
je gèle a mourir
je vois passer des gens
qui n'ose me regarder
on n'est pas si différent
a bien y regarder
dans mes souvenirs
dans ma vie moins pire
je gèle a mourir

pas moyen de se faire des potes
souvent plus dur que moi
et c'est a coup de bottes
qu'on nous cachent des bourgeois
je gèle a mourir

je n'arrête pas de boire
Je ne cesse de me saouler
m'obstinant a croire
que je peux oublier
tout mes souvenirs
gorgé puis soupir
Je gèle à mourir

vais je faire tout l'hiver
déjà -10 cette nuit
vais je faire tout l'hiver
pas d'autopsie..victime de la vie

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#15 18-12-2009 14:41:09

nicole
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Re: Les sans abris

nouga ici http://www.grandcorpsmalade-fan.net/for … 183#p64183

nouga a écrit:

Un jour de froid, un jour sans lui
Parti par cette nuit polaire
Sa vie s’est terminée, il est sous terre
Le froid l’a saisi dans des cartons de fruit
Lui qui galérer dans cette misère
S’en est allé rejoindre d’autres frères

Notre vieille France et son cortège
De drames journaliers accumulés
Voila le décor, ailleurs d’autres florilèges
Etrange  paradoxe de rails parallèles
Se croisant mais ne se rencontrant
La vie des uns est un calvaire
Le froid a toujours raison des pauvres gens

Sans domicile, sans abris, sans logement
De plus en plus font sans, malheureusement
L’environnement est une jungle malfaisante
Survivre est un combat de tous les instants
Et quand la neige  fait un manteau blanc
Ces êtres gèlent, ils ne font pas semblant

Des jours de froids, des jours qu’ils endurent
Résister devient une utopie
Ne pas sombrer relève de la magie
Car leur vie n’est pas une sinécure
Elles durent plus qu’un hiver, et qui en a cure
Quelques uns qui donnent leur temps
Sans vous le froid tuerait plus souvent
A vous je dis ouvertement
MERCI

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#16 08-01-2010 21:31:46

nicole
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Re: Les sans abris

petite fille (que j'avais oublié pardon ) ici http://www.grandcorpsmalade-fan.net/for … 650#p41650

petite_fille a écrit:

LES PIEDS GELES

L’écran bleu de la télé, chaque jour, nous apporte son lot de nouvelles tragiques,
Une catastrophe naturelle, une guerre à l’autre bout du monde, la famine en Afrique…
Ainsi à chaque seconde, nous savons les morts, les orphelins, les gens qui ont faim.
Bien calés dans nos vies, pourtant indifférents à la douleur qui fait leur quotidien.

Vu du pays des droits de l’homme et de la liberté, on se dit « je peux rien y faire »,
Mais il suffit d’ouvrir les yeux, pas la peine d’aller bien loin pour côtoyer la misère.
Ils sont juste là ceux qui souffrent, qui ont faim : ils gisent à nos pieds, ces malheureux.
Il suffit de regarder autour de soi pour apercevoir à chaque coin de rue un visage anxieux.

Dans ce qui est mon quotidien, je la connais bien la petite dame à l’entrée du métro,
Elle est là tous les jours, par tous les temps, attendant de ma part quelques euros.
Elle demande pas grand-chose, juste un regard, une preuve qu’elle n’est pas transparente.
Je peux pas lui donner chaque matin. Le plus triste est qu’elle ne m’est pas indifférente.

La jeune femme devant la boulangerie m’interpelle également, avec un sourire las.
Elle a un visage d’ange, elle me fait peur : comment une si jolie fille finit comme ça ?
Comment l’aider autrement qu’en lui refilant la monnaie rendue comme un pourboire ?
Peut-être en m’arrêtant quelques instants, juste pour parler, juste histoire de savoir.

Que dire de cet homme étendu sur le quai, la bandelette de son moignon déroulée ?
Bien qu’entouré par les pompiers, derrière un drap blanc tendu, il nous avait quittés.
Comment interpréter l’indifférence des passants, le voyeurisme des passagers ?
J’ai fait pareil, j’ai regardé, j’ai passé mon chemin, je ne peux pas leur reprocher.

