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Une nouvelle journée commence, minuit moins le quart, cappuccino, fiction romance, débit du stylo, arrive la délivrance. J'ai matté mon téléphone, rappel, amis, textos, à cette heure-ci plus rien ne sonne.
Un peu de tranquilité pour exposer ma théorie, sous les plis de mon âme, mon bic en quête d'un mélodrame, il est minuit.
Dehors à la lueur des réverbères, le monde s'éteind profondément dans son sommeil. Les poètes à leurs heures perdues regardent d'un air pensif les habitudes de leur éveil.
Le temps passe, ma plume trace, les phrases glissent, mon désir en place. Faut-il une esquisse de mon manque d'espace?
Rêves brisés dans cette ville quadrillée par vos couleurs ternes, rendez moi mes ailes que j'atteigne le septième ciel. Ange déchu sur vos terres de haine. Innocence incompatible à vos maux, je veux m'envoler loin des futilités, de vos égos enchaînés à un seul mal, l'ignorance de votre égal.
Votre monde à mes pieds, converse en 38 vous pourriez le chausser.
Mais pas besoin de pompes vous marchez sur les mains, le souffle à tout rompre, tous sur le même chemin; il est deux heures du matin. La nuit a ses sujets, si je jette un premier slam sans trop d'effets, c'est dans l'espoir de retrouver cette lame qui m'a tuée.
Je cogite, à travers ces lignes dans ma tête ca s'agite, j'ai le malheur d'être une femme et de ne pas pouvoir penser qu'avec ma b***... Je ne sais pas où je vais, je sais seulement ce qu'il en ressort, le va et viens de ma réalité instable, conséquence de mon point marginal ayant perdu le nord.
Fable débridée, mon compte est bon, sur cette page le bilan de ma vie m'est conté constamment, sans acompte, improbable sérénité. La liste est longue des erreurs à recommencer, sans cela, j'aurai pu être trop satisfaite d'une histoire sans odeur et d'un destin tout tracé.
J'ai oublié de ne pas foncer, malgré les coups, les murs je les ai brisés, j'ai oublié mes larmes quand ca en valait la peine, au lieu de ca j'ai chialé pour un bleu à peine... J'ai oublié de m'oublier, à force de vouloir être moi j'ai perdu mon identité dans des faux semblants sans intérêt.
J'ai oublié mes émois, dure dedans dehors, dédaigneuse de vos débats douteux; l'amour, l'envie, la vie, la mort.
Aujourd'hui je me retrouve sans mes vices comme excuse, stigmates de de deux pages d'une époque révolue. J'accuse.
La fin approche, le rideau est tombé, il est trois heures moins dix et mon stylo s'est tût...fatiguée de mes reproches, l'encre a finie par sécher.
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Saklut Shaasti, belles images qui s'entrechoquent ou se complètent pour faire un joli texte à lire, la cadence est soutenue, l'amertune présente sans être pesante, à l'oral ça doit le faire !!!! et la chute est jolie ... Bravo
Vincent V
nouvelle sur le forum et apprenti "slameuse", ton com me fait plaisir...je ne sais pas si mes textes en vaillent la peine mais un tit encouragement est le bienvenu! merci a toi
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Ce texte est bien écrit, avec en plus l'énergie d'une impro. Merci du partage. A bientôt.
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