Forum Grand Corps Malade et slam

Avec sa fierté, brandit comme un flambeau,
et un chant enroué, qui sonne bien souvent faux,
avec ses 2 pattes, bien ancrées dans la vase,
ne pensez-vous pas, qu’il vacille sur sa base,
avec toute cette ardeur, qu’il met pour diviser,
comment ose-t-il encore, vouloir moraliser,
ce morne pays, qui est le mien.

Avec sa froideur, qu’aucune flamme n’épargne,
quand il croise une femme, recouverte d’un pagne,
dans cette ferveur, qu’aucune honte ne déporte,
il ne voile même plus, son timbre qu’un battant porte,
d’une propagande cachée sournoisement dans ses journaux,
que l’on s’empresse vite, de colporter dans l’réseau,
du morne pays, qui est le mien.

Avec une liberté qui s’enchaîne pour l’emmurer,
avec une injustice, sans poids pour la contre balancer,
avec une égalité dissonante de ses contraires,
avec une tolérance accordée qu’à son père,
avec une fraternité connue que par ses grands-pères,
avec une solidarité, d’un égoïsme sans pair,
ce morne pays, qui est le mien.

Avec un dogme laïc qui n’arrête plus d’interdire,
quand le terme laïcité autorise sans maudire,
quand le poids des mots fait peser la méfiance,
quand la diversité n’est plus la règle en France,
quand les fleurs du jardin deviennent unicolores,
pourtant qu’il serait beau, ce parterre multicolore,
du morne pays, qui est le mien.

Avec ses armes et bombes, vendues sans entraves,
un commerce immonde, ravageur, qui rend esclave,
avec sa vanité, sans un mot pour les repentances,
colonies d’atrocités, qui surnagent de nos offenses,
et sans les citer, il cloitre les communautés en ghettos,
pour mieux les stigmatiser, et faire d’un faciès un fléau,
ce morne pays, qui est le mien…

Dernière modification par austral-didjeridu (06-10-2019 13:35:55)