Alors c’est vrai, c’est facile de vous dire tout ça, et moi qu’est-ce que j’en fais ?
Je ne suis ni pire, ni meilleure, non, je râle parce que j’ai pas la vie dont j’ai rêvé.
J’ai tout pour être heureuse, la santé, un boulot bien payé, un appartement surchauffé.
Et pourtant, moi je me plains toute la journée simplement parce que j’ai les pieds gelés.

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#17 08-01-2010 21:34:49

nicole
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Re: Les sans abris

et il y a auss des gens comme Seb qui vont avec le samu social, il l'avait dit et il l'a fait
http://www.grandcorpsmalade-fan.net/for … 028#p41028

seb de blancmesnil a écrit:

Bon toujours issu de l'atelier d'écriture avec mots imposés...

Moi je file un rancard à ceux qui n’ont plus rien,
Sans idélologie, discours ou baratin,
On vous promettra pas les toujours du grand soir
Mais juste pour l’hiver  à manger et à boire

bon cette strophe n'est pas de moi meme si j'aurai bien voulu... lol

Bienvenue en 2009, salut Michel comment va tu ?
Qu’est c’qui s’passe dans tes restos ? La vie est dure le sais tu ?
Le temps a balayé tes rêves comme le mistral balaye l’vieux port
Les hivers deviennent rudes et on ramasse d’plus en plus d’mort

Alors pour cette nouvelle année, si je peux me permettre
J’aimerais faire un vœu pour que cesse mon mal être
C’est peut être égoïste, j’y peux rien c’est comme ça
Je s’rais un homme heureux, si on pouvait arrêter ça

Au milieu de la fête de la nouvelle année
Dans cette boitte funky jazz ou les filles aiment chanter
J’ai perçu comme un signe, un froid glacial dans le dos
J’ n’ai pas pu m’empêcher d’ penser à mes clodos

Je dis bien « mes » parce que je me sens responsable
Nous sommes la société, même si parfois on l’accable
Je dois donc faire quelques choses,  juste m’en préoccuper
Pendant que le dj s’éclate en passant « partenaire particulier »

J’me sentirai libéré quand il ne restera plus
Que ceux qui par désir, d’un toit n’en veulent plus
Dormir dehors tranquille, mais à la belle étoile
En compagnie souvent d’une belle bête à poil.

"C'est pour la petite bouurgeoisie qui boit du champagne
et moi j'sens la déprime soudain qui me gagne"

Mais j’ vous rassure tout d’ suite je suis un optimiste
J’ai pris un peu de bouffe et j’ai quitté la piste

Cette bouffe qui débordait des tables des invités
Tant d’ saumon, de fois gras mais quelle absurdité
Le gaspillage on sait faire, même si dans une heure
Comme résolution on souhaitera un monde meilleur


J’suis sorti de la boite et à l’autre bout d’ la rue
Errait l’un d’ ces clochards, je m’approche en intrus
Je lui tends du foie gras, du saumon, un peu d’ champ
j’ lui lance un « bonne année », il me répond « décampe » !

Après avoir trinqué, j’ suis r’ tourné à la boite
Fier de moi comme un aigle je plainais, mais la QUOIK !
Une voix très aigue vient d’hurler un « PAPA »
J’ai rêvé d’être un mec bien, c’est peu mais c’est d’ja ça

Je vois clair dans vos yeux je sens d’ la déception
J’gâche une jolie histoire avec une fin à la con
Mais à force de rêver, j’ vous assure qu’ ça m’ travaille
J’vais arpenter les rues, j’ vais m’ jeter à la baille

Voila, je viens de vous livrer en exclu l’un d’ mes souhaits
Pour 2009, c’est décidé, fin d’année j’ m’activ’rai
J’mengag’rai bénévole avec le SAMU social
Et j’aiderai les gens à supporter le froid glacial.

