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C'était l'hiver
j'avais suivi
dans leur galère
les sans-abri.
J'avais trouvé
un banc studio:
dessous coucher
mangeoire en haut.
Quant aux voisins
tout comme moi
un peu de vin
calmait le froid.
C'est une nuit
qu'il apparut
couvert de suie
l'Ange déchu.
Tombé des nues
sur nos gourbis
avait perdu
son paradis.
Ses larmes noires
coulaient pour nous
les sans espoirs
d'un monde fou.
S'était ému
de nos malheurs
aurait voulu
changer le sort.
C'était raté
même des cieux
on n'peut sauver
les miséreux.
On s'est chauffés
au feu des ailes
qu'il a brûlées
au nom du ciel.
On s'est nourris
de sa colère
contre la vie
qui fait misère.
On a trinqué
à son mépris
de la cité
qui nous oublie.
C'était l'hiver
je me souviens
j'étais derrière
l'Ange de rien.
Vik
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tres émouvant. ..!! joli! ♡♡
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a chaque hiver, le même refrain, il faudrait changer de musique car leur oreilles saignent
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Texte à la fois beau et émouvant, en effet, et se chauffer aux ailes brulées, se nourrir de la colère, c'est bouleversant
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