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#18 13-04-2010 14:01:18

nicole
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Re: Les sans abris

mailgibson ici http://www.grandcorpsmalade-fan.net/for … 282#p72282

mailgibson a écrit:

impro du jour

bonjour messieur dame!!
encore une rame encore un drame
je me presente je suis victor profession sdf
qui apres prestation vous tend son couvre chef
ne pretez pas attention gardez le nez dans vos magazines
le mépris a tout prix et le premier qui s'indigne
de ce triste sort quand vous rejoindrez vos emploi
accordez moi une minute et je vous dirais pourquoi
je suis dans ce wagon chaque jour mon Auschwitz
je connais chaque station chaque jour je revisite
paris belle ville mais hélas dans mon cas
chaque nuit elle me rappelle qu'il peut y faire froid
tiens des visages se relève?et écoute ma grande gueule
comme quoi il n'as pas que des sourds et je me sent déjà moins seul
vous avez bien raison je vais conclure en mendiant
mais certains sourires me rassurent et bien oui je suis vivant!!
donc je remercie vos cartons et vos consommations
car c'est les emballage wiii de vos gosse qui composent mon futon
je vis dans un château j'ai l'air climatisé
une grille qui me donne chaud toutte l'année merci ratp
un doux chaud sirocco a même le bitume
emmaus est mon boss et 'jai même le costume
pardonner mon brushing mais j'avoue j'ai eu  des poux
a la maternelle des sempiternels quémandeurs trop relou
vais pas vous raconter mon histoire chuis meme pas malheureux
je vous offre ces quelques vers contre un euro ou deux
j'ai de plus en plus de spectateurs franchement ca fait plaisir
madame a zapper l'horoscope mais moi je peux vous le dire
le zodiaque est unanime il faut donner a victor
il picole mais c'est vrai qu'en rime le clodo est trop fort
donc merci de votre non mepris et n'oubliez pas le guide
je parles fort toujour sans crier et j'ai la gorge aride
je parles trop et vos euros ou vos tickets restaus
in vino veritas ..
clodo mais pas mytho comme sarko
deux litres de rouge et puis dodo!!
et demain..d'autre prendrons ma place
et d'autre la votre..

a votre bon coeur mr dames!!
a votre bon coeur!!!

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#19 17-10-2010 22:25:28

EvilBisounoursX
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Re: Les sans abris

Un ancien que j'aime bien :

Dans la ruelle

Quand les enfants pleurent et les parents gueulent,
Ramènent tout le troufion d'la ville et les catins qui suivent,
C'est ici qu'ça s'passe, et les ampoules qui cassent.

Les mots voltigent et les mômes murmurent,
C'est la fête au lit et les monstres surgissent,
Et v'là que tu viens, et v'là que tu viens... !
De l'ombre surgit la binouz, et les ennuis,
Voilà que j'ai grandis et que je pisse dans l'violon !

Dans la ruelle des tas d'hommes barbus,
Dans la ruelle des tas cartons crépus,
Dans ma ruelle putain de bordel !

J'me tien sur un bout d'coussin la tête partie,
J'ai d'jà soixante piges et plus rien sous l'caltif,
Je bave et je remue, ciel et terre, tout un monde,
Pour un bout d'pain, pour un bout d'calpin.
Et v'là que tu viens, et v'là que tu viens... !

J'écris ma vie et quelqu'hérésies,
Foutre dieu, je viens de clamser,
Foutre dieu, putain de ruelle !



F.Giret - 01/03/09

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#20 18-10-2010 14:22:58

nicole
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Re: Les sans abris

EvilBisounoursX a écrit:

Un ancien que j'aime bien :

Dans la ruelle

Quand les enfants pleurent et les parents gueulent,
Ramènent tout le troufion d'la ville et les catins qui suivent,
C'est ici qu'ça s'passe, et les ampoules qui cassent.

Les mots voltigent et les mômes murmurent,
C'est la fête au lit et les monstres surgissent,
Et v'là que tu viens, et v'là que tu viens... !
De l'ombre surgit la binouz, et les ennuis,
Voilà que j'ai grandis et que je pisse dans l'violon !

Dans la ruelle des tas d'hommes barbus,
Dans la ruelle des tas cartons crépus,
Dans ma ruelle putain de bordel !

J'me tien sur un bout d'coussin la tête partie,
J'ai d'jà soixante piges et plus rien sous l'caltif,
Je bave et je remue, ciel et terre, tout un monde,
Pour un bout d'pain, pour un bout d'calpin.
Et v'là que tu viens, et v'là que tu viens... !

J'écris ma vie et quelqu'hérésies,
Foutre dieu, je viens de clamser,
Foutre dieu, putain de ruelle !



F.Giret - 01/03/09

wouha!

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#21 01-11-2010 17:14:01

nicole
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Re: Les sans abris

ASTRANEA ici http://www.grandcorpsmalade-fan.net/for … 100#p85100

ASTRANEA a écrit:

CHARCLO

Il n’est point de nouvelles qui ne puisse s’annoncer
Un homme est mort ce soir, faites-vous à cette idée
Mas repartez tranquilles, allez, tous, bien au chaud
Et que chacun remette les pieds dans ses sabots.

Demain il fera beau, demain sonnera le glas
De cette nuit si froide que tout le monde oubliera
Et puis chacun pour soi le monde se lèvera
Et tout, dans chaque vie, reprendra ses pleins droits

Ne le dites pas trop fort, c’était un temps de chien
Que cette nuit d’hiver où personne ne fit rien
On va tous oublier et notre conscience avec
Que ce pauvre charclo n’avait plus d’allumettes

Se dire qu’un feu de bois l’aurait gardé en vie
Aurait dû se glisser au-dessus de nos soucis.
Mais on n’avait pas l’temps, pas le goût, pas l’envie
Juste un petit désir : dormir dans notre lit.

C’était bien légitime, me direz-vous, quand même
Mais tout est légitime en ce Monde, même cette scène
Mais que cela nous touche ou touche nos enfants
Et nous prenons le Monde à témoin de ce sang

Le monde est égoiste, on ne va pas le refaire
Un temps de guerre serait pire mais c’est déjà la guerre
Celle des prix, des idées, des cartels, des étoiles
Et puis des mondes aussi, tout ça en fond de toile

Mais la pire, c’est les prix parce que là est le piège
Qui fait fondre nos sous comme neige au soleil
On achète, on achète, on n’en as pas besoin
Et c’est comme ça qu’un jour on se retrouve au coin

De la rue, de la poste, du bureau de tabac
A craquer l’allumette avec nos petits doigts
Zut ! c’était la dernière et dehors il fait froid
Et dire que je ne peux pas me mettre sous un toit

Tout le monde a bien vu charclo au coin de la rue
Mais « on » a préféré le laisser dans son jus
Parce que « on » c’est un con et qu’il n’y a pas plus con
Que de ne pas croire au piège de la consommation.

Et sur les lacs gelés de ses paumes glacées
Se dessinent des craquelures prêtes à se fendiller
Charclo est mort ce soir, adieu donc à la vie
Et dire qu’un feu de bois l’aurait gardé en vie !

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#22 04-11-2010 22:19:30

coeur d'or
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Re: Les sans abris

je vais envoyer un grands coup de gueule a  tous ceux qui ne savent que moraliser
et qui se defilent quand on revendique leur amitié financiere et ne veulent nous aider
qui ont leurs problemes et font des promesses quand nous on va droit vers l'ivresse
de belles nuits etoilées noyes dans nos detresses nos larmes nos tristesses
avant d'etre charclo clodo ou meme bobo on avait des vies
des familles ,des nids, des boulots, des potos, pleins d'amis
qui auraient pu nous aider au moment T
au lieu de faire semblant maintenant de pleurer
où etiez vous quand on a tout perdu et meme nos maisons
à dire qu'on aurait mieux geré nos vies à trouver des raisons
a vous contenter de votre pitié envers des souillons
quand vous nous donnez des pieces pour acheter des bonbons
regardes autour de toi car ca ne previens pas crois moi
qui sera le prochain, peut etre ce sera toi

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#23 05-11-2010 10:45:39

nouga
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Re: Les sans abris

belle reponse coeur d'or


"les états d’âmes sont des lapsus incertains"

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#24 05-11-2010 11:52:30

nouga
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Re: Les sans abris

Turlututu chapeau pointu

Turlututu chapeau pointu a un accent
Peut-être pour ça que les gens
Font un écart en le voyant
A moins que son style
Ne corresponde pas avec ainsi soit’ il
Chapeau pointu pousse une carriole
Dans laquelle ses quelques babioles
Lui permette de croire un instant
Qu’il à lui aussi l’air importent
Car son emploi du temps le mène souvent
Ou le bon cœur des gens
Laisse entrevoir une pièce d’argent
Chapeau pointu ne quitte pas la rue
D’ailleurs ils les entends, quand ils disent qu’il s’habitue
Comme quoi la rue, offre un statut
Enfin une petite place
Histoire de dire, qu’il est coriace
C’est vrai qu’il faut une certaine audace
Pour être dés le matin
Le premier arrivé a son boulot de crève la faim
Et le soir tard, pas couché, même si certains
Disent tout haut
La misère, non mais oh
La manche ce n’est pas du boulot
Chapeau pointu ne cotise pas pour la retraite
L’âge n’est pas le problème, en fait
Il se doute bien,  que de sociale, la conquête
Est un trompe couillon
Et lui simple citoyen du monde des haillons
Ne s’éternisera pas, invisible trublion
Turlututu Chapeau pointu, a tiré sa révérence
Un matin a l’aube naissante, avec indifférence
Fatigué de vivre, ou épuisé  et vidé de sa substance
La rue est aussi
Un havre qui ne dit pas merci
Elle laisse les démunis
Et continue sa vie


"les états d’âmes sont des lapsus incertains"

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#25 05-11-2010 15:16:41

nicole
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Re: Les sans abris

super texte!

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#26 05-11-2010 15:46:36

nouga
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Re: Les sans abris

merci Nicole


"les états d’âmes sont des lapsus incertains"

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#27 17-11-2010 18:50:44

VikThor
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Re: Les sans abris

Bonsoir toutes et tous

sur les conseils de Nicole je viens de parcourir ces magnifiques textes qui m'émeuvent à plus d'un titre. Parce que j'ai toujours été sensibilisé par la situation de ces frères et soeurs de galère que j'ai souvent cotôyés, parce que j'ai rencontré de grands hommes comme l'abbé Pierre ou Richard Borringer... Que me suis-je senti petit à leurs côtés, mais comme j'en suis sorti grandi dans mon coeur.

Néophyte en slam, j'avais néanmoins écrit deux courts poèmes pour mes camardes de rue...

Je vous les livre tels quels, sans prétention, avec toute votre indulgence...


Tu as le droit

Tu as le droit
d'être sans toit
la liberté
d'être affamé.

On s'apitoie
dès qu'on te voit
mais on t'oublie
sitôt parti.

On te tolère
dans ta galère
si tu es loin
non dans le coin.

Moi je n'ai rien
qui soit du bien
sauf l'amitié
à te donner.


Connais-tu

Connais-tu la galère
qui chaque jour t'enterre
la face contre terre
le nez dans ta misère...

Entends-tu le déclin
de celui qui a faim
et qui te tend la main
quêtant un bout de pain...

Peux-tu continuer
à vivre sans compter
tandis qu'à tes côtés
on souffre à en crever...

La rue tu l'aperçois
avec tous ces sans-toit
qui vivent dans le froid
ce pourrait-être toi...


amitiés, Vik

Dernière modification par VikThorbyDDP (17-11-2010 19:11:05)


vieux loup usé et désabusé aux mots usités

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#28 17-11-2010 19:50:36

nouga
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Re: Les sans abris

j'aime bien tes textes plein de chaleur humaine


"les états d’âmes sont des lapsus incertains"

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#29 17-11-2010 21:12:56

nicole
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Re: Les sans abris

Merci Vik

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#30 18-11-2010 15:46:54

nouga
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Re: Les sans abris

SQUAT

L’avenue qui mène derrière la rue au fond de l’impasse
La ou les néons ont désertés, de guerre lasse
La bonne société qui ne peut guère s’y exhiber
Laissant la place aux sans papiers d’autres contrées

Un Africain affable explique à un Roumain apeuré
Les us et coutumes du squat, que la police n’a pas encore assiégé
Une clocharde pas enivrée, plutôt démerde, sourit
Et un petit bébé se fait langer par une mère sans maris

Ici le temps est en sursis, comme la majorité retranchée
Mais le soleil ami se fout des interdits affichés
Il Réchauffe les corps, il insuffle la vie
Rien ne peut l’arrêter, ni même un facho aguerri

Entre deux amitiés nouvelles, une solidarité a surgi
Faut dire qu’ici c’est un coin isolé, propre à l’autarcie
A l’heure de manger, il y a pléthores de recettes
Alors pas d’invitation, c’est ensemble avec ou sans chaussette

Vraiment pas si loin de l’avenue, mais loin des yeux
La ville est une pieuvre qui ne s’occupe pas d’eux
Ses tentacules ont tellement d’ampleur, alors les erreurs
Ne sont plus répertoriées, l’impasse peut bien crevée


"les états d’âmes sont des lapsus incertains"

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